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L'Anneau d'Atlantide

L'Anneau d'Atlantide

Titel: L'Anneau d'Atlantide Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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bavarder un moment avec Adalbert qui restait souvent éveillé jusqu’à une heure avancée de la nuit. Il alla donc frapper à sa porte, à plusieurs reprises même, sans obtenir de réponse. Ce qui l’agaça. D’habitude, Adalbert avait le sommeil plus léger. Il est vrai qu’après la cuite qu’il avait prise ! En outre, il s’était peut-être décidé à avaler son comprimé de Seconal ?
    Pour s’en assurer, Aldo décida de le rejoindre par les fenêtres, sortit sur son balcon, enjamba les bacs de fleurs de séparation pour s’apercevoir que la fenêtre était aussi hermétiquement fermée que la porte. Mieux encore : les rideaux intérieurs étaient tirés. Et ça, ce n’était pas habituel ! Été comme hiver, Adalbert laissait toujours ses fenêtres entrouvertes, disant que sans cela il ne pouvait respirer. Or la nuit était douce et quand, tout à l’heure, on l’avait mis au lit, il avait même refusé que l’on déploie la moustiquaire :
    — De l’air, de l’air ! avait-il exigé. Tu sais bien que ne peux pas m’en passer !
    Aldo alla s’asseoir dans l’un des fauteuils de la terrasse privative, luttant contre l’envie de briser une vitre, mais l’opération ferait un boucan de tous les diables. Il ne possédait pas, lui, les petits talents particuliers de son ami qui lui permettaient d’entrer où il voulait et quand il voulait sans faire le moindre bruit. Or, s’il existait de par le monde nombre de palaces où il était connu et où il aurait pu se permettre cet… enfantillage, c’était la première fois qu’il venait dans celui-ci et c’eût été stupide de risquer sa réputation pour un délai de quelques heures. Il se décida finalement à regagner sa chambre et à se coucher. Il aurait évidemment pu téléphoner à la réception et demander que l’on sonne chez son ami pour l’avertir qu’il voulait le voir, mais cela aurait fait beaucoup de tintouin pour pas grand-chose. Surtout si Adalbert avait ingurgité son comprimé !
    Bien que fatigué, Morosini dormit mal. Il n’avait pas aimé son entretien avec la princesse, moins encore la présence chez elle d’Abou El-Kouari qui lui avait tellement déplu. Cette invitation à lui confier un bijou trop illustre pour n’être pas dangereux sentait le piège. Restait à savoir ce qu’on attendait de lui, au juste ! Conclusion : s’il n’y avait eu Adalbert, il eût vraisemblablement, le matin venu, repris le chemin de la gare et le premier train à destination de Port-Saïd ou d’Alexandrie. Seulement il y avait Adalbert, et un Adalbert aux prises avec des problèmes inhabituels, et il était hors de question de l’abandonner ! Le sommeil finit tout de même par venir.
    Le breakfast qu’il avait commandé pour huit heures le réveilla mais il eut la surprise de voir le réceptionniste entrer à la suite du serveur. Il tenait une lettre à la main :
    — M. Vidal-Pellicorne m’a chargé de remettre moi-même et en main propre ce message à Votre Excellence, dit-il, c’est pourquoi je me suis permis d’accompagner le petit déjeuner.
    — Il m’écrit ? Alors qu’il occupe la chambre voisine ?
    — Il ne l’occupe plus. Elle fait le bonheur d’une célèbre cantatrice victime d’un accident de la route et qui n’avait pas prévenu…, expliqua le Suisse avec un bon sourire. J’espère que son arrivée ne dérange pas Monsieur le prince ? Elle est assez bruyante de nature !
    Aldo prit un couteau sur la table et ouvrit la lettre :
    — J’étais sorti : je n’ai rien entendu. Ce qui signifie que M. Vidal-Pellicorne est parti ?
    — Par le train de minuit pour Louqsor. Il semblait très agité !
    — Et moi qui le croyais endormi. Voyons ce qu’il dit.
    C’était plutôt bref :
    « Obligé de repartir ! Si tu es libre, prends demain le train de vingt-deux heures. On déjeunera ensemble au Winter Palace où je te retiens une chambre. Si tu ne peux pas, télégraphie et à bientôt ! Adalbert. »
    Ayant fini de disposer le couvert, le garçon d’étage repartait mais le réceptionniste, lui, restait, attendant ce qui ne pouvait être le bakchich qu’il avait déjà reçu. Il sourit :
    — Dois-je retenir un sleeping ?
    — Il n’y a pas de train de jour ?
    — Si, mais il vient de partir. En revanche, il y a quatre trains de nuit. La chaleur, n’est-ce pas ?
    — Elle n’est

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