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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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mis en train quand Broud m'a fait ce qu'est en train de faire ce renard, la force de mon totem n'avait plus d'importance.
    Mais les êtres humains ne sont pas comme les renards. Ils peuvent en avoir toute l'année. Et les femmes n'ont pas d'enfant chaque fois qu'elles vont avec un homme. Peut-être Creb disait-il vrai... Peut-être faut-il que l'esprit du totem de l'homme pénètre à l'intérieur de la femme. Mais elle ne l'avale pas. A mon avis, elle reçoit l'esprit du totem quand l'homme la pénètre avec son organe. Soit le totem de la femme repousse celui de l'homme, soit elle attend un enfant.
    Je crois que je vais me passer de cette fourrure blanche, continua Ayla. Si je tue un de ces renards, les autres vont partir et je ne saurai jamais combien de petits la renarde a mis bas. Je vais plutôt tuer cette hermine que j'ai aperçue en aval de la rivière. Sa fourrure est blanche et douce et le bout de sa queue noir. C'est vraiment très joli.
    Mais que vais-je faire d'une peau aussi petite ? Il y aura à peine de quoi fabriquer une moufle. Et l'hermine aura elle aussi des petits au printemps.
    Autant attendre l'hiver prochain quand elles seront plus nombreuses. Je n'irai pas chasser aujourd'hui. Je pense que je vais plutôt terminer le bol que j'ai commencé hier.
    Ayla ne se rendait pas compte qu'elle était en train de penser aux animaux qui seraient là l'hiver prochain alors qu'elle avait décidé de quitter la vallée au printemps. Au fond, elle avait fini par s'habituer à sa solitude.
    Celle-ci ne lui pesait que le soir, quand elle faisait une nouvelle entaille dans un b‚ton et apercevait alors la pile de b‚tons accumulés depuis son arrivée dans la vallée.
    D'un geste vif, Ayla repoussa la mèche de cheveux qui lui tombait dans les yeux. Elle était en train de fendre une racine secondaire d'un arbre dans le but de confectionner un panier à larges mailles. Depuis le début de l'hiver, elle avait expérimenté de nouvelles techniques de vannerie : elle utilisait toutes sortes de matériaux et les associait pour obtenir des textures différentes et des mailles de différentes tailles. Elle éprouvait un tel intérêt pour les travaux de vannerie - tressage, tissage, nouage des fibres végétales - et la fabrication des cordes, sangles et cordons, que cette t‚che l'absorbait plus que toute autre. Même si le résultat était parfois décevant, cela ne l'empêchait pas de continuer à innover et elle en venait à entrelacer ou à tresser tout ce qui lui tombait sous la main.
    Elle avait commencé à travailler en début de matinée sur un procédé de vannerie particulièrement compliqué et il fallut que Whinney pousse de la tête le brise-vent qui se trouvait à l'entrée pour qu'elle s'apercoive que la nuit était tombée.
    - Je ne m'étais pas rendu compte qu'il était si tard, Whinney, ditelle en se levant aussitôt. Il faut que je prépare quelque chose à manger. Ayla commença par nourrir Whinney, puis elle changea sa litière. En revenant vers la caverne, elle s'arrêta pour ramasser de la neige. Le tas avait beaucoup diminué et elle se dit que dans peu de temps, elle serait à
    nouveau obligée de descendre chercher de l'eau à la rivière. Après avoir pesé le pour et le contre, elle décida de se laver les cheveux avant que cette opération devienne trop compliquée.
    Elle mit de la neige à fondre près du feu pendant que son repas cuisait et attendit d'avoir mangé pour se laver les cheveux. quand sa chevelure fut propre, elle commença à la démêler en se servant comme d'habitude de ses doigts et d'une brindille. Puis soudain son regard tomba sur la cardère sèche dont elle s'était servie le matin même pour démêler les fibres d'une écorce qu'elle comptait tresser. C'était le fait d'étriller régulièrement Whinney qui lui avait donné l'idée d'utiliser les capitules de cardère pour démêler des fibres végétales et tout naturellement elle songea à s'en servir pour peigner ses cheveux.
    Le résultat lui plut beaucoup. Ses longs cheveux blonds et fournis étaient maintenant souples et doux au toucher. Elle les ramena en avant pour les examiner à la lueur du feu et trouva que leur couleur était plutôt belle.
    Elle ne se lassait pas de les toucher et, avant qu'elle réalise ce qu'elle était en train de faire, elle en saisit une partie et se mit à la tresser.

    quand elle eut terminé, elle attacha l'extrémité de la tresse avec un tendon et recommença l'opération

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