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Le clan de l'ours des cavernes

Le clan de l'ours des cavernes

Titel: Le clan de l'ours des cavernes Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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son entretien n'exigeait que l'enlèvement des cendres. Tandis que les femmes creusaient, Oga et Vorn ramassaient du bois et rapportaient des pierres du ruisseau.
    Les femmes s'arrêtèrent de travailler en voyant arriver Iza avec Ayla.
    - Il faut que je voie Mog-ur, signala Iza en poussant gentiment Ayla vers le groupe.
    Elle s'éloigna rapidement après avoir fait comprendre à la petite fille, tentée de la suivre, qu'elle ne devait pas bouger.
    C'était le premier contact d'Ayla avec les autres membres du clan. Loin de la présence réconfortante d'lza, elle resta clouée sur place, les yeux baissés. A l'encontre de tous les usages, les femmes examinèrent avec insistance la fillette qu'elles avaient pour la première fois l'occasion de voir de près.
    Ebra fut la première à réagir.
    - Elle peut ramasser du bois, fit comprendre la femme du chef à Ovra, avant de se remettre à creuser.
    Ovra se dirigea vers un boqueteau en appelant d'un signe Oga et Vorn incapables de détacher leurs regards d'Ayla. Ovra fit le même geste à
    l'adresse d'Ayla qui hésita, incertaine de ce qu'on attendait d'elle. Puis, comme Ovra lui faisait signe de nouveau avant de se diriger vers le bouquet d'arbres, elle s'en fut d'un pas hésitant derrière Oga et Vorn qui traînaient les pieds dans le sillage de leur aînée.
    Arrivée aux arbres, Ayla regarda les deux jeunes ramasser des branches mortes, tandis qu'Ovra élaguait de grosses b˚ches à l'aide de son coup-depoing de pierre. Oga faisait la navette entre le tas de bois et les rondins que taillait Ovra. Elle s'efforçait de traîner une lourde b˚che quand Ayla se porta à son aide en prenant l'autre extrémité. Les deux petites filles se dévisagèrent un long moment.
    quoique fondamentalement différentes, elles possédaient de nombreux points communs. Issues d'une même origine, leurs ancêtres avaient suivi une évolution différente qui conférait aux deux enfants une intelligence vive, mais totalement dissemblable. Toutes deux homo sapiens, toutes deux dominantes pendant une époque, le fossé les séparant n'était pas considérable, mais de subtiles particularités engendreraient des destins opposés.
    Comme elles s'en retournaient après avoir déposé leur charge sur le tas de bois, les femmes suspendirent un instant leurs gestes pour les observer.
    Elles étaient à peu près de la même taille, bien que l'une f˚t deux fois plus ‚gée que sa compagne. L'une était élancée et blonde, l'autre courtaude et brune. Les femmes les comparèrent, mais les deux fillettes, comme tous les enfants, oublièrent vite leurs différences. Avant la fin de la journée, elles avaient trouvé, à partager les t‚ches, le moyen de communiquer et même de s'amuser.
    Ce soir-là, elles dînèrent côte à côte, découvrant les premières joies de l'amitié. Heureuse qu'Oga ait accepté Ayla comme compagne de jeu, Iza attendit que la nuit tomb‚t pour l'emmener se coucher. Les deux fillettes se séparèrent après avoir échangé un long regard puis Oga alla se glisser dans la fourrure d'Ebra, obligée, ainsi que le reste du clan, à dormir séparée de son compagnon jusqu'à leur emménagement dans la nouvelle caverne. Ainsi en avait décidé Mog-ur.
    Iza ouvrit les yeux aux premiers rayons de soleil. Elle resta allongée à
    écouter le chant intarissable des oiseaux saluant le jour nouveau. D'ici peu, pensa-t-elle, elle s'éveillerait dans la caverne. Il ne lui déplaisait pas de dormir à la belle étoile, quand le temps était clément, mais il lui tardait de retrouver la sécurité des parois d'une grotte. Elle songea à la cérémonie et à toutes les t‚ches qui l'attendaient, et elle se leva promptement, sans faire de bruit.
    Creb était déjà réveillé. En le retrouvant exactement comme elle l'avait quitté la veille, assis devant le feu, elle se demanda si seulement il avait dormi. Elle mit de l'eau à chauffer, et quand elle lui apporta son infusion de menthe et d'ortie, Ayla était déjà assise auprès du vieil homme. Elle alla quérir pour la fillette des restes du dîner de la veille car, ce jour-là, les hommes et les femmes ne mangeraient pas avant le festin rituel.
    Vers la fin de l'après-midi, des fumets exquis s'échappaient de plusieurs feux o˘ mijotait la nourriture, aux abords de la caverne. Les femmes avaient déballé les ustensiles de cuisine qu'elles avaient pu sauver du tremblement de terre. Des récipients d'osier tressé selon des trames

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