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Le Capitaine Micah Clarke

Le Capitaine Micah Clarke

Titel: Le Capitaine Micah Clarke Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Arthur Conan Doyle
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vigoureux sous
leurs justaucorps verts, puis les villageois en manteaux blancs de
Huish Champ-flover.
    Le régiment se terminait par quatre cents
hommes en habits rouges, avec des buffleteries blanches en croix et
des mousquets bien polis.
    C'étaient des déserteurs de la Milice du comté
de Devon.
    Ils avaient fait avec Albemarle le trajet
depuis Exeter et s'étaient réunis à l'armée de Monmouth sur le
champ de bataille d'Axminster.
    Ceux-là étaient groupés en un seul corps, mais
il y avait bon nombre d'autres miliciens, les uns en habits rouges,
les autres en habits jaunes, disséminés parmi les différents corps
que j'ai énumérés.
    Ce régiment pouvait compter sept cents
hommes.
    La sixième et dernière colonne d'infanterie
avait en tête une troupe de paysans dont la bannière portait
inscrit le nom de Minehead, avec les trois ballots et le vaisseau
aux voiles déployées qui forment les armes de cette antique
cité.
    La plupart étaient venus de la sauvage contrée
qui s'étend au nord de Dunster Castle, et longe les bords du canal
de Bristol.
    Puis venaient les braconniers et les chasseurs
de Porlock Quay.
    Ils avaient laissé le daim rouge de l'Exmoor
brouter en paix pour se mettre à la piste d'un plus noble
gibier.
    Après eux, c'étaient des gens de Dulverton,
des gens de Milverton, des gens de Wiveliscombe, et des pentes
ensoleillées des Quantocks, les hommes hâlés, farouches, des
stériles landes de Dunkerry Beacon, les hauts et forts éleveurs de
chevaux et marchands du bestiaux de Bampton.
    Les bannières de Bridgewater, de Shepton
Mallet, et du Bas-Storvey passèrent devant nous, avec celles des
pêcheurs de Clovelly et des carriers des Blackdowns.
    À l'arrière venaient trois compagnies d'hommes
étranges, de taille gigantesque, bien qu'un peu courbés par le
travail, avec de longues barbes en broussailles, et des cheveux
tombant en désordre sur leurs yeux.
    C'étaient les mineurs des collines de Mendip,
et des vallées de l'Oare, de Bagworthy, gens rudes, à demi
sauvages, qui roulaient des yeux à la vue des velours et des
brocarts déployés par les citadins, criant à tue-tête, ou bien ils
fixaient leurs femmes souriantes avec une intensité farouche qui
terrifiait les paisibles bourgeois.
    La longue ligne se déroula ainsi, pour se
terminer par quatre escadrons de cavalerie, et quatre petits canons
accompagnés de leurs artilleurs, des Hollandais en vêtements bleus,
qui se tenaient aussi raides que leurs écouvillons.
    Une longue procession de chars et voitures,
qui avaient suivi l'armée, furent conduits dans les champs en
dehors des murs et installés-là.
    Lorsque le dernier soldat eut franchi la porte
de Shuttern, Monmouth et ses chefs entrèrent lentement, à cheval,
le Maire marchant à côté de la monture du Roi.
    Au moment où nous les saluâmes, ils nous
firent face, et je vis un rapide éclair de joie passer sur la
figure pâle de Monmouth, quand il remarqua nos rangs compacts et
notre aspect militaire.
    – Par ma foi, messieurs, dit-il, en promenant
ses regards sur son état-major, notre digne ami le Maire a dû
hériter des dents du dragon de Cadmus. Où avez-vous fait cette
belle récolte, Sir Stephen ? Comment êtes-vous parvenu à les
amener à une telle perfection, jusqu'au point d'avoir des
grenadiers poudrés ?
    – J'ai quinze cents hommes dans la ville,
répondit le vieux drapier avec fierté, bien que tous ne soient pas
aussi disciplinés. Ces gens-ci viennent du comté de Wilts, les
officiers, sont du Hamsphire. Quant à leur bon ordre, le mérite
n'en revient point à moi, mais au vieux soldat le colonel Decimus
Saxon, qu'ils ont choisi pour commandant, ainsi que les capitaines
qui servent sous ses ordres.
    – Je vous dois mes remerciements, dit le Roi,
s'adressant à Saxon, qui s'inclina et baissa jusqu'à terre la
pointe de son épée, et à vous aussi, messieurs ; je
n'oublierai point l'ardente fidélité qui vous a amenés du Hampshire
en si peu de temps. Dieu veuille que je trouve la même vertu en
plus haut lieu. Mais à ce qu'on me dit, Colonel Saxon, vous avez
longtemps servi à l'étranger. Que pensez-vous de l’armée qui vient
de défiler devant vos yeux ?
    – S'il plaît à Votre Majesté, répondit Saxon,
elle ressemble à une quantité de laine qui n'a pas encore été
cardée, et qui est assez grossière par elle-même, mais qui peut
avec le temps se tisser pour devenir un beau vêtement.
    – Hein ! On n'aura pas beaucoup de

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