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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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    Longeant la côte, la jeune femme s'engagea en direction de l'ouest et traversa sans difficulté de nombreux cours d'eau qui allaient se jeter dans la mer intérieure. Mais un jour, elle se retrouva devant une rivière plus large que les autres. Dans l'espoir de trouver un gué, elle obliqua alors vers le nord, suivant le cours d'eau qui s'enfonçait à l'intérieur des terres. Tant que la rivière avait coulé le long de la côte, elle n'était bordée que de pins et de mélèzes plus ou moins hauts. Mais, dès que le cours d'eau pénétra dans les steppes, aux conifères vinrent s'ajouter des bouquets de saules, de bouleaux et de trembles.
    La rivière faisait des tours et des détours et, au fur et à mesure que les jours passaient, l'inquiétude d'Ayla grandissait. La direction générale suivie par le cours d'eau était le nord-est et elle ne souhaitait pas aller vers l'est. Elle savait en effet que les membres du Clan remontaient parfois dans cette partie du continent pour chasser. Et elle ne voulait pas courir le risque de les rencontrer - pas avec la malédiction qui pesait sur elle ! Il fallait absolument qu'elle traverse la rivière.
    quand le cours d'eau s'élargit, se divisant en deux bras autour d'une petite île sablonneuse bordée de rochers et de buissons, elle décida de tenter sa chance. Le lit de galets qu'elle apercevait de l'autre côté de l'île ne semblait pas trop profond et elle estima qu'elle devait pouvoir passer à pied. Elle aurait très bien pu traverser la rivière à la nage mais elle ne voulait mouiller ni le contenu de son panier ni ses vêtements en fourrure. Ceux-ci mettraient du temps à sécher et les nuits étaient encore trop froides pour qu'elle puisse se passer d'eux.
    Elle fit quelques aller et retour le long de la berge avant de découvrir un endroit o˘ l'eau semblait moins profonde qu'ailleurs. Elle se déshabilla alors entièrement, rangea ses vêtements dans son panier et, tenant celui-ci à bout de bras, pénétra dans l'eau. Les pierres sur lesquelles elle marchait étaient glissantes, le courant avait tendance à la déséquilibrer et, au milieu du premier bras, l'eau lui arrivait à la taille Malgré tout, elle réussit à atteindre l'île sans encombre.
    Le second bras était plus large et elle doutait de pouvoir le traverser aussi facilement. Elle s'y engagea pourtant, car elle n'avait aucune envie de faire demi-tour. Plus elle avançait et plus le lit de la rivière se creusait, si bien qu'arrivée au milieu, l'eau lui montait déjà jusqu'au cou. Elle posa son panier sur sa tête et continua à avancer sur la pointe des pieds. Mais soudain le sol se déroba. Sa tête s'enfonça dans l'eau et elle but la tasse. Aussitôt ses jambes se mirent en mouvement et, tenant son panier d'une seule main, elle se servit de son autre bras pour essayer de gagner la rive. Elle lutta un court instant contre le courant qui essayait de l'entraîner puis sentit à nouveau des pierres sous ses pieds.
    Un moment plus tard, elle atteignait la rive.
    Après avoir traversé la rivière, Ayla s'enfonça à nouveau dans les steppes.
    Les pluies s'espacèrent, les journées ensoleillées devinrent plus nombreuses : la belle saison était enfin arrivée. Les buissons et les arbres étrennaient leurs nouvelles feuilles et l'extrémité des branches de conifères se couvrait d'aiguilles d'un vert doux et lumineux. Ayla, qui aimait bien leur saveur légèrement piquante, en cueillait au passage et les m‚chonnait tout en marchant.
    Elle prit l'habitude de voyager toute la journée et de ne s'arrêter qu'à la tombée de la nuit au bord d'un ruisseau ou d'un torrent. Elle n'avait aucun mal à trouver de l'eau. Sous l'action conjuguée des pluies printanières et de la fonte des neiges, les rivières débordaient et le moindre ruisseau, la moindre ravine se remplissait. Plus tard, ces cours d'eau éphémères s'assécheraient complètement ou, dans le meilleur des cas, ne seraient plus qu'un mince filet de liquide boueux. Toute cette humidité allait être rapidement absorbée par la terre. Mais avant que cela se produise, les steppes auraient eu le temps de refleurir.
    Presque du jour au lendemain, le pays se couvrit de fleurs. Blanches, jaunes ou pourpres - plus rarement rouge vif ou d'un bleu lumineux -, elles émaillaient le vert tendre des immenses prairies. Le printemps avait toujours été la saison préférée d'Ayla et, une fois de plus, elle était émue par sa

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