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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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bondit
ensuite vers la source.
    — Ah, on dirait que tu n’aimes guère ! Tant
mieux ! C’est fait pour ça, dit Ayla entre deux éclats de rire.
    L’eau que Loup lapa ne le soulagea pas. Il frotta sa gueule avec
une de ses pattes pour se débarrasser du goût. Il courut ensuite vers le bois
tout en s’ébrouant, grognant et ronchonnant.
    Jondalar le croisa, et en arrivant près du feu, il trouva Ayla
qui pleurait encore de rire.
    — Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ? demanda-t-il.
    — Ah, si tu l’avais vu ! hoqueta-t-elle. Pauvre Loup,
il était si fier de m’apporter son os pourri. Il ne comprenait pas et essayait
par tous les moyens de se débarrasser de ce goût désagréable. Si tu supportes l’odeur
de raifort et de camphre, nous avons trouvé une astuce pour que Loup ne touche
plus à nos affaires. Voilà ! fit-elle en exhibant le bol en bois dans
lequel elle avait préparé la mixture. De la pommade anti-Loup !
    — Eh bien, je suis content de ce succès, assura Jondalar en
souriant, l’œil pétillant.
    Mais Loup n’était pour rien dans ce regard malicieux. Ayla
remarqua qu’il cachait quelque chose derrière son dos.
    — Qu’as-tu rapporté ? demanda-t-elle, curieuse.
    — Figure-toi qu’en cherchant du bois, j’ai trouvé autre chose.
Si tu me promets d’être sage, je t’en donnerai un peu.
    — Un peu de quoi ? Il lui tendit le panier.
    — Un peu de bonnes grosses framboises bien mûres !
    — Oh, Jondalar ! J’adore les framboises !
    — Comme si je ne le savais pas ! Qu’est-ce que tu me
donnes en échange ? demanda-t-il d’un air gourmand.
    Ayla se redressa et s’avança vers Jondalar, souriante, les yeux
brillants d’amour. Elle était heureuse qu’il ait pensé à lui faire une
surprise.
    — Ah, je sais, reprit-il. (Il retenait son souffle.) Oh,
Mère, comme tu es belle quand tu souris ! Tu es toujours belle, mais
encore plus quand tu souris.
    Sa beauté lui apparut soudain dans toute sa splendeur. Ses longs
cheveux blonds que le soleil rehaussait d’éclats dorés étaient maintenus par
une lanière, mais les boucles naturelles dont quelques mèches s’étaient
libérées encadraient son visage bronzé, l’une d’elles retombant sur ses yeux.
Il réprima l’envie de remettre la mèche à sa place, sous le bandeau.
    Sa haute taille était bien assortie a celle de Jondalar, et ses
muscles souples et nerveux, témoins d’une force physique réelle, se dessinaient
finement sur ses bras et ses jambes. C’était l’une des femmes les plus fortes
qu’il ait rencontrées, aussi puissante que bien des hommes. Ceux qui l’avaient
élevée étaient réputés pour leurs qualités physiques, plus développées que chez
ceux parmi lesquels elle qui elle avait vu le jour. Et bien que le Clan ne la
trouvât pas particulièrement robuste, Ayla, à force d’exercices, avait réussi à
compenser sa relative infériorité. En outre, les années passées à épier,
traquer, et pister le gibier qu’elle chassait, lui avaient appris à se mouvoir
avec une grâce peu commune.
    Sa tunique en cuir sans manches, nouée par une ceinture sur des
jambières en cuir également, était confortable mais ne cachait pas sa poitrine
ferme, qui aurait pu paraître lourde, ni ses hanches pleines, ni sa taille fine
qui mettait en valeur ses fesses dures et bien galbées. Les lacets, qui
attachaient ses jambières aux chevilles, étaient dénoués, et elle était pieds
nus. Elle portait, autour du cou, une bourse de cuir joliment brodée, gonflée
par de mystérieux objets.
    Un couteau, dans son étui de cuir brut, pendait à sa ceinture.
Le cuir provenait d’une peau nettoyée mais non traitée de sorte qu’en séchant,
il prenait la forme de l’objet et qu’il pouvait s’assouplir de nouveau si on le
mouillait. Elle avait accroché sa fronde à sa taille, à côté d’une bourse
remplie de pierres. De l’autre côté, sur sa hanche gauche, pendait un sac
étrange, vieux et usé, fait d’une peau de loutre entière, avec les pattes, la
queue et la tête. On avait entaillé la gorge, et vidé les boyaux par le cou. L’ouverture
fermait en tirant un lacet et la tête aplatie servait de rabat. C’était son sac
à médecines, celui qu’elle avait conservé lorsque le Clan l’avait bannie, celui
qu’Iza lui avait donné.
    En regardant Ayla, Jondalar se dit qu’elle ne ressemblait pas à
une Zelandonii, mais sa beauté était éclatante. Ses grands yeux

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