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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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    Jondalar s'arrêta et se retourna lentement pour regarder son frère
    - que dit-on sur moi et Zelandoni ? demanda-t-il, les dents serrées.
    - Désolé, s'excusa aussitôt Thonolan. Je suis allé trop loin. N'y pense plus.
    Ayla sortit de la caverne en se frottant les yeux, puis elle fit quelques pas sur la corniche. Il faisait grand jour, mais le soleil n'était pas encore très haut. Comme chaque matin au réveil, elle jeta un coup d'oeil dans la vallée pour voir si les chevaux étaient là. Gr‚ce à eux, elle se sentait un peu moins seule.
    A force de les observer, elle commençait à connaître leurs habitudes elle savait à quel endroit de la rivière ils allaient boire durant la matinée et à l'ombre de quels arbres ils aimaient stationner dans l'après-midi. Et elle les distinguait parfaitement les uns des autres. Il y avait un poulain dont la robe grise était si claire qu'elle semblait presque blanche. Il portait le long de l'échine une rayure plus foncée, de la même couleur que le bas de ses jambes, et une épaisse crinière. Il y avait aussi une jument à la robe brun gris‚tre et une jeune pouliche couleur de foin comme l'étalon. Et puis l'étalon lui-même, chef incontesté de la horde jusqu'au jour o˘ il serait supplanté par l'un des poulains que pour l'instant il tolérait tout juste.
    - Bonjour, clan des chevaux.
    Pour s'adresser aux chevaux, Ayla avait fait un geste communément utilisé
    en signe de bienvenue mais qu'elle avait légèrement modifié pour bien montrer qu'il s'agissait d'un salut matinal.

    - Je me suis levée bien tard ce matin, ajouta-t-elle, toujours avec des gestes. Vous avez déjà d˚ aller boire à la rivière - et moi, je vais faire comme vous.
    Elle se mit à courir en direction de la rivière, le pied fermement assuré
    sur l'étroit sentier qu'elle connaissait bien maintenant. Aussitôt après s'être rafraîchie, elle enleva son vêtement en peau et plongea dans l'eau.
    C'était toujours le même vêtement, mais elle l'avait lavé, puis elle avait travaillé la peau pour qu'elle retrouve toute sa souplesse. Ayla avait toujours aimé l'ordre et la propreté. Cette tendance, naturelle chez elle, avait été renforcée par l'éducation d'lza. Les nombreuses plantes qu'utilisait la guérisseuse étaient toujours parfaitement rangées et Iza faisait la chasse à la poussière et à la saleté à cause des risques d'infection. Ayla avait hérité de ses qualités et maintenant qu'elle ne voyageait plus et vivait près d'une rivière, elle prenait soin d'elle-même comme lorsqu'elle vivait avec le Clan.
    Ce matin, je vais me laver les cheveux, se dit-elle en passant ses mains dans son abondante chevelure blonde qui lui descendait jusqu'au milieu du dos. La veille, elle avait découvert des plants de saponaire juste après le coude que faisait la rivière, et elle alla chercher quelques rhizomes. En revenant, elle remarqua un large rocher qui émergeait de l'eau et dont la surface était creusée de cuvettes. Elle choisit un galet sur la plage et s'approcha du rocher. Après avoir rincé les rhizomes, elle les déposa dans une des cuvettes qu'elle remplit d'eau puis se servit du galet pour les écraser. Aussitôt, l'eau se mit à mousser. Elle mouilla alors ses cheveux, puis les lava avec l'eau pleine de saponine. Elle se frotta le corps avec l'eau qui restait au fond de la cuvette et plongea dans la rivière pour se rincer.
    Un gros rocher, qui s'était détaché il y a bien longtemps de la falaise, émergeait en partie de l'eau, formant une petite île, séparée de la rive par un bras d'eau étroit et peu profond. Une partie du rocher se trouvait au soleil, l'autre était ombragée par un saule dont les racines à nu plongeaient dans le courant comme autant de doigts noueux. Ayla grimpa sur l'îlot et s'installa au soleil pour faire sécher ses cheveux. Elle arracha une petite branche à un buisson tout proche et, après l'avoir écorcée avec ses dents, s'en servit comme d'un peigne pour démêler sa chevelure.
    Elle contemplait rêveusement le reflet du saule dans le courant quand soudain un léger mouvement accrocha son regard. Elle se pencha un peu et aperçut l'éclair argenté d'une grosse truite qui se trouvait sous les racines à nu. Elle n'avait pas pêché depuis longtemps et se dit que cette truite ferait un excellent petit déjeuner.
    Elle se laissa glisser sans bruit dans l'eau, fit quelques brasses dans le sens du courant, puis revint à pied vers

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