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Le glaive de l'archange

Le glaive de l'archange

Titel: Le glaive de l'archange Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Caroline Roe
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sali avant de me cacher sous les tables. Je n’ai pu entendre ce qu’ils disaient parce qu’il m’a fallu longtemps pour atteindre la salle de réunion sans me faire voir. C’est alors que la femme de Rodrigue m’a attrapé.
    Il fourra du riz et des légumes dans un morceau de pain, y ajouta une tranche d’agneau et prit le temps de manger.
    — Que s’est-il passé ?
    — Rien. Elle voulait me livrer aux officiers pour vol, bien que je n’aie rien touché, mais j’ai réussi à m’enfuir. J’ai couru jusqu’aux bains où Johan m’a nettoyé et m’a rendu mes vêtements. Ensuite, je suis venu jusqu’ici.
    — Je vois. Et qu’as-tu découvert ?
    — Eh bien, seigneur, en premier lieu, le gros Johan m’a appris que le Glaive n’existait pas.
    — Qu’as-tu donc dit au gardien pour qu’il te réponde cela ?
    — Je lui ai demandé s’il savait quelque chose à propos de la Confrérie – il entend tout, mais ne comprend pas toujours. Personne ne tient sa langue devant le gros Johan.
    — Et alors ?
    — Je pense qu’il a essayé de me dire qu’ils voulaient faire de lui un nouveau membre. Il m’a appris qu’il y avait une réunion chez Rodrigue – c’est comme ça que je l’ai su – et que sa présence était souhaitée. Mais il ne pouvait laisser les bains.
    — Voilà qui est intéressant, mon garçon. Et il prétend qu’il n’y a pas de Glaive.
    — Oui, répondit Yusuf en fourrant un gâteau au miel dans sa bouche. Il y en aura un un jour, mais le temps n’est pas venu.
    — Qu’entendait-il par là ?
    — Lui-même l’ignorait. Et puis, chez Rodrigue, ils disaient qu’ils étaient pratiquement prêts et qu’il faudrait discuter de cela lors de la réunion de samedi soir. Avec le groupe au grand complet. On leur a demandé si tous savaient ce qu’ils étaient censés dire et faire. Ils allaient répondre quand je me suis fait prendre.
    — Où la réunion doit-elle se tenir ?
    — Quelqu’un a parlé des bains. Un autre a demandé si Johan était d’accord, et le premier a répondu que cela importait peu – il s’occuperait de Johan s’il faisait le difficile.
    — Peux-tu me dire qui se trouvait là ?
    — Ils étaient cinq. En écoutant, j’ai entendu trois noms – Raimunt, Sanch et Martin. Martin le relieur, ajouta Yusuf en frissonnant. Je l’ai vu. J’ai également vu un homme d’Église, grand et mince, l’air très sérieux.
    — C’est Raimunt. C’est un clerc, dit Isaac. L’autre doit être Sanch, le valet d’écurie. Nicholau a cité son nom.
    — Je sais qu’il y en avait deux autres, mais leurs noms n’ont pas été mentionnés.
    Il allait prendre un autre gâteau au miel quand un cri aigu venu du premier étage l’en empêcha.
    — Où étais-tu ?
    La voix de Judith retentissait comme la cloche de l’alarme.
    — Garçon indigne ! Ton devoir est de rester auprès de ton maître, et tu l’as laissé errer seul ! Il n’a bu ni mangé de toute la journée. Et toi, tu ne rentres que pour te remplir le ventre !
    Isaac l’entendit descendre vivement l’escalier.
    — Seigneur ! Mais que t’est-il arrivé ? Tu t’es battu ? Quelqu’un t’a attaqué ?
    — Qu’y a-t-il ? demanda Isaac.
    — Il a un œil gonflé, une coupure au front et une égratignure sur la joue.
    — C’est qu’il a fait la guerre, mon amour, sur mon ordre. Je suis désolé, mon garçon, j’ignorais que tu étais blessé.
    — Johan m’a soigné, seigneur. Il a mis sur mes blessures un baume que vous lui avez paraît-il donné. Est-ce vrai ?
    — Un baume ?
    Il réfléchit un instant.
    — Oui, c’était pour la teigne, je m’en souviens à présent, mais cela ne peut pas te faire de mal.
    Il tendit la main et palpa délicatement le visage de Yusuf.
    — J’ai de meilleurs remèdes. Et pendant que tu te battais, on m’a apporté de bonnes nouvelles. Raquel et dame Isabel ont été retrouvées. Elles sont saines et sauves et nous seront rendues demain matin.
    — Dans ce cas, tout est bien, seigneur. Vous n’avez plus à vous inquiéter.

CHAPITRE XII
     
    Tomas de Bellmunt arriva à l’auberge à l’aube, à l’heure où s’en allaient les premiers clients.
    — Aubergiste, cria-t-il avec impatience, je suis venu chercher les dames ! Sont-elles prêtes ?
    — Prêtes ?
    Il rit et secoua un petit tas de pièces.
    — Merci, messire, murmura-t-il avant de se consacrer à nouveau à Bellmunt. Elles sont parties

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