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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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s’écria Laduni avec
un petit rire en se tournant vers les autres pour les prendre à témoin. Dis-moi
au moins ce que tu me demanderas.
    — Pour l’instant, je n’en sais rien. Mais je viendrai
chercher ce que tu me dois quand je repasserai par ici.
    — Qui dit que je serai en mesure de te le donner ?
    — Je ne te demanderai pas l’impossible.
    — Tes conditions sont dures, Jondalar. Mais si je peux, je
te donnerai ce que tu me demanderas. D’accord.
    Jondalar ouvrit son sac puis, après avoir enlevé ce qui se
trouvait dessus, il sortit la poche qui contenait les silex et tendit à Laduni
deux rognons de silex déjà dégrossis.
    — C’est Dalanar qui les a choisis et préparés, expliqua
Jondalar.
    A voir son expression, Laduni n’éprouvait aucun embarras à
accepter les deux silex que Dalanar avait offerts au fils de son foyer. Malgré
tout il grommela, assez fort pour que tout le monde l’entende :
    — Dire que je suis en train de troquer ma vie contre deux
malheureux silex.
    — Est-ce que tu comptes discuter jusqu’à la fin des
temps ? demanda Thonolan avec un grand sourire. Nous avons été invités à
partager un repas et ce gibier sent bigrement bon.
    — La nourriture est prête, dit Filonia, qui se tenait à
côté de lui. Et la chasse a été tellement bonne que nous n’avons presque pas eu
besoin d’utiliser la viande séchée que nous avions apportée. Maintenant que ton
sac est moins lourd, tu trouveras bien un coin pour en emporter.
    C’est à Jondalar qu’elle s’adressait, mais elle regardait Laduni.
    — Il serait peut-être temps, Laduni, de me présenter la
ravissante fille de ton foyer, intervint Jondalar.
    — Où allons-nous si la fille de son propre foyer vient
saper les affaires, maugréa celui-ci. (Puis il ajouta avec un sourire empli de
fierté :) Jondalar des Zelandonii, voici Filonia des Losadunaï.
    Filonia se tourna vers Jondalar et elle se sentit aussitôt prise
au piège des grands yeux bleus qui lui souriaient. Attirée maintenant par le
frère aîné, elle baissa la tête pour cacher son trouble.
    — Si tu crois que je n’ai pas vu la lueur qui vient de
s’allumer dans tes yeux, Jondalar ! plaisanta Thonolan. Et n’oublie pas
que c’est moi qui ai fait sa connaissance en premier. Allons, viens, Filonia.
Partons d’ici. Tu n’as rien à faire avec mon frère. Et je suis persuadé que tu
n’as aucune envie de rester avec lui... (Il se tourna vers Laduni, l’air
faussement outragé.) A chaque fois c’est la même chose. Un seul regard, et
c’est dans la poche ! Comme j’aurais aimé hériter des mêmes dons que mon
frère...
    — De ce côté-là, tu n’as pas trop à te plaindre, il me
semble, Petit Frère ! remarqua Jondalar en éclatant de rire.
    Filonia se tourna vers Thonolan et fut soulagée de découvrir
qu’il était aussi attirant qu’elle l’avait pensé au premier abord. Le jeune
homme la prit par l’épaule et l’emmena de l’autre côté du feu. Elle se laissa
faire mais ne put s’empêcher de tourner la tête pour jeter un coup d’œil à
Jondalar.
    — Quand nous avons des visiteurs, confia-t-elle avec un
sourire, nous organisons toujours une fête en l’honneur de Duna.
    — Ils préfèrent continuer à voyager plutôt que venir à la
Caverne, Filonia, prévint Laduni.
    La jeune femme parut désappointée mais cela ne l’empêcha pas de
sourire à nouveau à Thonolan.
    — Ah, être jeune à nouveau ! dit Laduni avec un petit
rire. J’ai l’impression, ajouta-t-il, que quand les femmes choisissent des
hommes jeunes, elles sont plus souvent bénies par Duna. La Grande Mère accorde
plus facilement ses faveurs à ceux qui apprécient le Don du Plaisir.
    Jondalar plaça son sac derrière le tronc d’arbre puis se tourna
vers le feu. Le ragoût de gibier était en train de cuire dans une peau
suspendue au-dessus du feu, soutenue par une armature faite d’os attachés
ensemble. Une femme tendit à Jondalar un bol en bois rempli de bouillon et de
gibier et s’assit à côté de lui sur le tronc. Pour piquer les morceaux de
viande ou de légumes – des tubercules que les Losadunaï avaient
apportés avec eux – Jondalar utilisa son couteau en silex, puis il but le
bouillon qui restait dans le bol. Quand il eut fini de manger, la femme lui
apporta un bol plus petit qui contenait une infusion de plantes. Il la remercia
d’un sourire. Elle avait quelques années de plus que lui, juste l’âge

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