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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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voulu
pour avoir troqué la grâce de la jeunesse contre la beauté de la maturité. Elle
lui sourit en retour et s’installa de nouveau à côté de lui.
    — Est-ce que tu parles zelandonii ? demanda-t-il.
    — Parle un petit peu, dit-elle. Comprends plus.
    — Dois-je demander à Laduni de nous présenter ou puis-je me
permettre de te demander ton nom ?
    La femme sourit à nouveau, avec cet air de supériorité que donne
l’expérience.
    — Seules les jeunes filles ont besoin que quelqu’un dise le
nom, répondit-elle. Moi, Lanalia. Toi, Jondalar.
    — Oui, répondit-il.
    Le contact de la jambe de cette femme contre la sienne
l’excitait et cela se voyait clairement dans son regard. Dans les yeux de
Lanalia se lisait la même attente. Il avança sa main vers sa cuisse. Lanalia se
serra encore plus contre lui. Il vit là non seulement un encouragement à aller
plus loin mais aussi la promesse d’une femme expérimentée. Bien que ce fût
inutile, il hocha la tête en signe d’acquiescement. Lanalia regarda alors
par-dessus son épaule. Jondalar suivit son regard et aperçut Laduni qui
s’approchait d’eux. Lanalia s’écarta légèrement de lui : il faudrait qu’il
attende un peu avant qu’elle puisse tenir sa promesse.
    Laduni s’installa près d’eux et, peu après, Thonolan les
rejoignit avec Filonia. Très vite il y eut foule autour des deux visiteurs et
on échangea des plaisanteries que Laduni traduisait au fur et à mesure pour
ceux qui ne comprenaient pas le zelandonii. Finalement, Jondalar décida qu’il
était temps d’aborder des questions plus sérieuses.
    — Laduni, que sais-tu à propos de ceux qui vivent en aval
du fleuve ? demanda-t-il.
    — Parfois, il arrive qu’un S’Armunaï nous rende visite,
répondit celui-ci. Mais il y a longtemps que nous n’en avons pas vu. Tu sais ce
que c’est, Jondalar... Les jeunes qui partent en Voyage choisissent souvent le
même itinéraire. Au bout d’un certain temps, comme tout le monde le connaît,
cet itinéraire ne présente plus d’intérêt et on l’abandonne. Au bout d’une
génération ou deux, seuls les anciens s’en souviennent et, pour les jeunes,
cela redevient une aventure. Leurs ancêtres les ont précédés sur ce chemin,
mais ils ont l’impression d’innover.
    — Pour eux, c’est nouveau, fit remarquer Jondalar, dans
l’espoir de couper court à ces considérations philosophiques. (Ce dont il avait
besoin, c’était de renseignements pratiques et il demanda :) Connais-tu
leurs coutumes ? Ou quelques mots de leur langue ? Comment
souhaitent-ils la bienvenue ? Y a-t-il des choses à ne pas faire pour
éviter de les offenser ?
    — Je ne sais pas grand-chose d’eux, avoua Laduni. Et rien
de récent. Il y a quelques années, un homme est parti en direction de l’est,
mais il n’est jamais revenu. Peut-être s’est-il fixé là-bas... Il y en a qui
disent que leurs dunaï sont faites avec de la boue. Mais, à mon avis, ce sont
des racontars. Je ne vois pas pourquoi on se servirait de boue pour reproduire
l’image sacrée de la Grande Mère. Tout le monde sait que la boue s’effrite en
séchant.
    — Peut-être choisissent-ils la boue car c’est plus proche
de la terre, observa Jondalar. Certaines personnes aiment la pierre pour cette
raison.
    Tandis qu’il parlait, Jondalar ne put s’empêcher de tâter la
petite statuette en pierre qui se trouvait dans une poche attachée à sa
ceinture. Cette statuette représentait une femme obèse : elle avait une
énorme poitrine, un ventre proéminent, des fesses et des cuisses
impressionnantes. Ses bras et ses mollets étaient insignifiants et à peine
esquissés car ce qui comptait, c’était qu’elle possède les attributs de la
Mère. Sa tête formait une bosse en haut du corps, ses traits n’étaient pas
représentés et ses cheveux, simplement suggérés, recouvraient presque
entièrement son visage.
    Personne n’avait jamais contemplé le visage grandiose et
terrifiant de Doni, la Grande Terre Mère, l’Aïeule Ancestrale, la Première
Mère, Créatrice et Soutien de toute vie, Celle qui bénissait les femmes en leur
transmettant Son pouvoir de créer et d’engendrer la vie. Et aucune donii, ces
petites représentations à Son image et porteuses de Son Esprit, ne suggérait
les traits de Son visage. Même quand on la voyait en rêve, Son visage
n’apparaissait jamais clairement, bien qu’à en croire les hommes, elle possédât
un corps

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