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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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symbolisant la terre
et le fleuve. J’ai pensé que ta mère aimerait avoir un objet que possédait
celle que son fils avait choisie.
    — Tu as raison, Roshario, cela lui plaira. Et merci.
Marthona y sera très sensible, j’en suis sûr.
    — Où est Ayla ? demanda Roshario. J’ai aussi quelque
chose pour elle. J’espère qu’elle aura assez de place.
    — Elle est à l’intérieur avec Tholie. Elle prépare ses
affaires. Elle n’approuve pas notre départ, tu sais. Elle préférait attendre
que ton bras soit guéri, mais c’est malheureusement impossible.
    — Ne t’inquiète pas, ça ira, assura Roshario qui lui
emboîta le pas comme il se dirigeait vers les huttes. Ayla m’a ôté le moule d’écorce
hier, et l’a remplacé par un autre, plus léger. Mon bras va très bien, sauf qu’il
a minci à force de rester inactif, mais elle préfère que je garde encore un peu
ce moule léger. Elle m’a assuré que mon bras reprendrait du muscle dès que je
recommencerais à m’en servir.
    — Oui, j’en suis sûr.
    — Le coureur devrait déjà être de retour avec le shamud,
mais Ayla m’a laissé des conseils. Elle a aussi expliqué quoi faire à Dolando,
à Tholie, à Carolio et à d’autres. On se débrouillera sans elle, ne t’en fais
pas. J’aimerais pourtant que vous restiez tous les deux. Tu peux encore changer
d’avis, tu sais...
    — Je ne sais comment te remercier de ton accueil, Roshario.
Je suis sincèrement touché, du fond du cœur... surtout après l’histoire de
Dolando et les... euh... les origines d’Ayla...
    Roshario s’arrêta pour observer le géant.
    — Cela t’a beaucoup tracassé, n’est-ce pas ?
    — Oui, beaucoup, admit-il en rougissant, mais plus
maintenant. Quand j’ai vu que vous l’acceptiez quand même, sachant combien
Dolando haïssait... C’est... c’est dur à expliquer, mais cela m’a soulagé. Je
ne veux pas qu’elle en souffre, elle a déjà subi tant d’épreuves.
    — Ça lui a permis de s’endurcir, dit Roshario en étudiant
Jondalar, notant son front soucieux et l’inquiétude qui voilait ses étonnants
yeux bleus. Tu es parti longtemps, Jondalar. Tu as rencontré beaucoup de monde,
appris de nouvelles coutumes, d’autres langues. Tes proches risquent de ne pas
te reconnaître – tu n’es déjà plus celui que j’ai connu à ton
précédent passage. Eux-mêmes seront certainement différents de ceux dont tu te
souviens. Chacun verra l’autre tel qu’il était, et non tel qu’il est devenu.
    — Je m’inquiète tant pour Ayla que je n’ai pas pensé à
cela. Mais tu as raison, Roshario, le temps a passé. Ayla s’adaptera peut-être
mieux que moi. Ce sont des étrangers pour elle, et elle ne tardera pas à les
comprendre, comme elle fait toujours...
    — Toi, en revanche, tu seras peut-être déçu parce que tu en
attends trop, dit Roshario en se remettant en marche.
    Elle s’arrêta une dernière fois avant d’entrer.
    — Vous serez toujours les bienvenus parmi nous, Jondalar.
    — Je te remercie, mais c’est trop loin. Tu n’as pas idée à
quel point c’est loin, Roshario.
    — C’est vrai, je l’ignore. Mais tu connais la route et tu
as l’habitude des voyages. Si jamais tu décidais de revenir, cela ne te
semblerait pas si loin.
    — Pour quelqu’un qui n’avait pas envie d’entreprendre un
long Voyage, j’en ai déjà eu mon content, assura Jondalar. Une fois chez moi,
je ne bougerai plus. Tu disais qu’il était temps que je m’installe quelque
part, et tu avais raison. Mais je m’habituerai plus facilement à la vie chez
les Zelandonii, puisque je peux choisir d’en partir... grâce à toi.
    Lorsqu’ils écartèrent le rabat, ils trouvèrent Markeno dans la
hutte.
    — Où est Ayla ? demanda Jondalar.
    — Elle est allée avec Tholie chercher les plantes qu’elle
avait mises à sécher. Tu ne les as pas croisées, Roshario ?
    — Nous sommes venus par le pré, expliqua Jondalar. Je
pensais la trouver ici.
    — Elle y était. Elle s’est mis dans la tête d’apprendre
quelques remèdes à Tholie. Après avoir examiné ton bras, hier, et lui avoir
expliqué comment te soigner, elles n’ont parlé que de plantes et de leurs
vertus. Cette femme en sait long, Jondalar !
    — Oh, oui ! Je me demande comment elle peut tout se
rappeler.
    — Tholie et Ayla sont sorties ce matin et elles ont
rapporté des paniers entiers de plantes. Il y en avait de toute sorte, même des
drôles de

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