Le clan de l'ours des cavernes
qu'il y a de mieux pour nettoyer une plaie. Maintenant que le sang sèche, je vais écraser ces racines et les faire bouillir pour obtenir un liquide avec lequel laver la blessure.
J'ajouterai ensuite des fleurs et des racines fraîches aux racines bouillies pour faire un empl‚tre. Dans mon sac à médecines, j'ai de la poudre de racine de géranium pour faire sécher le sang, des spores de pied-de-loup pour absorber le liquide, et j'allais te demander si tu as certaines plantes ou si tu sais o˘ elles poussent.
- Demande.
- Je connais une plante que j'ai décrite à Jondalar et dont il pense que vous l'appelez consoude. Sa racine fournit un excellent remède pour l'intérieur et l'extérieur du corps. Préparée en baume avec de la graisse, elle soigne les coups, elle est aussi très efficace pour les coupures. Un empl‚tre frais de cette plante empêche la chair d'enfler et aide les os brisés à se recoller.
- J'en ai en poudre et je connais un endroit o˘ elle pousse, dit la Première. J'aurais décrit ses vertus de la même manière.
- Il me faudrait aussi de ces jolies fleurs aux couleurs vives appelées, je crois, soucis. Elles sont particulièrement indiquées pour les plaies ouvertes, ainsi que pour les blessures qui ne veulent pas guérir. J'exprime le suc de fleurs fraîches ou je fais bouillir des pétales sèches que je place sur les plaies. Cela empêche l'infection, et je crains que ce garçon en ait grand besoin.
- quels autres remèdes utiliserais-tu si tu en disposais ? L'esprit d'Ayla fut traversé par une brève vision d'Iza éprouvant ses connaissances.
- Des baies de genévrier écrasées pour une plaie qui saigne, ou ce champignon rond, la vesse-de-loup. De la poudre séchée de...
- Il suffit, l'arrêta Zelandoni. Je suis convaincue, le traitement que tu suggères est tout à fait approprié. Mais pour le moment, Jondalar, je veux que tu emmènes Ayla quelque part o˘ elle pourra se laver. Elle est couverte du sang de ce garçon, et toi aussi, d'ailleurs. Vous voir dans cet état ne ferait qu'aviver l'inquiétude de sa mère. Laissez-moi les racines d'anémone, j'enverrai quelqu'un chercher de la consoude fraîche. Nous nous occupons du blessé. Revenez quand vous serez propres et reposés. Passez par-derrière, vous n'aurez pas à retraverser le camp central. Je suis s˚re qu'il y a foule pour vous attendre dehors. Avant que vous ne partiez, je dois vous libérer de l'interdiction de parler aux autres. Votre isolement a pris fin un jour plus tôt.
- Oh ! fit Ayla. Je n'y avais même pas songé.
- Moi si, dit Jondalar, mais je ne m'en suis pas soucié.
- Tu as eu raison, il y avait urgence, estima Zelandoni. Je dois quand même vous poser la question. Ayla et Jondalar, vous avez achevé votre période d'essai. Avez-vous décidé de rester unis ou préférez-vous mettre fin à
votre union et chercher quelqu'un d'autre qui vous convienne mieux ?
Ils fixèrent un instant Zelandoni puis échangèrent un regard et un sourire.
- Si Ayla ne me convient pas, qui me conviendra ? dit Jondalar. Nous venons de célébrer nos Matrimoniales, mais dans mon cour nous sommes unis depuis longtemps.
- C'est vrai, confirma Ayla. Nous avons même pris cet engagement avant de traverser le glacier, après avoir quitté Guban et Yorga. Nous savions déjà
que nous étions unis, mais Jondalar a tenu à ce que tu noues le lien pour nous.
- Voulez-vous rompre cette union ? Ayla ? Jondalar ?
- Non, répondit-elle, souriant à son compagnon. Et toi ?
- S˚rement pas, femme. J'ai attendu assez longtemps, pas question de rompre maintenant.
- Alors vous êtes libérés de l'interdiction de parler à d'autres que vous-mêmes. Vous pouvez déclarer à tous qu'Ayla et Jondalar de la Neuvième Caverne des Zelandonii sont unis. Ayla, tous les enfants qui naîtront de toi appartiendront au foyer de Jondalar. Vous partagerez la responsabilité
de prendre soin d'eux jusqu'à ce qu'ils soient grands. Avez-vous la lanière ?
Pendant qu'ils cherchaient le ruban de cuir, Zelandoni alla chercher deux colliers sur une table proche. Après avoir récupéré la lanière, elle passa au cou de chacun d'eux ce symbole de leur union.
- Je vous souhaite une longue vie de bonheur ensemble, conclut Celle qui Etait la Première parmi Ceux qui Servaient la Mère.
Ayla et Jondalar sortirent par-derrière. quelques Zelandonii les aperçurent et les appelèrent mais ils pressèrent le pas sans se retourner. Parvenue au
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