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Le dernier templier

Le dernier templier

Titel: Le dernier templier Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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dans ce tunnel.
    Après s’être heurtée au fond de l’impasse, Tess n’avait eu d’autre issue que de rebrousser chemin et de remonter le passage qu’elle venait de suivre. Mais elle aperçut alors une porte de fer encastrée dans un mur latéral. Elle saisit sa poignée. La porte n’était pas verrouillée, mais elle était bloquée. En poussant désespérément dessus, elle parvint à l’ouvrir. Derrière, un escalier en colimaçon descendait. S’enfoncer dans des entrailles encore plus sombres ne paraissait pas très sage, mais elle n’avait guère le choix.
    Avec hésitation, éprouvant du bout du pied les marches aux angles aigus avant d’y peser de tout son poids, Tess s’engagea dans l’escalier et finit par se retrouver dans un autre tunnel. Combien de galeries pouvait-il exister encore ? Au moins celle-ci était-elle plus grande que les précédentes et, mieux encore, elle semblait sèche. En tout cas, ce n’était pas un égout.
    Elle ne savait pas dans quelle direction s’orienter. Elle opta pour la gauche. Devant elle, elle entrevit une vague lueur. Une lueur mouvante, jaune.
    Prudemment, elle se rapprocha.
    La lumière disparut.
    Tess se raidit. Puis elle se rendit compte que la lueur ne s’était pas éteinte. Quelqu’un s’était planté devant elle.
    Derrière, la jeune archéologue entendit encore des bruits distants. Peut-être Vance connaissait-il le plan de ces tunnels. Il avait dit qu’il vivait là. Pourtant, elle décida qu’il valait quand même mieux prendre le risque d’avancer.
    À présent, elle pouvait voir qu’il n’y avait pas seulement une, mais deux silhouettes à quelques mètres dans le tunnel. Réflexion faite, ni l’une ni l’autre ne devaient être le professeur. Elle ignorait s’il s’agissait d’hommes ou de femmes. De toute façon, dans ces profondeurs, la présence humaine risquait fort de ne pas être de bon augure.
    — Salut, bébé, lança une voix graveleuse. Tu t’es perdue ?
    Tess reprit sa marche malaisée dans l’obscurité presque totale.
    — On dirait que c’est ton jour de chance, mec, ajouta une autre voix, plus aiguë.
    Ils n’avaient pas l’air particulièrement amicaux.
    Tess continua d’avancer. Derrière elle, un bruit plus sourd se rapprochait. Elle eut un haut-le-corps. Les deux silhouettes étaient maintenant tout près. La pénombre voilait encore leurs visages. Dans la faible lueur de la bougie brûlant derrière eux, la jeune femme pouvait voir un amoncellement de boîtes de carton, de chiffons, de tapis enroulés — ou de ce qui y ressemblait...
    Tess devait réfléchir rapidement.
    — La police arrive, cria-t-elle alors qu’ils s’approchaient.
    — Qu’est-ce qu’elle viendrait foutre ? grommela l’un d’eux.
    Alors que Tess arrivait à leur hauteur, l’un des hommes tendit la main et l’attrapa par le manteau.
    — Allez, viens, poupée...
    Tess tournoya sur elle-même et frappa la tempe de l’homme de son poing serré. Il chancela en poussant un jappement d’effroi. Son compère à la voix aiguë était sur le point de tenter sa chance, mais, à la lueur jaune de la flamme, il dut lire quelque chose dans les yeux de sa proie qui le fit battre en retraite.
    La fugitive s’éloigna et mit autant de distance que possible entre les deux clochards et elle. Malgré son épuisement, haletante, elle se mit à courir. La tristesse lugubre de ce monde souterrain commençait à l’écraser.
    Parvenue à une nouvelle fourche, elle n’avait pas davantage d’éléments pour choisir la meilleure voie à emprunter. Cette fois, elle opta pour la droite. Quelques mètres plus loin, elle avisa une cavité dans le mur obturée par une grille. Celle-ci s’ouvrit quand elle la poussa. Une autre échelle encastrée dans le mur descendait. Or, c’était de monter qu’elle avait besoin. Seulement il lui fallait aussi échapper à Vance. Alors elle préféra l’emprunter quand même, en espérant qu’il ne la suivrait pas.
    En bas, elle se retrouva dans un tunnel beaucoup plus large, sec lui aussi, avec des murs bien droits. Il faisait également beaucoup plus sombre. Elle s’avança avec précaution, laissant une main courir le long du mur pour lui servir de guide. N’entendant plus les pas de Vance ni ses cris, elle s’arrêta un instant. Qu’allait-il se passer ? Elle reprit sa marche. Moins d’une minute après — même si le temps dans le noir semblait s’étirer à l’infini —, elle perçut

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