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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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plaisanter.
    - Tu dis ça car tu as besoin d'une excuse pour rester couché, dit-il en souriant.
    Lorsqu'ils arrivèrent près du tronc d'arbre qui s'avançait dans l'eau, il s'effaça pour laisser passer les deux RamudoÔ. S'équilibrant mutuellement, ils montèrent sur le tronc instable avec leur fardeau et réussirent à
    hisser à bout de bras le brancard en haut de la passerelle. En les voyant faire, Jondalar comprit pourquoi ils avaient pris la peine d'attacher son frère. Il s'engagea à son tour sur le tronc et eut bien du mal à garder l'équilibre. Il en éprouva d'autant plus d'admiration pour les deux hommes.
    Le ciel était maintenant complètement couvert et, au moment o˘ Roshario et le shamud rejoignaient le bateau, portant la tente qui avait abrité
    Thonolan, quelques flocons se mirent à tomber. Après que deux RamudoÔ les eurent débarrassés de leur chargement, ils s'engagèrent à leur tour sur le tronc.
    La rivière reflétait les sautes d'humeur du ciel : elle était trouble, agitée de violents remous, et le tronc qui bougeait sans cesse avait tendance à s'éloigner de l'embarcation. Se penchant par-dessus le bord du bateau, Jondalar tendit la main à Roshario. La vieille femme la prit avec reconnaissance et se laissa pratiquement hisser jusqu'au dernier échelon de la passerelle, puis à l'intérieur du bateau. Le shamud accepta lui aussi l'aide de Jondalar et, dans le regard de gratitude qu'il lui lança, il n'y avait plus trace de sarcasme.
    Il restait encore un homme sur le rivage. Il détacha une des amarres, courut à toute vitesse sur le tronc et grimpa à l'intérieur de l'embarcation.
    La passerelle fut remontée rapidement. La lourde embarcation qui essayait de s'éloigner de la rive pour s'engager dans le courant n'était plus retenue que par une seule corde et les pagaies à long manche que maniaient les rameurs. La seconde amarre l‚cha brutalement et, profitant de sa soudaine liberté, l'embarcation bondit en avant. Elle se mit à tanguer si fort que Jondalar dut agripper le bord du bateau qui filait maintenant au beau milieu de la Rivière Soeur.
    La tempête faisait rage et la neige réduisait la visibilité. Les eaux de la Soeur charriaient toutes sortes de débris : de lourds troncs d'arbres gorgés d'eau, des arbustes enchevêtrés, des cadavres d'animaux boursouflés et même un petit iceberg qui faillit entrer en collision avec le bateau.
    Jondalar contemplait le rivage qui s'éloignait quand soudain son regard fut attiré par quelque chose qui se trouvait à la cime d'un des aulnes, tout en haut de la colline, et claquait dans le vent. Une brusque rafale réussit à
    l'emporter vers la rivière, dans l'eau. En voyant de plus près cette peau tachée de brun, Jondalar réalisa alors qu'il s'agissait de sa tunique d'été. La tunique flotta un court instant en surface, avant de disparaître dans les flots.
    Repensant à son mouvement de panique, juste après l'accident de Thonolan, Jondalar fronça les sourcils. Puis il se souvint de la joie qu'il avait éprouvée lorsqu'il avait aperçu le bateau. Comment ont-ils pu savoir que nous étions là ? se demanda-t-il à nouveau. Une pensée lui traversa l'esprit : peut-être était-ce cette tunique ensanglantée qui avait signalé
    leur présence. Mais comment expliquer que les ShamudoÔ et les RamudoÔ
    soient justement passés par là ? Et pourquoi avaient-ils amené avec eux leur shamud ?
    L'important, se disait Jondalar, c'est que Thonolan ait été sauvé. Il n'était plus sur son brancard et on l'avait adossé contre le bord de l'embarcation. Son visage était très p‚le, il devait souffrir et semblait effrayé par la traversée. Mais cela ne l'empêchait pas de sourire à Jetamio qui se trouvait juste à côté de lui.
    Etonné par les performances de cette solide embarcation qui bondissait sur l'eau agitée, Jondalar l'examina avec curiosité. Le fond, d'une seule pièce, avait été creusé dans un arbre de grande taille. Il était renflé au milieu. Il s'élargissait ensuite gr‚ce à des rangées de planches qui se chevauchaient et étaient solidement fixées les unes aux autres sur les deux côtés du bateau. Ces planches formaient les flancs de l'embarcation et se rejoignaient à la hauteur de la proue. A l'intérieur du bateau, il y avait des appuis placés à intervalles réguliers sur lesquels étaient posées des planches qui servaient de bancs pour les rameurs. Trois d'entre eux étaient assis à l'avant

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