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La Vallée des chevaux

La Vallée des chevaux

Titel: La Vallée des chevaux Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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elle avait fini par s’habituer à sa
solitude. Celle-ci ne lui pesait que le soir, quand elle faisait une nouvelle
entaille dans un bâton et apercevait alors la pile de bâtons accumulés depuis
son arrivée dans la vallée.
    D’un geste vif, Ayla repoussa la mèche de cheveux qui lui
tombait dans les yeux. Elle était en train de fendre une racine secondaire d’un
arbre dans le but de confectionner un panier à larges mailles. Depuis le début
de l’hiver, elle avait expérimenté de nouvelles techniques de vannerie :
elle utilisait toutes sortes de matériaux et les associait pour obtenir des
textures différentes et des mailles de différentes tailles. Elle éprouvait un
tel intérêt pour les travaux de vannerie – tressage, tissage, nouage
des fibres végétales – et la fabrication des cordes, sangles et
cordons, que cette tâche l’absorbait plus que toute autre. Même si le résultat
était parfois décevant, cela ne l’empêchait pas de continuer à innover et elle
en venait à entrelacer ou à tresser tout ce qui lui tombait sous la main.
    Elle avait commencé à travailler en début de matinée sur un
procédé de vannerie particulièrement compliqué et il fallut que Whinney pousse
de la tête le brise-vent qui se trouvait à l’entrée pour qu’elle s’aperçoive
que la nuit était tombée.
    — Je ne m’étais pas rendu compte qu’il était si tard,
Whinney, dit-elle en se levant aussitôt. Il faut que je prépare quelque chose à
manger. Ayla commença par nourrir Whinney, puis elle changea sa litière. En
revenant vers la caverne, elle s’arrêta pour ramasser de la neige. Le tas avait
beaucoup diminué et elle se dit que dans peu de temps, elle serait à nouveau
obligée de descendre chercher de l’eau à la rivière. Après avoir pesé le pour
et le contre, elle décida de se laver les cheveux avant que cette opération
devienne trop compliquée.
    Elle mit de la neige à fondre près du feu pendant que son repas
cuisait et attendit d’avoir mangé pour se laver les cheveux. Quand sa chevelure
fut propre, elle commença à la démêler en se servant comme d’habitude de ses
doigts et d’une brindille. Puis soudain son regard tomba sur la cardère sèche
dont elle s’était servie le matin même pour démêler les fibres d’une écorce
qu’elle comptait tresser. C’était le fait d’étriller régulièrement Whinney qui
lui avait donné l’idée d’utiliser les capitules de cardère pour démêler des
fibres végétales et tout naturellement elle songea à s’en servir pour peigner
ses cheveux.
    Le résultat lui plut beaucoup. Ses longs cheveux blonds et fournis
étaient maintenant souples et doux au toucher. Elle les ramena en avant pour
les examiner à la lueur du feu et trouva que leur couleur était plutôt belle.
Elle ne se lassait pas de les toucher et, avant qu’elle réalise ce qu’elle
était en train de faire, elle en saisit une partie et se mit à la tresser.
    Quand elle eut terminé, elle attacha l’extrémité de la tresse
avec un tendon et recommença l’opération jusqu’à ce que sa tête soit couverte
de longues tresses. Elle remua alors la tête en souriant, étonnée par cette
sensation toute nouvelle. Les tresses qui encadraient son visage la gênaient un
peu et, comme elle n’arrivait pas à les faire tenir derrière ses oreilles, elle
finit par les replier et les attacha sur le devant, un peu au-dessus de son
front. Celles qui retombaient sur ses épaules et dans son dos ne la gênaient
pas et elle les laissa pendre librement.
    Au début, ce fut la nouveauté de la chose qui lui plut. Mais
très vite elle se rendit compte que porter des tresses était aussi bien
pratique : ses cheveux restaient en place et elle n’était plus sans cesse
obligée de repousser en arrière les mèches qui lui tombaient dans les yeux.
    Peu de temps après qu’elle eut adopté cette nouvelle coiffure,
elle dut s’occuper à nouveau de son approvisionnement en eau car elle avait
entièrement utilisé le tas de neige qui se trouvait à côté de la caverne. Il
était inutile qu’elle recommence à casser de la glace car la neige était tombée
en si grande quantité qu’il y avait maintenant un peu partout des congères. Quand
elle examina celles qui se trouvaient juste en dessous de la caverne, elle
s’aperçut qu’à cet endroit la neige était couverte de cendres et de suie qui
provenaient de son feu. Elle se mit alors à remonter la rivière pour

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