L'archipel des hérétiques
leur
soient venues » (p. 16). Inversement, d'un naufragé qui mourut au bout de cinq
jours, ses camarades dirent qu'il avait « renoncé ».
10. Les mutins pensaient que Jacobsz tenterait de
rejoindre Malacca : Journal de Pelsaert, 17 septembre 1629 [DB 143-4].
11. «il leur restait à peine un litre d'eau» : Déclaration de Pelsaert, op. cit.
12. Vers le détroit de la Sonde : Journal de
Pelsaert, 3 juillet 1629 [DB 133].
13. Batavia : Taylor, The Social World of
Batavia , pp. 3-32 ; Jaap Bruijn et al., Dutch-Asiatic Shipping in the
17th and 18th Centuries (La Haye : Martinus Nijhoff, 3 vol., 1979-1987) I,
123-4 ; C.R. Boxer, The Dutch Seaborne Empire 1600-1800 (Londres :
Hutchinson, 1965), pp. 189-193, 207 ; Bernard Vlekke, The Story of the Dutch
East Indies (Cambridge, Mass : Harvard University Press, 1946), pp. 87,
91-92 ; R. Spruit, Jan Pietersz. Coen : Daden en Dagen in Dienst van de VOC (Houten : De Haan, 1987), pp. 48-58.
14. Jan Coen : Né en janvier 1587, il fut
envoyé à Rome dès l'âge de treize ans, comme jeune marchand. A son retour aux
Pro-vinces-Unies, six ans plus tard, il s'engagea dans la VOC comme intendant
adjoint. Revenant en Hollande en 1611, il présenta devant les Dix-sept
Messieurs un compte rendu critique sur l'incompétence dont il avait été témoin
en Orient, de la part de ses subordonnés. Impressionnés, ils l'élevèrent au
grade de subrécargue, et le renvoyèrent en Orient en 1612 à la tête d'une
flottille de deux navires. Il améliora la productivité en réduisant la
fréquence des escales, et veilla à maintenir ses hommes d'équipage en bonne santé
en leur faisant consommer du citron et des prunes, ce qui les protégea du
scorbut. C'est ainsi qu'il gagna les bonnes grâces des Dix-sept Messieurs. En
1613, ils le nommèrent directeur général, le deuxième poste par ordre
d'importance que l'on puisse occuper aux Indes. Six ans plus tard, Coen prit la
succession du gouverneur général Reael, fonction qu'il exerça jusqu'en 1623,
puis de septembre 1627 à sa mort, en 1629. Coen fut récompensé pour son
travail. En 1624, à l'expiration de son premier mandat de gouverneur général,
les Dix-sept Messieurs le gratifièrent de la somme inouïe de vingt mille
florins - une prime suffisante pour l'entretenir à vie et lui permettre de
faire un brillant mariage. Spruit, op. cit., esp. pp. 9-10, 16-18,
41-44.
15. Coen et sa tentative de conquête de la Chine : Spruit, op. cit., pp. 74, 80-82.
16. L'expulsion des Anglais et la conquête des
îles Banda : Spruit, op. cit., pp. 47-50, 71-73; Israël, op.
cit., pp. 172-176; Giles Milton, Nathaniel's Nutmeg : How One Man's
Courage Changed the Course of History (Londres : Hodder & Stoughton,
1999), pp. 286-287, 298-314. Les Anglais gardèrent un pied dans le commerce des
épices, en grande partie grâce au prétendu Traité de défense (juillet 1619)
signé entre la République hollandaise et la couronne d'Angleterre, qui
garantissait à l'East India Company un tiers de la production des Indes. Ce
traité avait été signé avant que les autorités des Provinces-Unies n'aient pris
conscience des exploits de Coen en Orient. Lorsque les nouvelles de cet accord
finirent par atteindre Java, le gouverneur général, comme on pouvait s'y
attendre, en fut atterré. Néanmoins, vers 1628, la Compagnie anglaise des Indes
orientales finit par renoncer à maintenir sa présence à Batavia, ne gardant que
ses factoreries de Bantam, de Macassar et de Sumatra.
17. Le massacre de l'île d'Amhon : Il est
intéressant de noter que tout l'armement dont disposaient les Anglais
consistait en trois épées et deux mousquets. Ibid., pp. 89-92 ; John
Keay, The Honou-rable Company : A History of the English East India Company (Londres
: Harper Collins, 1993), pp. 47-51 ; Milton, op. cit., pp. 318-342.
18. « un despote oriental de l'espèce la plus
traditionnelle » : Boxer, op. cit., p. 191.
19. Agung de Mataram : Spruit, op. cit., pp. 92-105 ; Boxer, op. cit., pp. 190-192 ; Vlekke, op. cit., pp.
88-89, 94 ; Jonathan Israël,
Dutch Primacy in World Trade. 1585-1740 (Oxford :
Clarendon Press, 1989), p. 181. L'effort de guerre du sultan de Mataram fut
secrètement financé par les Portugais. Mataram est aujourd'hui connu sous le
nom de Jogjakarta.
20. « une certaine proportion de na\'ires
perdus sur la route des Indes » : Elle était loin d'être négligeable,
puisque la Compagnie avait perdu quatre de ses vaisseaux au
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