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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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n’assistant pas à la cérémonie, elle n’ait jamais d’enfants.
    — Elle a peut-être raison, mais que faire ?
    — Sa mère veut voir Charoli mort, et elle veut que nous
réclamions le prix du sang à sa Caverne, expliqua Laduni. Elle a droit à une
vengeance, mais le prix du sang pourrait détruire tout le monde. De plus, ce n’est
pas la Caverne de Charoli qui est responsable de ce malheur. C’est sa bande, et
certains d’entre eux ne sont même pas de la Caverne de naissance de Charoli. J’ai
envoyé un messager à Tomasi, le Maître de Chasse de sa Caverne, pour lui
proposer un arrangement.
    — Un arrangement ? Quel est ton plan ?
    — A mon avis, il revient à tous les Losadunaï d’arrêter ce
Charoli et sa bande. J’espère que Tomasi m’aidera à convaincre les autres de
ramener ces garnements sous l’autorité des Cavernes. J’ai même suggéré qu’il
accorde une vengeance à la mère de Madenia, plutôt que de payer le prix du
sang. L’ennui, c’est que Tomasi est un parent de la mère de Charoli.
    — Je comprends. C’est une décision difficile à prendre, dit
Jondalar qui avait remarqué qu’Ayla n’avait pas perdu une miette de leur
conversation. Quelqu’un sait-il où se cachent Charoli et sa bande ? Ils ne
peuvent pas être avec d’autres Losadunaï. Je ne peux pas croire qu’une Caverne
accepte d’abriter de telles brutes.
    — Il y a une région désertique au sud, avec des rivières
souterraines et de nombreuses cavernes. On prétend qu’ils s’y cachent.
    — S’il y a tant de cavernes, ils seront difficiles à
dénicher.
    — Oui, mais ils ne peuvent pas s’y terrer tout le temps. Il
faut bien qu’ils sortent pour chercher de quoi manger, et ils laisseront des
traces. Un habile traqueur pourrait retrouver leur piste plus facilement que
celle d’un animal, mais il faut que toutes les Cavernes coopèrent. Si c’est le
cas, nous ne tarderons pas à les débusquer.
    — Que leur ferez-vous si vous les attrapez ? Cette
fois, c’était Ayla qui avait posé la question.
    — Dès que ces brutes seront séparées, les liens qui les
unissent se relâcheront vite. Chaque Caverne peut s’occuper d’un ou deux, et
les traiter à sa manière. Ça m’étonnerait qu’ils souhaitent vraiment vivre en
dehors des Losadunaï, et qu’ils refusent d’appartenir à une Caverne. Un jour ou
l’autre, ils voudront trouver une compagne, et je ne connais pas de femme qui
accepterait de mener leur genre de vie.
    — Oui, je crois que tu as raison, approuva Jondalar.
    — J’ai de la peine pour cette jeune fille, déclara Ayla qui
ne cachait pas son trouble. Comment s’appelle-t-elle déjà ? Madenia ?
    — J’aimerais rester pour vous aider, fit Jondalar, mais si
nous ne traversons pas le glacier maintenant, il nous faudra attendre l’hiver
prochain.
    — J’ai bien peur qu’il ne soit déjà trop tard, dit Laduni.
    — Trop tard ? Mais c’est l’hiver, il fait froid. Tout
est complètement gelé. Les crevasses devraient être bouchées par la neige.
    — Oui. Mais l’hiver est bien avancé, et on ne sait jamais.
C’est encore possible, mais si le fœhn [23] est précoce – ce qui arrive – la neige fondra vite. Le
glacier est souvent traître avec les premières fontes, et étant donné ce qui se
passe, il n’est pas prudent de s’aventurer dans le territoire des Têtes Plates.
Ils ne sont pas très amicaux en ce moment. La bande de Charoli a éveillé leur
hostilité. Les animaux eux-mêmes protègent leurs femelles et se battent pour
les défendre.
    — Ce ne sont pas des animaux, protesta Ayla, prompte à
prendre la défense du Clan. Ce sont des humains, même s’ils sont différents.
Laduni retint sa langue. Il ne voulait pas offenser un hôte. Il se disait qu’avec
son inclination pour les animaux, Ayla les prenait tous pour des êtres humains.
Si un loup la protégeait et qu’elle le traitait comme une personne, il n’était
pas étonnant qu’elle considérât les Têtes Plates comme des humains à part
entière. Certes, ils étaient parfois intelligents, mais tout de même !
    Plusieurs personnes les avaient rejoints. L’un d’eux, un petit
homme maigre d’un certain âge, les cheveux en broussaille et l’air timide, prit
la parole.
    — Laduni, tu ne crois pas que tu devrais les laisser s’installer ?
    — Je commençais à me demander si tu allais rester planté là
à bavarder toute la journée ! intervint la

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