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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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génération hériterait des yeux bleus de Jondalar, il n'était pas question qu'elle s'en prenne à lui.
    En fin de journée, quand les rites purificatoires furent terminés, on le conduisit vers la grande tente circulaire. Dès qu'il eut pénétré à
    l'intérieur, il s'immobilisa pour regarder autour de lui. La tente était divisée en deux parties. Celle o˘ il se trouvait, bien plus grande que l'autre, était éclairée par deux lampes en pierre, remplies de graisse et dans lesquelles br˚laient des mèches de mousse sèche. Le sol était recouvert de fourrures et les murs décorés de tentures formées de bandes d'écorce entrelacées. Derrière l'estrade couverte de fourrures était suspendue la peau d'un cheval blanc, décorée de têtes rouges de jeunes pies épeiches. Noria était assise tout au bord de l'estrade et elle semblait perdue dans la contemplation de ses deux mains posées sur ses genoux.
    Des peaux suspendues et couvertes de signes ésotériques servaient de cloison entre les deux parties. L'une de ces peaux, découpée en fines lanières, formait une sorte de rideau. quand Jondalar regarda de ce côté, il aperçut une main qui écartait les bandes de cuir et reconnut aussitôt les yeux brillants d'intelligence d'Haduma. Il poussa un soupir de soulagement. Lors des Premiers Rites, il y avait toujours au moins une gardienne pour veiller à ce que la transformation de la jeune fille en femme soit menée jusqu'à son terme et sans brutalité. Comme il était un étranger, il avait craint qu'on ne lui délègue un important groupe de gardiennes qui, ensuite, n'hésiteraient pas à le critiquer. Maintenant qu'il avait reconnu Haduma, il n'éprouvait plus aucune inquiétude. Il se demanda s'il devait la saluer ou faire comme s'il ne l'avait pas vue. Avant qu'il ne prenne une décision, les lanières en cuir retombèrent et le visage de la vieille femme disparut.
    Levant les yeux, Noria l'aperçut et aussitôt elle se mit debout. Jondalar s'avança vers elle en souriant. Elle n'était pas très grande et ses longs cheveux ch‚tain clair lui encadraient le visage. Elle était pieds nus et portait une jupe en fibre végétale, serrée à la taille, et dont les bandes de couleurs descendaient au-dessous de ses genoux. Son buste était couvert d'une chemise en daim souple ornée de plumes ébarbées et teintes, fermée de haut en bas par des lacets en cuir et suffisamment ajustée pour mettre en valeur sa poitrine.
    quand Jondalar s'approcha, elle tenta vainement de lui sourire et lui lança un regard effrayé. Il alla s'asseoir sur l'estrade en prenant bien garde à
    ne faire aucun mouvement brusque. Noria se détendit un peu et finit par s'asseoir à côté de lui, pas assez près malgré tout pour que leurs genoux se touchent.
    Si nous parlions la même langue, ce serait plus facile, songea-t-il. Elle a peur de moi. Et c'est normal : non seulement elle ne me connaît pas, mais je suis un étranger.

    Il avait soudain envie de la protéger et commençait à la trouver attirante.
    Il aperçut sur un socle tout proche un récipient en bois et deux bols, et voulut se lever pour aller se servir. Mais Noria le devança et remplit un des bols. Il toucha la main qui lui tendait le liquide ambré. Elle sursauta, voulut retirer sa main et finalement la laissa. Jondalar la lui pressa tendrement, puis il prit son bol et en but une gorgée. C'était une boisson fermentée au go˚t doux-amer, plutôt agréable. Craignant qu'elle lui tourne la tête, il préféra ne pas en abuser.
    - Merci, Noria, dit-il.
    - Jondalar ? demanda-t-elle en levant les yeux vers lui.
    Noria avait les yeux clairs mais les lampes n'éclairaient pas assez pour qu'il puisse dire s'ils étaient bleus ou gris.
    - Oui, répondit-il aussitôt. Jondalar des Zelandonii.
    - Jondalar... homme zelandonyee.
    - Noria, femme hadumaÔ.
    - Fem-me ?
    - Femme, répéta Jondalar en touchant sa jeune et ferme poitrine. Noria fit un bond en arrière.
    Jondalar délaça la lanière qui fermait sa tunique et montra le haut de sa poitrine couvert de poils blonds.
    - Pas femme, expliqua-t-il. Homme. Noria eut un petit rire.
    - Noria, femme, reprit Jondalar en lui touchant à nouveau la poitrine.
    Elle ne recula pas et sourit d'un air plus détendu.
    - Noria, femme, répéta-t-elle. (Puis avec un regard malicieux, elle montra l'aine de Jondalar et ajouta :) Jondalar, homme.
    A nouveau, elle eut l'air effrayée comme si elle craignait d'être allée trop loin et se

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