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Le Crime De Paragon Walk

Le Crime De Paragon Walk

Titel: Le Crime De Paragon Walk Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Anne Perry
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plus
attention aux domestiques que nous engageons. Mais je ne vois absolument pas en
quoi je peux vous être utile, surtout à cette heure de la matinée !
    — Non, monsieur.
    Pitt réussit enfin à placer un mot sans être obligé de l’interrompre.
    — Ce n’est pas au sujet de Miss Nash. Je suis là pour l’affaire
concernant Mr. Fulbert Nash. Nous n’avons toujours pas retrouvé sa trace…
    — Essayez les hôpitaux ou la morgue, suggéra Freddie.
    — C’est fait, répondit Pitt patiemment. Ainsi que les
asiles de nuit, les fumeries d’opium, les maisons closes et le fleuve. Sans
oublier les gares, le port, les bateliers entre Richmond et Greenwich, et la
plupart des cochers de fiacre. Personne n’a rien vu.
    — C’est ridicule ! s’emporta Freddie.
    Ses yeux injectés de sang ne cessaient de papilloter. Pitt
connaissait bien cette sensation désagréable de picotement, due au manque de
sommeil. Freddie grimaça pour essayer de s’éclaircir les idées.
    — Il doit bien être quelque part. Il n’a pas pu s’évanouir
dans la nature !
    — Tout à fait. Ayant donc fouillé partout, je suis dans
l’obligation de revenir ici pour tenter de déterminer où il peut être et, sinon
où, du moins pourquoi.
    — Pourquoi ?
    Le visage de Freddie s’allongea.
    — Ma foi, je suppose qu’il était… enfin… non… je ne
suppose rien. Je n’y ai jamais réfléchi. Ce n’est pas une histoire de dettes, hein ?
Les Nash sont des gens aisés, pour autant que je sache, mais comme il est le
cadet, il ne disposait peut-être pas d’une fortune personnelle.
    — Nous y avons pensé, monsieur, et nous avons vérifié. Sa
banque nous a permis d’accéder à ses comptes qui sont bien garnis. Et son frère,
Mr. Afton Nash, nous assure qu’il n’avait pas d’ennuis financiers. Nous n’avons
relevé aucune trace de dette dans les clubs où l’on vient généralement pour
jouer.
    Freddie avait l’air inquiet.
    — Je ne savais pas, moi, que vous aviez accès à ce
genre de choses ! Les sommes qu’on mise au jeu, c’est l’affaire de chacun !
    — Certainement, monsieur, mais dans le cas d’une disparition,
voire d’un meurtre…
    — Un meurtre ! Vous croyez que Fulbert a été
assassiné ?
    Il grimaça horriblement et, se laissant tomber sur une chaise,
regarda Pitt à travers ses doigts.
    — Pour être tout à fait honnête, nous nous y attendions.
Il en savait trop, Fulbert ; c’était un petit malin. Pas assez malin, hélas,
pour faire semblant de l’être moins.
    — Bien dit, monsieur, fit Pitt en souriant. Ce qui nous
intéresse, c’est de savoir laquelle de ses astuces s’est retournée contre lui. Connaissait-il
le violeur de Fanny ? Ou bien était-ce autre chose, dont il n’était pas
forcément au courant d’ailleurs, même s’il laissait entendre le contraire ?
    Freddie fronça les sourcils, mais son visage perdit ses couleurs,
faisant ressortir ses veines saillantes. Il évitait de regarder Pitt.
    — Je ne vous suis pas ! S’il ne savait rien, pourquoi
l’aurait-on tué ? C’est un peu risqué, non ?
    — S’il avait dit à quelqu’un : je connais votre
secret, ou quelque chose comme ça, il n’aurait pas eu besoin d’en rajouter, expliqua
Pitt patiemment. Dans la mesure où il y avait réellement danger, cette personne
n’aurait pas attendu qu’il parle.
    — Oh, je comprends ! Vous voulez dire, tuons-le
pour plus de sécurité ?
    — Oui, monsieur.
    — Foutaises ! Il s’est peut-être passé des choses
bizarres ici, mais rien de bien grave, en vérité. Doux Jésus ! J’habite
ici depuis des années, en saison évidemment, pas en hiver, n’est-ce pas ?
    La sueur perlait sur son front et sa lèvre supérieure. Il
secoua la tête, comme pour s’en débarrasser et chasser en même temps cette
abominable idée. Au bout d’un moment, son visage s’éclaira.
    — Je ne vois point d’assassin chez nous. Regardez
plutôt du côté du Français : c’est le seul que je ne connais pas.
    Il agita la main comme si Pitt était un détail importun qu’il
aurait voulu écarter de ses préoccupations.
    — Il a l’air fortuné, oui, et assez bien élevé, si l’on
aime ce style de personnage, un peu trop pointilleux à mon goût. Mais on ne
sait absolument pas d’où il vient ; toutes les hypothèses sont permises. Il
prend ses aises avec les femmes. Et, maintenant que j’y pense, il ne nous a
jamais parlé de sa famille. Il

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