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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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« l’événement » ont
parlait Ardemun. Il disait que l’arrivée du deuxième chargement avait rendu les
femmes nerveuses. Mais si tu étais déjà là, pourquoi avoir tant tardé à me
délivrer ?
    — Il fallait que j’attende le moment propice pour te sortir
de cet endroit... comment l’appellent-elles ? L’Enclos ?
    — C’est ça, acquiesça Jondalar. Mais tu n’avais pas peur d’être
découverte ?
    — N’oublie pas que j’ai observé de vrais loups jusque dans
leur tanière. A côté, les Louves d’Attaroa sont bien bruyantes et faciles à
éviter. J’étais assez près pour les entendre parler. Il y a un monticule sur la
colline, derrière les habitations. De là, on peut observer tout le Camp et on a
une vue plongeante sur l’Enclos. Si tu lèves la tête, tu peux apercevoir trois
gros rochers blancs alignés en haut de la colline.
    — Oui, je les avais remarqués. Si j’avais su que tu étais
cachée là, les regarder m’aurait redonné espoir.
    — J’ai entendu des femmes les appeler les Trois Filles, à
moins que ce ne soit les Trois Sœurs.
    — Leur campement s’appelle le Camp des Trois Sœurs, précisa
Jondalar.
    — Ah, je ne comprends pas encore très bien leur langue.
    — Tu en as appris plus que moi. Tu as étonné Attaroa quand
tu lui as parlé en s’armunaï.
    — Le s’armunaï ressemble tellement au mamutoï que je n’ai
eu aucun mal à le comprendre.
    — Je n’avais pas pensé à demander comment s’appelaient les
rochers blancs. C’est pourtant évident qu’un point remarquable porte un nom.
    — Toute cette hauteur peut servir de point de repère. On l’aperçoit
de loin, on dirait un animal qui dort, même d’ici. Tu vas voir, il y a un
endroit d’où on a une vue magnifique.
    — La colline aussi doit avoir un nom, d’autant que c’est un
bon terrain de chasse. Je n’en ai vu qu’une petite partie en allant à des
funérailles. Il y a eu deux cérémonies pendant que j’étais prisonnier. A la
première, ils ont enterré trois jeunes gens, raconta Jondalar en baissant la
tête pour éviter une branche d’arbre.
    — Je t’ai suivi à la deuxième. J’espérais en profiter pour
te délivrer, mais tu étais trop surveillé. Je t’ai vu trouver le silex et
montrer à tous comment se servir d’un propulseur. Mais je devais attendre le
moment propice. Je suis désolée d’avoir été si longue.
    — Comment as-tu su pour le silex ? Nous avons été très
prudents.
    — Oui, mais je t’observais tout le temps. Les Louves sont
incapables de surveiller qui que ce soit. Tu t’en serais aperçu si le silex ne
t’avait pas distrait, et tu aurais trouvé un moyen de t’enfuir. D’ailleurs,
elles ne savent pas non plus chasser.
    — Si tu considères qu’elles ne connaissaient rien à la
chasse, elles ne se sont pas mal débrouillées, protesta Jondalar. Attaroa
prétend qu’elles ne savaient même pas utiliser une sagaie, et qu’elles étaient
obligées de poursuivre leurs proies à la course.
    — Elles perdent leur temps à aller jusqu’à la Grande
Rivière Mère pour forcer les chevaux à sauter dans le ravin. La chasse est
meilleure par ici. Les animaux qui suivent la rivière sont obligés de franchir
un étroit défilé entre l’eau et la montagne. Et on peut les voir venir de loin.
    — Oui, je m’en suis aperçu lors des premières funérailles,
L’endroit où l’on a creusé la tombe ferait un bon poste d’observation, et j’ai
d’ailleurs remarqué des traces de feux qui ont dû servir à envoyer des signaux.
Mais je ne sais pas quand ce système a été abandonné. En tout cas, il restait
encore beaucoup de cendres.
    — Au lieu de construire un enclos pour les hommes, elles
auraient pu en bâtir un autre et y pousser des animaux. Elles n’avaient pas
besoin de sagaies pour forcer les bêtes à entrer dans l’enclos, assura Ayla en
faisant stopper Whinney. Voilà, c’est ici, fit-elle en désignant les roches
calcaires qui se découpaient à l’horizon.
    — C’est vrai qu’on dirait un animal endormi, approuva
Jondalar. Tiens, regarde, on distingue même les rochers blancs, les Trois
Sœurs. Ils chevauchèrent quelque temps en silence.
    — Si c’est si facile de s’évader de l’Enclos, dit soudain
Jondalar, pourquoi les hommes restent-ils prisonniers ?
    — Je ne suis pas sûre qu’ils aient vraiment essayé,
répondit Ayla. C’est peut-être pour cela que les Louves ont relâché

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