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L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford

L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford

Titel: L’assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ron Hansen
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être réélu en tant que shérif, mais il fut
malgré tout battu à plate couture et se fit cow-boy au Nouveau-Mexique. Le
gouverneur Crittenden le rappela et lui proposa une place de marshal adjoint, mais
Timberlake démissionna peu après le décès de son épouse et s’en retourna à son
écurie de louage de Liberty, où il se mit à prendre de la morphine afin de
lutter contre ses insomnies et succomba à un surdosage accidentel en 1891.
    Henry H. Craig postula à la charge de marshal
de Kansas City en 1882, mais ne recueillit qu’un faible pourcentage des
suffrages. Quoiqu’il n’obtint plus jamais l’investiture d’un parti, il se bâtit
un certain renom en tant que juriste et ce fut entre autres grâce à son
parrainage que Jesse James junior put étudier le droit.
    William H. Wallace resta procureur du comté de
Jackson pendant encore un an, mais il ne put résister à la tentation de briguer
de plus hautes fonctions. Il perdit la course au Congrès en 1884, au Sénat en
1901, à nouveau au Congrès en 1906 et à la dignité de gouverneur en 1908, après
quoi il renonça et se dévoua à la cause de la prohibition.
    Thomas T. Crittenden avait un temps, à juste
titre, tenu pour acquis qu’il serait réélu gouverneur et irait ensuite
rejoindre son oncle au Sénat ou son ami d’enfance John Harlan à la Cour suprême,
aussi fut-il stupéfait et piqué au vif quand le parti Démocrate s’opposa à sa
candidature à sa propre succession et lui préféra l’ancien général confédéré
John S. Marmaduke. Le sénateur George Vest vint à sa rescousse et suggéra de
nommer Crittenden ambassadeur à l’étranger, mais le président Grover Cleveland
rejeta cette motion au motif que les Européens reconnaîtraient en lui l’homme
qui « avait passé marché avec les Ford pour éliminer Jesse James ». Cleveland
le bombarda plutôt consul général de Mexico, puis, à l’occasion d’un changement
d’administration présidentielle, un ami que Crittenden avait intronisé juge lui
rendit la faveur sous forme d’un poste de syndic de faillite auprès du tribunal
administratif de Kansas City, poste que l’ancien gouverneur accepta bravement
comme un grand honneur et une grande responsabilité. Victime d’une attaque
cérébrale lors d’un match de base-ball à Kansas City, il mourut dans les tribunes
en 1909.
    Vers la fin des années dix-huit cent
quatre-vingt, Dick Liddil alla retrouver Bob Ford à Las Vegas – au
Nouveau-Mexique et non dans le Nevada –, où il s’associa à Bob pour tenir un
saloon dans Bridge Street, mais il ne s’avéra pas d’une grande aide. Il était
pitoyable en arithmétique, négligent en matière d’entretien et délaissait
souvent son tablier pour cause de frustration, préférant la compagnie des
chevaux de l’écurie de louage voisine, qu’il nourrissait de pommes au creux de
sa main. Un dénommé J. W. Lynch lui fit alors une offre alléchante, qui
consistait à tester les qualités d’un pur-sang du nom de St John ainsi que
de divers autres chevaux de course sur les hippodromes de l’Est et du Sud. Dick
fit donc ses adieux à son associé et il ne revit plus jamais, ni Bob, ni Martha,
allant jusqu’à démentir toute accointance avec la bande des frères James. Il
concourut à Saratoga, à Pimlico, à Churchill Downs et réussit si bien qu’il
finit même par devenir propriétaire de nombreux chevaux ; ce fut alors qu’il
pansait l’un d’eux à Cincinnati, Ohio, en 1893, que, soudain submergé par une
étrange langueur, James Andrew Liddil s’allongea dans la paille d’une stalle
adjacente et décéda de mort naturelle à l’âge de quarante et un ans.
    Des quatre frères Younger, deux seulement
survécurent au dix-neuvième siècle. John avait été abattu par des détectives de
Pinkerton en 1874. Bob avait été emporté par la phtisie en 1889 à l’infirmerie
de la prison de Stillwater – ses derniers mots à l’adresse de Cole avaient été :
« Ne chiale pas pour moi. » Jim avait subi l’ablation de tout un
segment de la mâchoire après son arrestation aux alentours de Madelia et au
cours des vingt-cinq ans qui suivirent, il en fut réduit à aspirer sa
nourriture dans une cuillère. Cole perdit presque tous ses cheveux et gagna
près de vingt kilos en prison. Afin, principalement, de rompre la monotonie, Jim
et lui se portèrent volontaires pour faire l’objet d’une étude phrénologique
dont il ressortit que Cole était un

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