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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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végétarien, n'avait pas encore fait son apparition. Et de nombreux petits mammifères commençaient à

pointer leur museau hors de leurs gîtes d'hiver.
    Sur les pentes boisées poussaient surtout des pins, mais aussi parfois des épicéas, des sapins argentés et des mélèzes. Près des rivières, on trouvait en majorité des aulnes, de temps en temps des saules et des peupliers, et beaucoup plus rarement des chênes pubescents et des hêtres nains, si peu développés qu'ils dépassaient tout juste la taille d'arbustes.
    La rive gauche du cours d'eau s'élevant graduellement, Jondalar et Thonolan l'escaladèrent et ils se retrouvèrent bientôt au sommet d'une haute colline. Ils aperçurent alors un paysage magnifique, sauvage et accidenté
    qu'adoucissaient les couches de blanc qui s'étaient déposées dans les creux et nivelaient les affleurements rocheux.
    Ils n'avaient pas rencontré un seul groupe de ces gens qu'on appelait les LosadunaÔ, une peuplade qui faisait, elle aussi, partie des Cavernes
    - ce qui ne signifiait pas obligatoirement que ces hommes vivaient dans ce type d'habitat. Jondalar en venait à penser qu'ils les avaient ratés.
    - Regarde ! s'écria soudain Thonolan en tendant le bras.
    Jondalar aperçut une mince volute de fumée qui s'élevait au-dessus de buissons touffus. Les deux frères se précipitèrent dans cette direction et ils ne tardèrent pas à rejoindre un petit groupe de gens rassemblés autour d'un feu.
    Ils s'approchèrent à grands pas et levèrent les mains devant eux, paumes en l'air, pour saluer l'assemblée et bien montrer leurs intentions amicales.
    - Je suis Thonolan des Zelandonii. Voici mon frère, Jondalar. Nous faisons notre Voyage. Y a-t-il quelqu'un parmi vous qui parle notre langue ?
    Aussitôt un homme d'‚ge moyen fit un pas en avant et leva les mains de la même manière que les deux frères.
    - Je suis Laduni des LosadunaÔ. Au nom de Duna, la Grande Terre Mère, je vous souhaite la bienvenue.
    Il prit alors les deux mains de Thonolan dans les siennes. Après avoir renouvelé son geste de bienvenue vis-à-vis de Jondalar, il leur proposa :
    - Venez vous asseoir près du feu. Nous n'allons pas tarder à manger.
    Voulez-vous partager notre repas ?
    - C'est très généreux de ta part, répondit cérémonieusement Jondalar.
    - Pendant mon Voyage, expliqua Laduni, j'ai marché vers l'ouest et j'ai séjourné dans une de vos Cavernes. C'était il y a bien des années, mais les Zelandonii sont toujours les bienvenus.
    Il conduisit les deux jeunes gens vers un tronc d'arbre placé près du feu, protégé par une sorte de brise-vent.
    - Débarrassez-vous de votre chargement et reposez-vous, proposa Laduni.
    Vous devez juste sortir du glacier ?
    - Il y a quelques jours, répondit Thonolan en posant son sac.
    - Vous l'avez traversé bien tard, remarqua Laduni. Le foehn ne va pas tarder à se lever.
    - Le foehn ? demanda Thonolan.
    - Le vent du printemps. Chaud et sec. Il vient du sud-ouest. Il souffle tellement fort qu'il déracine les arbres et arrache les branches. Gr‚ce à
    lui, la neige fond très rapidement. En quelques jours, tout cela sera parti, expliqua Laduni en montrant la neige d'un large geste, et les bourgeons apparaîtront. S'il se met à souffler quand vous êtes sur le glacier, cela peut être fatal. La glace fond tellement rapidement qu'il se forme des crevasses. Des ponts et des corniches de neige s'effondrent brusquement sous vos pieds. Des torrents et même des rivières se mettent soudain à couler sous la glace.

    - Et il apporte toujours le Malaise, commenta une jeune femme.
    - Le Malaise ? fit Thonolan en se tournant vers elle.
    - Les mauvais esprits qui volent dans le vent. Ce sont eux qui rendent tout le monde irritable. Des gens qui ne se battent jamais d'habitude se mettent à se disputer. Ceux qui sont heureux n'arrêtent pas de pleurer. Les mauvais esprits peuvent vous rendre malade et, si vous l'êtes déjà, ils vous donnent envie de mourir. quand on le sait, c'est plus facile à supporter.
    Mais il n'empêche que tout le monde est de mauvaise humeur.
    - O˘ as-tu appris à parler le zelandonii ? demanda Thonolan, en lançant à
    la jeune femme un coup d'oeil approbateur.
    Celle-ci ne détourna pas les yeux mais, au lieu de lui répondre, elle se retourna vers Laduni.
    - Thonolan des Zelandonii, voici Filonia des LosadunaÔ, la fille de mon foyer, dit Laduni, en s'empressant de répondre à la muette requête de la jeune

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