Le Druidisme
saisonnière peut-être, s’inscrirait dans le cycle
annuel ? » (Régis Boyer, La religion des
anciens Scandinaves , Paris, Payot, 1981, p. 162). N’oublions pas
que Nuada a déjà dû abandonner la royauté un certain temps, à cause de son
infirmité. Le mythe est identique dans la Quête du
Graal , où le Roi-Pêcheur, mutilé, ne peut plus exercer ses fonctions.
[73] Le jeu d’échecs
irlandais, fidchell , n’est probablement pas
tout à fait le même que celui que nous connaissons, mais le principe en est
identique : il s’agit d’une lutte entre deux camps dans laquelle le roi,
pièce essentielle mais très peu active, est l’enjeu de l’action. En fait, le
roi du jeu d’échecs est à l’image du roi de type celtique (J. Markale, Le Roi Arthur , pp. 219-239). La plupart des
récits épiques irlandais accordent une grande place aux échecs, toujours joués
par des personnages royaux. Il en est de même dans les romans arthuriens. Mais
c’est peut-être dans la quête de Perceval (et de Peredur) vers la royauté du
Graal, que le thème apparaît le plus souvent, dans des contextes magiques ou
merveilleux, lesquels font apparaître le caractère initiatique du jeu d’échecs.
Voir J. Markale, Le Graal , Paris, 1982,
éd. Retz.
[74] La Terre de
Promesse est le mystérieux pays où résident les Tuatha Dé Danann, mais après la
bataille de Tailtiu où ils furent battus et remplacés sur le sol irlandais par
les fils de Mile. C’est donc une des appellations de l’Autre-Monde.
[75] Trad. Guyonvarc’h, Textes mythologiques irlandais , 1,
pp. 66-67.
[76] Id .,
p. 67.
[77] Au moment de la
conquête, on distinguait la Gaule narbonnaise, depuis longtemps romanisée, la
Gaule aquitaine, très peu celtisée, au sud de la Garonne, la Gaule celtique
entre la Garonne et la Seine, et la Gaule belgique, entre la Seine et le Rhin.
Voir J. Markale, Vercingétorix , Paris,
Hachette, 1982, pp. 29-52.
[78] « Mercurius lingua Gallorum Teutates dicitur »
(Zwieker, Fontes Religionis Celticae , I, 51,18).
Mais une autre des mêmes scholies assimile Teutatès à Mars. C’est dire
l’hésitation des commentateurs antiques.
[79] Seconde
bataille de Mag Tured, Textes mythologiques irlandais ,
I, p. 47.
[80] Cette lance est
également « flamboyante ». Elle réapparaît dans les différents récits
de la Quête du Graal, notamment dans les textes de la tradition de Robert de
Boron. On a voulu en faire la Lance du centurion Longin, sous prétexte qu’elle
est présentée, dans le cortège du Graal, avec une goutte de sang, et qu’elle
sert à Perceval-Parzival pour guérir le Roi-Pêcheur. Mais c’est aussi la Lance
mystérieuse dont s’empare Balin, le chevalier aux deux épées, pour porter le
« coup douloureux » au Roi-Pêcheur, coup qui déclenchera la stérilité
du royaume du Graal, et par conséquent la quête d’elle-même. D’après le récit
de La Mort des Enfants de Tuirenn ( Ogam , XVI, p. 224), cette lance avait un
pouvoir si destructeur qu’il fallait toujours en plonger la pointe dans un
chaudron de peur que la ville dans laquelle elle se trouvait ne s’embrasât.
Cette remarque provoque bien des réflexions quant à la présence de la lance,
avec une goutte de sang, dans le cortège du Graal. Voir J. Markale, Le Graal , pp. 200-205. Dans le Livre des Conquêtes , c’est la « Lance
d’Assal » qui ne manque jamais son coup, et qui revient dans la main de
celui qui l’a jetée quand on prononce le mot ibar (= if) et athibar (= if à nouveau).
[81] Voir
J. Markale , Les Grandes Bardes Gallois ,
nouv. éd., Paris, Picollec, 1981, p. 70, pp. 74-81 et
pp. 90-91 ; J. Markale, L’Épopée
celtique en Bretagne , 2°éd., Paris, 1975, Payot, pp. 60-76 ;
J. Loth, Les Mabinogion , nouv. éd.,
pp. 5981 ; J. Markale, Les Celtes ,
pp. 362-382. Il ne faut pas oublier que Gwyddyon est un des enfants de la
déesse Dôn qui est le strict équivalent de la déesse irlandaise Dana. Mais la
mythologie brittonique a été davantage maltraitée et altérée que l’irlandaise
par les transcripteurs gallois du Moyen Âge, et il est beaucoup plus difficile
de s’y reconnaître. Néanmoins, le rapport entre Lug et Gwyddyon est certain.
[82] J. Markale, Les Celtes , pp. 49-63.
[83] Seconde
Bataille de Mag Tured, Textes mythologiques irlandais ,
I, p. 54.
[84] Id ., p. 49.
[85] Id ., p. 49.
[86] Id ., p. 49.
[87] Id ., p. 49.
[88] Miraculeusement
ressuscité,
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