Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
s’il pourrait retrouver l’usage de sa
jambe. Le fait d’avoir rapproché et cousu les chairs semblait une bonne idée.
La jambe avait presque retrouvé sa forme primitive. Le blessé conserverait une
cicatrice et peut-être une légère déformation. Compte tenu de la gravité de la
blessure, Ayla était plutôt contente du résultat.
    Jondalar n’était pas du même avis. En voyant sa jambe pour la
première fois en pleine lumière, il blêmit et avala péniblement sa salive. Il
était beaucoup plus gravement blessé qu’il ne l’avait imaginé. Il comprenait ce
que la jeune femme avait essayé de faire en rapprochant les chairs avec des
nœuds. Même si cela avait des chances d’améliorer la cicatrisation, il n’était
pas certain de pouvoir se resservir un jour de sa jambe.
    Il lui demanda où elle avait appris à soigner et ne fut pas
surpris de ne pas recueillir de réponse. Mis à part son nom, qu’elle
reconnaissait, Ayla ne comprenait pas ce qu’il disait et elle aurait bien aimé
lui demander de commencer à lui apprendre des mots. Frustrée d’être incapable
de lui expliquer ce qu’elle voulait, elle sortit de la caverne pour aller
chercher du bois.
    Après son départ, Jondalar repensa au repas qu’on lui avait
servi. Quelle que soit la source de son approvisionnement, cette femme avait
tout ce qu’il fallait pour se nourrir et elle était capable de subvenir seule à
ses besoins. Les fraises et les chardons avaient été cueillis le matin même et
la truite était fraîche. Les céréales avaient été ramassées à l’automne
précédent et engrangées en vue de l’hiver. Cela voulait dire qu’on avait pris
des précautions pour ne pas connaître de famine à la fin de l’hiver ou au début
du printemps. Cela signifiait aussi que le territoire alentour était
parfaitement connu et que l’on y séjournait depuis un certain temps. Il
suffisait d’ailleurs de jeter un coup d’œil au trou à fumée et au sol aplani
par l’usage pour se rendre compte que cette caverne était habitée depuis un bon
bout de temps.
    Même si la caverne était pourvue de tout ce qu’il fallait en
matière d’ustensiles, Jondalar, en les regardant de plus près, se rendait
compte que ceux-ci étaient plutôt grossiers et qu’ils n’étaient ni gravés ni
décorés. Il observa le bol en bois dans lequel il avait bu l’infusion. Ce
récipient a été fabriqué avec beaucoup de soin, se dit-il. Vu la veine du bois,
le bol avait été sculpté dans une loupe d’arbre. En l’examinant de plus près,
Jondalar s’aperçut que, pour la fabrication de ce bol, on avait profité du
motif suggéré par le grain du bois. Lorsqu’on regardait plus attentivement les
nœuds et les veinures, il n’était pas difficile d’imaginer un petit animal.
Était-ce cette jeune femme qui avait fait ce récipient ? C’était subtil en
tout cas. Et Jondalar préférait de loin ce bol à d’autres ustensiles moins
délicats.
    Le bol était profond, symétrique, avec un rebord évasé et il
était parfaitement lisse. Même l’intérieur ne présentait aucune aspérité. Il
était toujours difficile de sculpter un morceau de loupe et ce bol avait dû
nécessiter plusieurs jours de travail. Il plairait beaucoup à Marthona,
songea-t-il en repensant à la capacité qu’avait sa mère pour transformer les
ustensiles les plus utilitaires en objets agréables. Elle avait véritablement
un don pour faire ressortir la beauté des objets les plus simples.
    Quand Ayla revint dans la caverne avec un chargement de bois,
Jondalar leva les yeux et, en voyant de nouveau le vêtement primitif dont elle
était habillée, il hocha la tête, tout étonné. Puis il jeta un coup d’œil à sa
couche. Il était allongé sur une peau de bête, garnie de foin frais, que l’on
avait posée au fond d’une fosse peu profonde. Il tira sur la peau pour
l’examiner de plus près. Même si le bord était un peu raide et conservait
encore quelques poils, le reste de la peau était extrêmement souple et d’une
douceur veloutée. On avait raclé non seulement la partie interne de la peau,
mais aussi la partie externe pour améliorer encore la souplesse du matériau.
Mais les fourrures sous lesquelles il était couché l’impressionnaient encore
plus. Il était beaucoup plus difficile d’étirer une peau de bête pour la rendre
souple quand elle conservait ses poils. Habituellement, les fourrures étaient
plus raides que les peaux. Alors que

Weitere Kostenlose Bücher