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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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trouvent pas exactement où sont ceux
de Jondalar. Son Plaisir survient quand il est en moi, mais le mien est juste à
côté du puits d’amour. Lorsqu’il me donne les Plaisirs là, ils se propagent
dans mon intimité et partout dans mon corps. Alors, j’ai envie de le sentir en
moi. Je n’aimerais pas que le lieu des Plaisirs soit dans mon intimité. Lorsque
je suis très sensible, Jondalar doit se montrer particulièrement doux, sinon il
me fait mal. D’autre part, accoucher n’est pas une chose plaisante. Si le lieu
des Plaisirs d’une femme se situait dans son puits d’amour, l’accouchement serait
bien plus pénible, et il l’est déjà assez comme ça.
    Comment Jondalar fait-il pour toujours savoir s’y prendre ?
Il a su me donner les Plaisirs avant même que je ne connaisse leur existence.
Et ce gros mammouth roux, lui aussi, savait donner les Plaisirs à la femelle
noisette. C’est au moment des Plaisirs qu’elle a poussé ce profond
barrissement, et c’est pourquoi sa famille se réjouissait tant. Ayla se sentit
envahie de picotements, et une onde de chaleur la submergea. Elle jeta un
regard vers les bois où Jondalar avait disparu, en se demandant quand il
reviendrait.
    Mais un bébé ne germe pas chaque fois que l’on partage les
Plaisirs. C’est là que les esprits interviennent. Que ce soit l’esprit du totem
des hommes du Clan, ou l’essence de l’esprit d’un homme que la Mère prélève
pour le donner à la femme, tout commence quand l’homme introduit son membre
dans l’intimité de celle-ci et y dépose son essence. Voilà comment Elle offre
un enfant à la femme, avec Son Don des Plaisirs, et non pas grâce aux esprits. Mais
c’est Elle qui choisit l’essence de l’homme, et le moment où la vie commence.
    Mais si la Mère décide, pourquoi la médecine d’Iza
empêche-t-elle une femme de tomber enceinte ? Peut-être la tisane
interdit-elle à l’essence de l’homme (ou à son esprit) de se mêler à celle (ou
celui) de la femme ? Iza ne savait pas pourquoi, mais sa recette était
efficace, la plupart du temps.
    J’aimerais tant laisser un bébé germer quand Jondalar partage
les Plaisirs avec moi. J’aimerais tant avoir un bébé qui soit une parcelle de
lui, de son essence ou de son esprit. Mais il a raison, nous devons attendre. J’ai
souffert en donnant naissance à Durc. Qu’aurais-je fait si Iza n’avait pas été
là ? Je serais plus rassurée si j’étais entourée de femmes pour m’aider.
    Je continuerai à boire en secret l’infusion d’Iza tous les
matins. Il ne faut pas que cela se sache, elle avait raison. Et je ne
raconterai plus que les bébés proviennent du membre de l’homme. J’ai inquiété
Jondalar en lui parlant de cela, il croyait qu’on devrait cesser de partager
les Plaisirs. Si je ne peux pas avoir un bébé dès maintenant, qu’au moins je
partage les Plaisirs avec lui !
    Comme les mammouths. Était-ce bien ce que faisait ce gros
rouquin ? Faisait-il germer un bébé mammouth dans le ventre de la femelle
noisette ? C’était si beau, quand ils ont partagé leurs Plaisirs avec le
troupeau ! Je suis heureuse que nous soyons restés. Je ne comprenais pas
pourquoi elle se refusait aux autres. En fait, ils ne l’intéressaient pas. Elle
voulait choisir son compagnon. Elle attendait le grand mâle roux, et dès qu’il
s’est montré, elle a su immédiatement que c’était lui. Elle avait tant attendu,
elle s’est précipitée à sa rencontre. Comme je la comprends !
    Loup surgit, tenant fièrement dans sa gueule un vieil os pourri.
Il le déposa aux pieds d’Ayla, espérant des félicitations.
    — Pffft ! Ça sent mauvais ! Où as-tu trouvé cette
horreur, Loup ? Tu as déterré ça, j’en suis sûre. Tu aimes tout ce qui est
pourri. Eh bien, voyons maintenant si tu aimes les choses fortes et épicées.
     
    Elle ramassa l’os, y étala un peu du mélange qu’elle avait
prépare exprès pour Loup, puis le lança au milieu de la clairière.
    Le louveteau se précipita, mais renifla prudemment avant de s’emparer
de son os. Il reconnaissait la délicieuse odeur de pourri qu’il aimait tant,
mais l’autre parfum l’inquiétait. Finalement, il le prit dans sa gueule. Il le
lâcha aussitôt et se mit à éternuer et à grogner en secouant la tête. Ses
mimiques étaient trop drôles, et Ayla ne put s’empêcher d’éclater de rire. Loup
renifla encore l’os, puis se recula en grognant, l’air malheureux. Il

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