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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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tout à l’heure... qu’est-il arrivé aux
trois jeunes gens ?
    — Ils étaient beaucoup plus jeunes que toi, mais assez
vieux pour prendre de mauvaises décisions.
    Sa gêne n’échappa pas à Jondalar.
    — Comment sont-ils morts ? insista-t-il.
    — Ils ont mangé quelque chose qui était mauvais.
    Jondalar savait qu’elle lui cachait quelque chose, et il allait
la questionner quand elle lui tendit sa peau de bête et le raccompagna dehors
où les deux femmes montaient la garde. Elles l’emmenèrent cette fois en
direction de la palissade. La porte s’ouvrit et on le poussa dans l’Enclos.

27
    Ayla contemplait le paysage verdoyant. Lorsqu’elle s’était
arrêtée pour permettre à Loup de se reposer, elle avait remarqué de gros
rochers qui se découpaient contre le ciel, au nord-est, mais ils se fondirent
bientôt dans la brume et les nuages, et elle les oublia. Elle était bien trop
préoccupée par le sort de Jondalar.
    Forte de son expérience de la chasse et aidée par le flair de
Loup, elle avait réussi à suivre la piste laissée par les ravisseurs de
Jondalar. Après être descendue du haut plateau par une pente douce au nord,
elle avait bifurqué à l’ouest et rejoint la rivière qu’elle avait traversée
avec Jondalar la veille. Là, la piste repartait vers le nord, laissant des
empreintes faciles à repérer.
    La première nuit, Ayla campa près du cours d’eau, et reprit sa
traque le lendemain. Elle ne savait pas combien d’agresseurs elle poursuivait,
mais elle commençait à reconnaître certaines traces laissées sur les bords
boueux de la rivière. Toutefois, aucune d’elles n’appartenait à Jondalar, et
elle se demanda s’il était toujours avec eux.
    Elle se souvint alors avoir remarqué plusieurs fois l’empreinte
d’un objet lourd qu’on avait posé sur le sol, et qui avait aplati l’herbe, ou
bien laissé une marque dans la poussière, ou dans le sol humide. Et aussi que
cette empreinte avait accompagné la troupe depuis le début. Ce ne pouvait pas
être une carcasse de cheval, les chevaux étaient tombés au fond du ravin, or
elle avait vu cette empreinte en haut du plateau. Elle en déduisit qu’on
transportait Jondalar sur une sorte de litière, ce qui la soulagea sans pour
autant la rassurer complètement.
    S’ils le transportent, c’est qu’il ne peut pas marcher,
raisonna-t-elle. Donc le sang indique une blessure grave, mais ils ne s’embarrasseraient
pas d’un cadavre. Elle en conclut qu’il était vivant, mais blessé, et elle
espérait qu’on l’emmenait dans un lieu où il serait soigné. Mais alors pourquoi
l’avoir blessé ?
    Ceux qu’elle suivait devaient marcher vite parce que les traces
se refroidissaient de plus en plus, et Ayla se rendait compte qu’elle perdait
du terrain. Les indices n’étaient pas toujours faciles à repérer, elle prenait
du retard. Loup avait du mal à suivre. Pourtant, sans lui, elle n’aurait
peut-être pas su se guider à travers les passages rocheux où les empreintes
étaient quasiment inexistantes. Mais surtout, elle voulait que Loup restât avec
elle pour ne pas risquer de le perdre. Cependant, elle sentait confusément que
le temps pressait, et elle voyait avec soulagement la santé de Loup s’améliorer
chaque jour.
    Ce matin-là, elle se réveilla avec un fort pressentiment et fut
heureuse de constater que Loup avait hâte de se mettre en chasse. Mais l’après-midi,
il était déjà fatigué. Elle décida de s’arrêter et de préparer un bol d’infusion
pendant qu’il se reposerait, et que les chevaux iraient paître.
    Puis, elle repartit et parvint bientôt à une fourche de la
rivière. Elle avait déjà traversé sans difficulté plusieurs petits cours d’eau
qui descendaient des hauts plateaux, mais elle s’interrogeait sur l’opportunité
de franchir cette rivière. Elle n’avait pas vu de traces depuis longtemps, et
elle hésitait. Fallait-il suivre le bras à l’est ou traverser et longer le bras
ouest ? Finalement, elle décida de suivre la rive est à la recherche d’autres
empreintes. A la tombée de la nuit, elle aperçut quelque chose d’insolite qui
lui indiqua clairement la route à suivre.
    Dans la lumière crépusculaire, elle distingua des pieux qui
émergeaient de l’eau et devina leur usage. On les avait plantés dans l’eau près
de plusieurs rondins fichés dans la berge. Instruite par son séjour chez les
Sharamudoï, Ayla reconnut un ponton grossier

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