L'archipel des hérétiques

culture asiatiques, et à s'y intéresser. » Peter Kirsch, « VOC - trade
without ethics ? », in Karl Sprengard and Roderich Ptak, eds., Maritime Asia : Profit Maximisation, Ethics and Trade Structure c. 1300-1800 (Wiesbaden : Otto Harrassowitz, 1994), p. 198.
    29.  Les couples eurasiens en Orient et la
mortalité infantile : L. Blussé, « The caryatids of Batavia : reproduction,
religion and acculturation under the VOC », Itinerario VII (1983), pp.
57, 65 ; Jean Gelman Taylor, The Social World of Batavia : European and
Eurasian in Dutch Asia (Madison, WI : University of Wisconsin Press, 1983),
pp. 8, 12, 14-16.
    30.  Les amours ancillaires des colons hollandais : Kolff & Van Santen, pp. 19-21, 24, 31 ; Ratelband, op. cit., pp.
91-92 ; Coolhaas, op. cit., p. 5.
    31. Z. 'incident de l'huile de clou de girofle : Kolff & Van Santen, pp. 32-33 ; concernant les propriétés et l'usage de
l'huile de clou de girofle, voir M. Boucher, « The Cape passage : some
observations on health hazards aboard Dutch East Indiamen outward-bound », Historia 26 (1981), p. 35.
    32.  Le commerce privé : « Le résultat, c'était
que chacun, depuis le gouverneur général jusqu'aux garçons de cabine,
trafiquait sous le manteau, et que tout le monde le savait », note Boxer. « En
Orient, la plupart des supérieurs se gardaient bien de dénoncer leurs
subordonnés, puisqu'ils étaient eux-mêmes presque toujours profondément
impliqués dans ce genre de trafic. » Ibid., pp. 201-202. La Compagnie
anglaise des Indes orientales, malgré un système apparemment plus libéral (à
partir de 1674, les employés furent autorisés à ramener pour leur propre compte
jusqu'à cinq pour cent du tonnage global), se heurtait aux mêmes problèmes ;
voir Keay, op. cit., pp. 34-35, Ralph Davies, The Rise of the English
Shipping Industry in the Seventeenth and Eighteenth Centuries (Newton Abbot
: David & Charles, 1971), p. 147.
    33.  «Les dix commandements cessent d'exister» : Cité in Boxer, op. cit., p. 205.
    34.  « Il n 'existait aucun esprit de corps... » : Kirsch, op. cit., p. 199.
    35.  Pelsaert prêteur : Il évitait de se faire
repérer simplement en ajoutant les intérêts qu'il voulait prélever au prix
d'achat de l'indigo qu'il acquerrait, ce qui ne laissait aucune trace de ses
activités dans les comptes de la factorerie. Ignorant les détails du marché
local, ni les autorités de la VOC, ni les supérieurs de Pelsaert à la
factorerie de Surat n'étaient fondés à remettre en question les prix qu'il
avait payés. Kolfï & Van Santen, pp. 33-34.
    36.  Le système de sens uniques d'Amsterdam : Geofifrey Cotte-rell, Amsterdam : the Life of a City (Farnborough : DC
Heath, 1973), p. 86.
    37.  La procédure de sélection de Cornelisz : Boxer, The Dutch Seaborne Empire, p. 51 ; Kirsch, op. cit., pp.
198-199 ; Dutch-Asiatic Shipping I, p. 147. « Le grade d'assistant, de
commis ou de subrécargue ne voulait pas dire grand-chose, souligne Kirsch. Quel
qu'il fut, le rang n'avait rien ou peu de chose à voir avec les compétences ou
les qualités morales. Ce n'était qu'une étiquette, que l 'on gagnait par l'expérience et la pratique de la
maximisation du profit. »
    38.  Adriaan Block : Il vécut de 1581/2 à 1661,
et était le beau-frère d'Isaac Massa (1586-1643), un autre riche négociant qui
avait fait fortune en commerçant avec la Russie et avait appartenu au club
d'escrime de Thibault. Govert Snoek, De Rosenkruizers in Nederland,
Voornamelijk in de Eerste Helft van de 17de Eeuw. Een Inventarisatie (thèse
de Ph.D., université d'Utrecht, 1997), pp. 72-74, 164.
    39.  Marchands et assistants : En dépit de
toutes les difficultés qu'elle rencontrait pour recruter des officiers et des
hommes, la VOC se risquait rarement à engager un débutant au poste d'intendant
adjoint, qui requerrait une certaine expérience. Elle n'y plaçait généralement
que des hommes pouvant se prévaloir d'au moins une demi-douzaine d'années de
bons et loyaux services au grade d'assistant ou de commis. Sur des navires de
dimensions plus modestes, l'intendant adjoint était souvent le plus haut gradé
de la filière marchande à bord. Le capitaine était sous ses ordres et il
dirigeait les négociations avec les marchands orientaux indigènes. Les jeunes
cadres de la VOC, même issus de très bonnes familles mais ne disposant pas des
relations nécessaires, étaient généralement engagés au poste d'assistant, et
apprenaient leur métier en