Le clan de l'ours des cavernes
contenant les racines de saponaire, se déshabilla, entra dans l'eau la première. Après avoir montré à Lanoga comment faire, elle l'aida à se laver les cheveux puis tira du sac deux autres peaux de chamois et un peigne à longues dents que i : -;+ _££-.-*
sjaKtbanf, T m*nii'elles se furent sérhées. Avla
démêla une bonne partie des nouds dans les cheveux de la fillette puis peigna les siens.
Au fond du sac, elle saisit une tunique qui avait déjà été portée mais semblait neuve, avec pour toute décoration une frange et quelques perles.
Lanoga la contempla avec envie, la caressa doucement. Elle sourit quand Ayla lui demanda de la mettre.
- Je veux que tu la portes pour aller voir les femmes qui allaitent.
La fillette ne souleva aucune objection, ne dit pas un mot. Elle enfila prestement la tunique.
- Allons-y, il se fait tard. Elles doivent nous attendre.
Elles remontèrent le sentier jusqu'à la terrasse, prirent la direction de l'espace à vivre et de l'habitation de Proleva. Loup se laissa distancer et, quand Ayla se retourna, elle vit qu'il regardait dans la direction d'o˘
elles venaient. Suivant le regard de l'animal, elle découvrit une femme et un homme à une centaine de pas à l'arrière. La femme titubait, trébuchait ; l'homme restait à côté d'elle, pas trop près. quand elle obliqua vers la demeure de Laramar, Ayla se rendit compte que c'était Tremeda, la mère de Lanoga et de Lorala.
Un instant, Ayla se demanda si elle devait aller la chercher pour l'amener à la réunion puis décida qu'il valait mieux s'abstenir. Les femmes éprouveraient s˚rement plus de sympathie envers une jolie fillette portant un bébé propre si elle n'était pas accompagnée d'une mère ayant bu trop de barma. Ayla s'apprêtait à repartir quand l'homme retint son attention. Il n'avait pas suivi la femme et continuait à avancer dans leur direction.
quelque chose dans sa silhouette et sa façon de marcher semblait familier.
Lorsqu'il fut plus près, Ayla sut ce qu'elle avait reconnu : la constitution robuste et la démarche aisée, confiante, d'un membre du Clan.
L'homme était Brukeval.
Il lui sourit comme s'il était sincèrement content de la voir. Elle lui rendit son sourire avant de faire demi-tour, entraînant Lanoga et le bébé
vers la demeure de Proleva. Un coup d'oil par-dessus son épaule lui révéla que le sourire s'était transformé en grimace, comme si elle avait fait quelque chose qui lui avait déplu, et elle se demanda ce que c'était.
Elle m'a vu venir, elle a détourné la tête, pensa Brukeval. Elle n'a même pas pris le temps de me saluer. Je croyais qu'elle était différente.
20
- La voilà, annonça Proleva.
Sortie de son habitation pour guetter Ayla, elle la découvrait avec soulagement. Elle craignait que les femmes invitées ne commencent à
s'ennuyer et ne trouvent bientôt un prétexte pour partir, toutes curieuses qu'elles fussent. Elle leur avait simplement expliqué qu'Ayla désirait leur parler, mais une invitation chez la compagne du chef constituait une motivation supplémentaire. Tenant le rideau écarté, Proleva dit à Ayla et aux enfants d'entrer.
Les neuf femmes qui se trouvaient à l'intérieur faisaient paraître l'habitation exiguÎ. Six d'entre elles tenaient dans leurs bras un bébé, nouveau-né ou un peu plus ‚gé. Les trois autres étaient à un stade avancé
de grossesse. Deux bambins jouaient par terre. Elles se connaissaient toutes plus ou moins et n'avaient eu aucun problème pour engager la conversation, comparant leurs bébés, discutant de la naissance, de l'allaitement, de la difficulté d'apprendre à vivre avec un petit être de plus, souvent exigeant, dans leur foyer. Elles s'interrompirent à l'arrivée du trio, considérèrent les nouvelles venues avec divers degrés d'étonnement.
- Vous savez toutes qui est Ayla, je vous épargne de longues présentations rituelles, dit Proleva. Vous vous présenterez vous-mêmes plus tard.
- qui est cette petite fille ? demanda l'une des femmes. Elle était plus
‚gée que les autres et, au son de sa voix, l'un des bambins se leva pour la rejoindre.
- Et le bébé ? fit une autre.
Proleva se tourna vers Ayla, qui s'était sentie un peu intimidée par toutes ces mères à son arrivée, mais leurs questions lui fournissaient une entrée en matière.
- C'est Lanoga, la fille aînée de Tremeda. Le bébé, c'est la plus jeune, Lorala.
- Tremeda ! s'exclama la femme plus ‚gée. Ce
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