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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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maintenant que tu es un ami, ajouta-t-elle à l’adresse du
chasseur, et que tu es un homme. Si tu veux lui souhaiter la bienvenue, Loup
adore qu’on lui caresse la tête et qu’on le gratte derrière les oreilles.
    Laduni n’était pas tout à fait rassuré, mais l’idée de caresser
un loup vivant le tentait. Il avança prudemment la main et frôla la fourrure de
l’animal. Enhardi, il flatta la tête de Loup et le gratta derrière les oreilles
d’un air amusé. Il avait déjà touché la fourrure d’un loup... mais jamais
vivant.
    — Je suis désolé d’avoir menacé votre compagnon,
assura-t-il. Mais c’est bien la première fois que je vois un loup accompagner
des humains de son plein gré. Pareil pour les chevaux, d’ailleurs.
    — Oui, je comprends, dit Ayla. Je te présenterai les
chevaux plus tard. Ils sont un peu timides avec les étrangers, il leur faut du
temps pour s’habituer à de nouveaux visages.
    — Est ce que tous les animaux de l’est sont aussi
amicaux ? s’étonna Laduni, son instinct de chasseur reprenant le dessus.
    — Non, répondit Jondalar en souriant. Les animaux sont les
mêmes partout. Ceux-ci doivent leur docilité à Ayla.
    Laduni prit un air entendu, réprimant avec peine les questions
qui le démangeaient. Mais ceux de la Caverne voudraient aussi profiter de leur
récit.
    — Je vous ai souhaité la bienvenue, et je vous invite à
venir dans la Caverne pour vous réchauffer, partager notre nourriture et vous
reposer. Mais laissez-moi d’abord expliquer aux autres la situation.
    Sur ce, Laduni retourna vers le groupe qui s’était rassemblé
devant l’entrée d’une grotte creusée dans la muraille. Il raconta comment il
avait rencontré Jondalar quelques années auparavant lorsque le géant commençait
son Voyage, et comment il l’avait invité à les visiter sur le chemin de son
retour. Il précisa que Jondalar était apparenté à Dalanar, et insista sur la
nature humaine des voyageurs. Il assura qu’ils n’étaient pas des esprits
menaçants et qu’ils leur raconteraient tout sur les chevaux et le loup.
    — Ils connaissent sûrement des histoires captivantes,
conclut-il, sachant l’attrait qu’une telle perspective exerçait sur des gens
que l’hiver avait cantonnés dans une caverne et qui commençaient à trouver le temps
long.
    Il ne parlait plus le Zelandonii  qu’il avait utilisé pour
converser avec les Voyageurs, mais en l’écoutant attentivement Ayla reconnut
des similarités avec la langue de Jondalar. Malgré l’intonation et la
prononciation différentes, elle devina que le losadunaï dérivait du Zelandonii 
comme le s’armunaï et le sharamudoï du mamutoï. Le losadunaï ressemblait même
au s’armunaï. Elle comprenait certains mots et avait saisi l’essentiel de ses
propos. Il ne lui faudrait pas longtemps pour parler avec ces gens-là.
    Le don qu’elle possédait pour les langues ne l’étonnait pas.
Elle ne faisait pas d’efforts particuliers pour apprendre, mais son oreille
exercée et sa vivacité à comprendre les relations entre les mots facilitaient
grandement son apprentissage. La perte de son propre langage en même temps que
de son peuple dans les premières années de sa vie, conjuguée à la nécessité d’acquérir
un autre moyen de communication, qui utilisait toutefois la même partie du
cerveau que le langage verbal, avaient renforcé son don inné pour les langues.
Son envie impérative de communiquer quand elle s’était rendue compte qu’elle ne
savait pas parler avait développé chez elle un besoin inconscient d’apprendre
toutes les langues inconnues. La combinaison de ces différents facteurs avait
concouru à la rendre extrêmement réceptive à toutes les langues nouvelles.
    — Losaduna est heureux de vous accueillir au foyer des
visiteurs, déclara Laduni après avoir parlementé avec les autres Losadunaï.
    — Nous voulons d’abord décharger les chevaux et les faire
paître, dit Jondalar. Peut-on les installer dans le pré devant votre Caverne,
je vois qu’il y reste du fourrage d’hiver.
    — Oui, bien sûr, répondit Laduni. Tout le monde sera ravi
de voir les chevaux de si près.
    Il observait Ayla du coin de l’œil, et se demandait quel sort
elle avait bien pu jeter aux animaux. Nul doute qu’elle détînt des pouvoirs
magiques extrêmement puissants.
    — J’ai une autre faveur à te demander, fit Ayla. Loup a l’habitude
de dormir près de nous. Il serait très

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