Le Druidisme
égale distance du Lac de
Constance, du Raz de Sein, des Bouches du Rhin et de la vallée de la
Garonne ; au centre d’un triangle riche en découvertes archéologiques
gauloises, notamment Neuvy-en-Sulias ; basilique de Saint-Benoît contenant
des chapiteaux romans d’inspiration celtique ; abbaye bénédictine sur l’emplacement
d’un sanctuaire celtique ; vestiges de trois bûchers sacrificiels. Mais
César, qui connaissait l’endroit, l’aurait certainement signalé comme étant ce
grand sanctuaire du pays des Carnutes.
[13] À
l’intersection de nombreuses voies romaines, donc de chemins gaulois rénovés
par les Romains (Paris-Blois, Chartres-Bourges et Poitiers, Orléans-Tours).
Vestiges préhistoriques, gaulois et romains. Curieuse pierre à dessins
symboliques (actuellement au Musée de Blois) qui pourrait être un omphallos .
[14] Rappelons que
l’on divise les peuples celtes en deux groupes principaux d’après leurs
langues : le groupe goidélique ou gaélique qui comprend encore de nos
jours l’irlandais, le manx et le gaélique d’Écosse, et le groupe brittonique
qui englobait le gaulois, le galate et l’ancien breton et comprend aujourd’hui
le gallois, le cornique et le breton-armoricain. Le brittonique se distingue en
particulier par la transformation du Kw indo-européen en P (par exemple pemp en breton et pymp en gallois, signifiant « cinq »), tandis que le gaélique, plus
archaïsant, a gardé ce son Kw (par exemple,
l’irlandais coic = cinq).
[15] À tel point
qu’on a pu dire que le dialecte vannetais du breton-armoricain, très différent
des trois autres dialectes de la péninsule, est un descendant du gaulois modifié
par l’apport du breton insulaire lors de l’immigration bretonne en Armorique
(thèse de François Fale’hun, intéressante mais controversée).
[16] Voir
J. Markale, Vercingétorix ,
pp. 58-65, ainsi que J. Markale, Le Roi
Arthur et la société celtique , 2 e éd.
1981, Paris, Payot, pp. 351-396.
[17] C’est cet
ensemble complexe que j’ai analysé et commenté dans la première partie de mon Christianisme celtique et
ses survivances populaires . Il est inutile d’y revenir ici.
[18] La vérité
oblige à dire que, surtout dans les classes aisées, les Gaulois n’ont guère hésité
à adopter l’ordre nouveau. La romanisation de la Gaule est certainement le
résultat d’une conquête militaire et d’une défaite (Alésia), mais elle s’est
poursuivie en douceur, avec l’accord des intéressés eux-mêmes, du moins de ceux
qui avaient droit à la parole. Il y aurait beaucoup de clichés nationalistes à
corriger sur ce sujet.
[19] Voir Le Christianisme celtique .
[20] Trad.
Guyonvarc’h, Ogam , XII, p. 497
[21] Oratio, XLIX.
[22] César, VII, 33.
[23] On peut lire
avec profit l’excellent livre de Jean Hani, La
Royauté sacrée , Paris, 1984, éd. Trédaniel, qui, malgré quelques thèses
discutables, présente une synthèse historique à peu près complète du problème.
[24] En particulier
les gessa (interdits) d’essence magique qui
entouraient le roi, et qu’on retrouve en partie, au moment de la Guerre des
Gaules, à propos de certains magistrats gaulois successeurs des rois (en
particulier l’obligation de ne pas sortir hors des limites du royaume, ou de la
cité).
[25] Toute reposait
sur l’affirmation suivante : le Pape, inspiré directement par Dieu, conseille ;
l’empereur, ayant pris connaissance des conseils, décide. Cette conception,
théoriquement parfaite, n’a jamais pu être appliquée, notamment parce que la
Papauté s’est découverte des ambitions temporelles. Ce fut la fameuse querelle
du Sacerdoce et de l’Empire. Dans le cadre purement celtique, le druide est
dans l’impossibilité de devenir roi, sauf circonstance tout à fait spéciale,
et, jouissant d’un statut privilégié, il n’a aucunement besoin de satisfaire
des ambitions temporelles.
[26] O. Dumézil, Les Dieux des Germains , Paris, p. U. F.,
1959, p. 61.
[27] Id. ,
p. 59.
[28] C’est sur quoi
certains personnages de notre époque feraient bien de méditer avant d’affirmer urbi et orbi qu’ils sont druides, au mépris
d’ailleurs de toute référence tant soit peu sérieuse.
[29] Voir
J. Markale, Merlin l’Enchanteur , Paris,
Retz, 3 e éd. 1984.
[30] J. Markale, Le Christianisme celtique , pp. 44-45.
[31] Le Siège de Druim Damhgaire , Revue celtique, XLIII, p. 82.
[32] César, II, 5.
[33]
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