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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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été très estimé. Dommage qu'il f˚t mort si jeune. Jondalar avait souvent répété que c'était Thonolan qui avait envie de voyager. Luimême n'avait entrepris le Voyage que parce que son frère partait... et parce qu'il ne voulait pas vraiment s'unir à Marona.
    - O Doni, Grande Mère, aide-nous à trouver le chemin de l'autre côté, de Ton monde, ce lieu situé au-delà et cependant à l'intérieur des espaces invisibles de ce monde-ci. Comme la lune expirante enserre la nouvelle lune dans ses bras minces, le Monde des Esprits, de l'inconnu, tient ce monde du tangible, de chair et d'os, d'herbe et de pierre, dans une étreinte que nul n'entrevoit. Mais avec ton aide, on peut le voir, on peut le connaître.
    Ayla entendit la supplique, chantée en une étrange psalmodie étouffée par la femme obèse. Elle commençait à se sentir étourdie, bien que le mot ne rendît pas tout à fait compte de ce qu'elle éprouvait. Elle ferma les yeux, se sentit tomber. quand elle les rouvrit, des lumières palpitaient à
    l'intérieur. Elle n'y avait pas vraiment prêté attention en admirant les animaux, mais elle se souvenait d'avoir distingué également des signes et des symboles sur les parois de la grotte, et certains d'entre eux surgissaient maintenant dans ses visions, qu'elle e˚t les yeux ouverts ou fermés. Elle avait l'impression de choir dans un trou profond, dans un long tunnel sombre, et elle résistait, elle luttait contre cette impression.
    - Ne résiste pas. Laisse-toi aller, lui conseilla la doniate. Nous sommes tous avec toi. Nous te soutiendrons, Doni te protégera. Laisse-La t'emporter o˘ Elle le veut. Ecoute la musique, laisse-la t'aider, dis-nous ce que tu vois.
    Ayla plongeait dans le tunnel la tête la première, comme si elle nageait sous l'eau. Les murs du tunnel, de la grotte, se mirent à chatoyer puis parurent se dissoudre. Ayla voyait à travers eux, en eux ; elle découvrit une prairie et, au loin, de nombreux bisons.
    - Je vois des bisons, dit-elle, un troupeau immense sur une vaste plaine.
    Un moment, les murs se solidifièrent de nouveau mais les bisons restèrent.
    Ils recouvraient les parois là o˘ il y avait eu les mammouths.
    - Ils sont sur les murs, peints en rouge et en noir, avec la forme voulue.
    Ils sont beaux, parfaits, pleins de vie, comme Jonokol les a représentés Vnus ne les vnve? nas ? BenrarrleT l
    Les murs fondirent de nouveau ; elle voyait en eux, à travers eux.
    - Ils sont dans une plaine, tout un troupeau, ils se dirigent vers l'enceinte... Non, Shevonar ! Non ! s'écria-t-elle soudain. Pas par là, c'est dangereux !
    Puis, avec tristesse et résignation :
    - C'est trop tard. J'ai tenté tout ce que j'ai pu pour le sauver.
    - La Mère voulait un sacrifice pour que les hommes comprennent qu'eux aussi doivent quelquefois faire don d'un des leurs, dit la Première, qui était là-bas avec Ayla. Tu ne peux plus demeurer ici, Shevonar. Tu dois retourner à la Mère, maintenant. Je t'aiderai. Nous t'aiderons. Nous te montrerons le chemin. Viens avec nous, Shevonar. Oui, il fait sombre, mais ne vois-tu pas la lumière devant ? Une lumière éclatante ? Va dans cette direction. La Mère t'attend là-bas.
    Ayla pressa la main chaude de Jondalar. Elle sentait auprès d'eux la forte présence de Zelandoni et celle d'une quatrième personne, la jeune femme à
    la main molle, Mejera, mais elle était ambiguÎ, sans consistance. Elle se manifestait de temps à autre avec vigueur puis retombait dans l'incertitude.
    - Le moment est venu, reprit la doniate. Va rejoindre ton frère, Jondalar.
    Ayla peut t'aider, elle connaît le chemin.
    Ayla sentit la pierre qu'ils tenaient dans leurs mains et pensa à la magnifique facette d'un blanc bleuté piqueté de points rouges. La pierre grandit jusqu'à remplir tout l'espace autour d'elle, et Ayla y plongea.
    Elle nageait si vite qu'elle volait. Elle filait au-dessus d'un paysage de prairies et de montagnes, de forêts et de rivières, de grandes mers intérieures et de vastes steppes herbeuses, et de la profusion d'espèces animales que ces habitats accueillaient.
    Les autres étaient avec elle, se laissaient mener. Jondalar était le plus proche, et Ayla sentait sa présence, mais aussi celle de la puissante doniate. Celle de l'autre femme était si faible qu'elle la remarquait à
    peine. Ayla les conduisit directement au défilé sans issue, dans les steppes de l'Est.
    - C'est l'endroit o˘ je l'ai vu, dit-elle. De là, je ne sais plus

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