Le grand voyage
touffue. Jondalar serra les dents dans un ultime effort pour retenir la
jouissance sur le point de l’emporter. S’ils n’avaient pas déjà partagé les Plaisirs
dans l’après-midi, il n’aurait pas pu se contrôler davantage, mais il tint bon,
atteignit le dernier palier avant l’explosion et s’y maintint.
— Tourne-toi ! ordonna-t-il. Je te veux tout entière.
Elle voulait aussi le sentir au plus profond d’elle-même et se
plia de bonne grâce à son désir. Elle se retourna et enfourcha son membre tendu
qu’elle glissa dans son ventre brûlant. Il cria son nom en gémissant de
plaisir, pendant qu’elle le chevauchait et sentait son membre dur la masser, la
perforer, déclenchant des pointes d’intense volupté dans le tréfonds de son
être.
Au stade qu’il avait atteint, la jouissance perdait de son
urgence, et il pouvait faire durer son Plaisir. Elle se pencha sur lui pour qu’il
pût saisir ses seins. Il les pétrit et les téta goulûment, conscient du trouble
d’Ayla qui ressentait chaque succion comme autant de pointes de feu.
Ayla sentit une deuxième vague grandir au rythme de son ardente
chevauchée. Jondalar avait dépassé son palier, et lorsqu’Ayla interrompit son
mouvement, il la prit par les hanches, impulsant un nouveau rythme plus rapide.
Et soudain, du plus profond de ses reins, la vague déferla et l’agita de
soubresauts, lui arrachant un cri. Ayla, emportée par un long spasme
voluptueux, l’accompagna dans les Plaisirs en gémissant.
Jondalar la guida dans une ultime et lente chevauchée, puis l’étreignit
et couvrit ses seins de baisers. Elle frissonna une dernière fois, et s’écroula
sur lui, épuisée de bonheur. Haletants, ils restèrent allongés sans bouger.
Ayla reprenait à peine son souffle quand quelque chose de
mouillé lui effleura la joue. Elle crut d’abord que c’était Jondalar, mais la
chose était froide et humide, et l’odeur la fit sursauter. En ouvrant les yeux,
elle découvrit avec stupeur le museau de Loup. Il renifla tour à tour Ayla et
Jondalar.
— Loup ! Fiche le camp ! s’écria-t-elle en le
repoussant.
Elle roula sur son flanc, empoigna le cou de Loup et lui caressa
le poil.
— Je suis tout de même contente de te revoir. Où as-tu été
traîner ? Je me suis inquiétée.
Elle s’assit, prit la gueule du louveteau entre ses mains et
appuya sa tête contre son front.
— Je me demande depuis combien de temps il est là ?
fit-elle à l’adresse de Jondalar.
— Heureusement que tu lui as appris à ne pas nous déranger.
Je ne sais pas ce que je lui aurais fait s’il nous avait interrompus.
Il bondit sur ses pieds, l’aida à se relever et la prit dans ses
bras.
— Ayla, c’était... comment dire ? Je ne trouve pas les
mots. Devant tant d’amour et d’adoration, elle dut contenir ses larmes.
— Moi aussi, Jondalar, j’aimerais avoir les mots, mais je
crois que même les signes du Clan ne m’aideraient pas à exprimer ce que je
ressens. Je ne sais pas s’il existe des mots pour ces choses-là.
— Ce que tu m’as fait vaut mieux qu’un long discours,
assura Jondalar. Et tous les jours tu me prouves ton amour de mille manières,
ajouta-t-il en la pressant contre lui, la gorge serrée. Oh, Ayla, mon
Ayla ! Si jamais je te perdais...
Un frisson d’inquiétude parcourut Ayla, qui le serra encore plus
fort dans ses bras.
— Jondalar, comment fais-tu pour toujours deviner ce
que j’aime ? demanda Ayla.
Assis devant le feu, à la lueur des flammes, ils buvaient une
infusion en admirant les étincelles qui jaillissaient des pommes de pin et
éclairaient la nuit de gerbes incandescentes.
Il y avait longtemps que Jondalar ne s’était senti aussi serein
et détendu. Ils avaient pêché dans l’après-midi, et Ayla lui avait montré
comment chatouiller le ventre des poissons et les attraper à la main. Elle
avait ensuite trouvé des saponaires avec lesquelles ils s’étaient lavés la
tête. Jondalar venait de terminer un délicieux plat de poisson, accompagné d’œufs,
de légumes, d’un gâteau de massettes cuit sur des pierres et de quelques baies
bien sucrées.
— Je t’écoute attentivement, c’est tout, répondit-il en
souriant.
— Mais, pourtant, la première fois, je croyais que je
voulais faire durer le plaisir, mais tu savais mieux que moi ce que je
désirais. Et la deuxième fois, tu as compris que je voulais te donner le
Plaisir, et tu m’as laissée faire,
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