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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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permettant à quelque embarcation d’accoster.
Elle allait installer son campement à proximité du ponton, mais se ravisa. Elle
ignorait tout des gens qu’elle suivait, si ce n’était qu’ils avaient emmené
Jondalar après l’avoir blessé, et elle voulait éviter qu’ils la surprennent
dans son sommeil. Elle choisit donc un emplacement protégé par un coude de la
rivière.
    Le lendemain matin, elle examina soigneusement Loup avant d’entrer
dans l’eau. La rivière n’était pas très large, mais assez profonde et l’eau
était froide. Loup devrait nager et ses blessures n’étaient pas cicatrisées.
Pourtant, il ne tenait pas en place et semblait aussi impatient qu’elle de
retrouver Jondalar.
    Ayla ôta ses jambières avant de monter Whinney, pour ne pas
avoir à les faire sécher plus tard. A sa grande surprise, Loup entra dans l’eau
sans l’ombre d’une hésitation. Au lieu d’arpenter la rive en couinant comme à
son habitude, il sauta d’un coup et se hâta de rattraper Ayla, comme s’il
craignait de la perdre de vue.
    Sur la rive opposée, Ayla se recula pour éviter les
éclaboussures du loup qui s’ébrouait, et remit ses jambières. Elle examina de
nouveau Loup pour se rassurer, mais il ne paraissait pas souffrir, et il se
dégagea rapidement pour chercher la piste. Un peu plus bas, il découvrit l’embarcation
que les chasseurs avaient empruntée pour traverser la rivière. Ayla ne comprit
pas tout de suite à quoi servait l’étrange assemblage de rondins.
    Elle s’attendait à ce que ceux qu’elle poursuivait utilisent un
bateau comparable à ceux des Sharamudoï – splendides embarcations
sculptées, proue et poupe effilées – ou au moins un canot plus
grossier, tel celui fabriqué par Jondalar. Mais ce que Loup avait découvert
était une simple plate-forme de rondins, et Ayla n’avait encore jamais vu de
radeau. Lorsqu’elle en eut compris le principe, elle le trouva très judicieux,
malgré son aspect disgracieux. Loup se mit à renifler le radeau avec frénésie.
Soudain, il s’arrêta et poussa un grognement sourd.
    — Qu’est-ce que c’est, Loup ?
    Ayla s’approcha et son cœur flancha en découvrant une traînée
brune sur l’un des rondins. Pas de doute, c’était bien du sang séché, celui de
Jondalar, probablement. Elle flatta la tête de l’animal.
    — Nous le trouverons, Loup, ne t’en fais pas, promit-elle,
autant pour se rassurer que pour rassurer l’animal.
    Mais serait-il encore en vie ?
    La piste qui les conduisit à travers des champs de hautes
herbacées desséchées parsemées de buissons était beaucoup plus facile à suivre.
Mais elle était tellement fréquentée qu’Ayla se demandait si elle avait été
empruntée par les agresseurs de Jondalar. Loup menait le train, et Ayla eut
bientôt l’occasion de s’en féliciter. Ils marchaient dans le sentier depuis peu
lorsqu’il s’arrêta et grogna en montrant les crocs.
    — Loup, qu’y a-t-il ? Tu as entendu quelqu’un ? s’inquiéta
Ayla en conduisant Whinney à l’abri d’un fourré.
    Elle fit signe à Loup de les rejoindre, descendit de la jument,
attrapa la longe de Rapide qui portait tout le chargement et le guida près de
sa mère. Cachée entre les deux chevaux, elle s’agenouilla, enlaça le cou de
Loup afin de le calmer, et attendit.
    Elle avait eu raison de se cacher. Bientôt, deux jeunes femmes
apparurent, qui couraient vers la rivière. Ayla ordonna à Loup de ne pas
bouger, et, comme elle avait appris à le faire en chassant les carnassiers,
elle les suivit furtivement. Elle se faufila en silence dans les herbes hautes,
et se blottit derrière un buisson lorsque les deux jeunes femmes s’arrêtèrent
près du radeau.
    Les deux étrangères se parlaient tout en tirant le radeau de sa
cachette, et bien qu’Ayla entendît cette langue pour la première fois, elle lui
trouva des similitudes avec le mamutoï. Elle ne comprenait pas ce que se
disaient les deux femmes, mais elle parvint à saisir quelques mots.
    Elles poussèrent le radeau dans l’eau et tirèrent deux longues
perches du dessous de l’embarcation. Elle attachèrent ensuite l’extrémité d’une
corde à un arbre et montèrent sur le radeau. Pendant que l’une poussait sur sa
perche, l’autre déroulait la corde. Arrivées de l’autre côté, où le courant
était moins fort, elles remontèrent jusqu’au ponton en appuyant sur leurs
perches. Elles s’amarrèrent à l’un des pieux

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