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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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n’était ni la viande ni le poisson qui manquaient le
plus. Ils mangeaient suffisamment mais la fin de l’hiver approchait et les mets
n’étaient pas très variés. Plus personne ne supportait la viande ni le poisson
séchés. De la viande fraîche serait la bienvenue, même en petite quantité. Tous
se languissaient des vertes pousses des légumineuses, des fruits et des
premiers produits du printemps. Ayla se livra à une petite exploration autour
de la caverne, mais les Losadunaï avaient déjà ratissé les environs. Il leur
restait cependant une abondante réserve de graisse, dont ils enrichissaient
leurs repas.
    Le festin qui se préparait en l’honneur de la Fête de la Mère
serait donc limité. Ayla avait déjà prévu d’apporter sa contribution. Elle
comptait offrir le sel qui lui restait, et quelques herbes pour parfumer et
enrichir le repas. Solandia lui avait montré sa petite réserve de breuvage
fermenté, de la bière de bouleau, qu’elle comptait servir au festin.
    Solandia pensait aussi puiser dans ses provisions de graisse
pour fabriquer une fournée de savon. Ayla la supplia de ne pas gâcher un
aliment aussi indispensable, mais la femme prétendit que Losaduna en avait
besoin pour les cérémonies, et qu’il n’en avait plus. Pendant que la mère s’occupait
de ses enfants, Ayla emmena Loup auprès de Whinney et de Rapide.
    Solandia sortit prévenir Ayla qu’elle était prête, mais s’arrêta
sur le seuil de la caverne et observa la jeune femme. Ayla venait de rentrer d’un
galop à travers le pré, et jouait en riant avec les animaux. Solandia fut
frappée des façons maternelles de la jeune femme.
    Quelques jeunes observaient aussi l’étrangère. Ils appelèrent
Loup, qui avait bien envie de les rejoindre, mais quêtait l’assentiment d’Ayla
d’un air implorant. Ayla aperçut Solandia à l’entrée de la caverne, et se hâta
de la rejoindre.
    — J’aurais bien aimé que Loup occupe le bébé, dit la femme.
Verdegia et Madenia viennent me donner un coup de main, mais la fabrication
exige une grande concentration.
    — Oh, mère ! protesta l’aînée qui avait essayé d’attirer
Loup avec les autres enfants. C’est toujours le bébé qui joue avec lui.
    — Bon, si tu préfères garder ton petit frère...
    La fille parut déçue, mais son visage s’illumina soudain.
    — Et si on le sortait ? Il n’y a pas de vent, et on le
couvrira chaudement.
    — Oui, si tu veux, acquiesça Solandia.
    Ayla regarda Loup qui ne la quittait pas des yeux, quêtant
toujours son autorisation.
    — Loup, surveille le bébé, dit-elle.
    Loup jappa... en signe d’assentiment, sembla-t-il.
    — J’ai de la bonne graisse de mammouth que j’ai fait rendre
l’année dernière, annonça Solandia en accompagnant Ayla au foyer. Les chasses
ont été bonnes, et il nous reste beaucoup de graisse. C’est une chance !
Sinon, l’hiver aurait été difficile. J’ai commencé à la faire fondre.
    En chemin, elles croisèrent les enfants qui sortaient en
courant, portant le bébé.
    — Ne perdez pas les mitaines de Micheri ! lança
Solandia.
    Elles retrouvèrent Verdegia et Madenia qui les attendaient à l’intérieur.
    — J’ai apporté des cendres, déclara Verdegia.
    Madenia esquissa un pâle sourire timide.
    Solandia était contente de la voir enfin debout. Elle ignorait
ce qui s’était passé dans la tente de la source chaude, mais le résultat était
là.
    — J’ai mis des pierres à chauffer dans le feu pour préparer
une infusion, annonça Solandia. Veux-tu t’en occuper, Madenia ? J’utiliserai
le reste pour faire réchauffer l’eau qui me sert à faire fondre la graisse.
    — Où veux-tu que je dépose ces cendres ? demanda
Verdegia.
    — Mélange-les aux miennes. Je viens à peine de commencer à
les filtrer.
    — Losaduna disait que tu utilisais de la graisse et des
cendres, fit Ayla.
    — Et aussi de l’eau, précisa Solandia.
    — Quel drôle de mélange.
    — En effet.
    — Qu’est-ce qui t’en a donné l’idée ?
    — En fait, c’était un accident, avoua Solandia avec un
petit sourire. Nous étions à la chasse et j’avais fait un feu dans un trou
profond. De la viande de mammouth bien grasse grillait au-dessus, et il s’est
mis à pleuvoir à torrent. J’ai attrapé la viande avec la broche et je me suis
vite abritée. Quand la pluie s’est calmée, nous sommes rentrés à la caverne,
mais j’avais oublié un récipient en bois, et je

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