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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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enregistrait les moindres formes tout en essayant de maîtriser son coeur battant. Derrière eux, l’obscurité avait déjà englouti le porche. L’archéologue adressa un signe à son compagnon et plongea vers le fond. L’agent du FBI suivit. Une énorme plaque de pierre brisée gisait là. On pouvait deviner qu’il s’agissait d’un morceau de l’autel, enseveli sous les algues. De minuscules écrevisses se dissimulaient dans les herbes. Tess vérifia l’heure et montra à Reilly ses dix doigts en guise de signal : ils devraient entamer leur remontée dans autant de minutes. Il n’y avait pas assez d’air dans les bouteilles pour permettre un long palier de décompression.
    Tess savait qu’ils étaient maintenant tout près. Elle ne se déplaçait plus qu’à quelques centimètres au-dessus du sol de l’église, brossant doucement la vase qui le recouvrait en évitant de produire un nuage trop important. Il n’y avait aucun signe de dalles. On ne voyait que de petits débris et encore de la vase, au travers desquels se faufilaient des anguilles. Puis Reilly lui donna un coup de coude. Il dit quelque chose, mais sa voix n’était qu’un son métallique déformé au milieu des bulles qui s’échappaient de son embout.
    Elle le regarda se glisser un peu plus loin et enlever d’un geste rapide la vase et les pierres d’une petite alcôve. Le sol révéla quelques lettres gravées à demi effacées. Une pierre tombale. Sa respiration s’était accélérée. En suivant le lettrage du bout des doigts, elle reconnut le nom : Caio. Les yeux brillants, Tess regarda l’agent fédéral. Le plissement de ses paupières lui indiqua qu’il souriait également. Ils dégagèrent du sable d’autres pierres. Désormais, les battements de leur coeur assourdissaient leurs oreilles. Lettre par lettre, de nouveaux noms apparaissaient. Puis, à travers le limon : Romiti.
    La lettre d’Aimard disait la vérité. L’encodeur construit par le FBI s’était révélé précis, et le plus gratifiant de tout, c’était que ses propres déductions, à elle, étaient exactes.
    Ils l’avaient trouvée.

59
    OEuvrant rapidement, ils se mirent à dégager les débris et le sable qui recouvraient la pierre tombale.
    Reilly essaya d’introduire ses doigts dans la fissure et de la forcer. Mais, suspendu dans l’eau sans le moindre appui et avec une prise trop faible, il fut incapable d’appliquer assez de puissance pour faire levier. Tess consulta sa montre : plus que cinq minutes. Regardant autour d’elle, en quête de quelque chose qui puisse servir d’outil, elle repéra deux morceaux de métal tordus s’échappant de l’une des colonnes. Remontant le long du pilier, elle tira sur les tiges protubérantes jusqu’à ce qu’elles cèdent, dans un nuage de minuscules particules de pierre. Elle redescendit vers Reilly aussi vite que possible. Celui-ci récupéra les barres et les glissa dans la fissure autour de la pierre. Ensemble, ils en poussèrent l’extrémité vers le bas.
    Soudain, ils perçurent un bruit de craquement. Pas au-dessous d’eux, mais au-dessus. Levant les yeux, Tess vit de petits débris tombant de l’endroit où elle avait arraché le morceau de métal. S’agissait-il d’un mouvement de l’eau ? Ou la partie supérieure de la colonne était-elle en train de s’affaisser ? Elle regarda Reilly. Il pointa son doigt vers la barre, signalant qu’il fallait se hâter de faire une nouvelle tentative pour soulever la pierre. Elle hocha la tête et attrapa la tige. De nouveau, ils appliquèrent toute leur force pour faire levier. Cette fois, la stèle bougea. Certes très légèrement, mais elle avait bel et bien bougé. Seulement ce n’était pas suffisant pour glisser une main en dessous. Encore une fois, ils appuyèrent sur la barre de fer. Et encore une fois, la dalle bougea, puis s’inclina vers le haut en laissant s’échapper une énorme bulle d’air. Celle-ci passa tout près d’eux avant de disparaître par un trou du plafond calciné.
    Du dessus, précisément, vint un autre craquement.
    Relevant les yeux, Tess constata que la partie supérieure de la colonne penchée se déplaçait doucement, mais incontestablement. Le fait d’avoir délogé la barre de fer avait d’une manière ou d’une autre perturbé le pilier et libéré la structure précaire. Au-dessus d’elle, des nuages de poussière se diffusaient dans l’eau comme de petites explosions silencieuses. Elle se

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