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Le faucon du siam

Le faucon du siam

Titel: Le faucon du siam Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Axel Aylwen
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confidentielle?
    — Bien entendu, monsieur Potts. Je suis ici pour
vous fournir toute l'aide possible dans vos efforts pour découvrir la vérité.
    — À vrai dire, monsieur Faa, mes supérieurs sont
préoccupés par la gravité des accusations que vous avez portées contre nos
représentants au Siam et, même si nos deux pays sont rivaux sur bien des plans,
mes maîtres tiennent à faire savoir que les Anglais n'excusent en aucune façon
le genre d'activités que vous décrivez. »
    Faa inclina légèrement la tête. « Je n'en ai jamais
douté, monsieur Potts.
    — Alors, monsieur, pouvons-nous examiner les faits
tels que vous les voyez ? Certes, j'ai lu à plusieurs reprises la traduction de
votre rapport, mais cela m'aiderait si nous pouvions reprendre un par un les
faits que vous évoquez, de façon à ce que je puisse vous poser des questions au
fur et à mesure.
    — Mais certainement, monsieur Potts. En prévision de
votre arrivée, j'ai convoqué ici notre représentant à Ligor, pour que vous
puissiez l'interroger directement sur les importants événements qui se sont
produits dans son secteur. » Faa se leva et frappa sur un imposant gong de
cuivre planté près de son bureau. « Je crois malheureusement que l'anglais de heer Van Risling est loin d'être parfait, mais je me ferai un plaisir de servir
d'interprète si vous le souhaitez. Je dois ajouter que heer Van Risling
a été récemment victime à Louvo d'un petit accident au cours d'une chasse
royale à l'éléphant.
    — Je suis désolé de l'apprendre. Je m'efforcerai de ne
pas le retenir plus longtemps qu'il ne sera nécessaire.
    — Le temps n'est pas un problème, monsieur Potts.
C'est la jambe de heer Van Risling qui a souffert. » Il sourit. « Son
cerveau, je l'espère sincèrement, est indemne. »
    Quelques instants plus tard, la corpulente silhouette de
Joop Van Risling apparut : il boitillait en s'appuyant d'une main sur une canne
de bambou et de l'autre sur Pieter, le jeune interprète eurasien qui l'avait
accompagné depuis Ligor. Pieter aida son maître à s'asseoir et se retira. Au
cours des heures suivantes, les deux Hollandais décrivirent avec force détails
les incidents qui avaient suivi le naufrage à Ligor, tandis que l'Anglais les
assaillait de questions et prenait fréquemment des notes.
    La nuit était presque tombée lorsque Potts, escorté d'un
guide siamois fourni par la factorerie hollandaise, se dirigea vers l'entrepôt
anglais, quelques centaines de mètres plus loin sur la rive du grand fleuve.
    Samuel Potts repoussa son verre et se leva pour arpenter
de nouveau la pièce. C'était la cinquième ou sixième fois qu'il le faisait,
mais cela ne semblait pas avoir l'effet escompté. Plus il essayait de se
calmer, plus la colère montait en lui.
    Il avait pâli de rage quand un garde indien posté à
l'entrée de la factorerie anglaise lui en avait barré l'accès. Potts l'avait
accablé d'injures, mais cela n'avait réussi qu'à renforcer l'obstination du
garde. Comme pour aggraver l'insulte, ce démon de païen avait marmonné
suffisamment de syllabes de mauvais anglais pour lui faire comprendre que, de
toute façon, il n'y avait personne à la factorerie. Personne à l'intérieur?
Comment ça? La factorerie hollandaise grouillait d'employés lorsqu'il en était
parti quelques instants plus tôt. Certes, cette caricature d'entrepôt n'avait
que le dixième des dimensions du magasin hollandais, mais c'était néanmoins la
propriété du roi Charles d'Angleterre et il y avait là des gens qui étaient
payés pour travailler. Où étaient donc les agents ? Il devait y avoir deux
Anglais, un Grec à la solde de l'honorable Compagnie, et plus une demi-douzaine
d'assistants locaux. Et aucun d'eux ne se trouvait sur les lieux! L'unique
abruti de garde qui était à son poste n'avait même pas assez de bon sens pour
comprendre à qui il avait affaire. Scandaleux! Si les Hollandais avaient
cherché à confirmer ainsi la vérité de leurs allégations, on peut dire qu'ils
avaient commencé de façon prometteuse.
    Potts se versa un autre verre de cognac. Il avait fini
par persuader cette tête de mule de garde d'expliquer au guide qui l'accompagnait
où se trouvait la résidence de l'agent général, Richard Burnaby. Il rebroussa
donc chemin pour constater que Burnaby était introuvable. Devant sa colère de
plus en plus évidente, les serviteurs affolés avaient désigné l'horizon d'un
geste stupide, comme si leur

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