Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
Vom Netzwerk:
l’infusion qu’Ayla avait préparée, après l’avoir
complimentée pour ses talents culinaires.
    — Quand Jondalar rentrera, je l’emmènerai se baigner avec
moi dans le bassin d’eau chaude, dit alors Ayla. Je crois que cela lui plaira.
    — Tu devrais la prévenir, Losaduna, conseilla une femme,
avec un sourire malicieux.
    On l’avait présentée comme la compagne de Laduni.
    — Me prévenir ? s’étonna Ayla.
    — Oui, il faut savoir choisir entre les Dons de la Mère.
    — Explique-toi.
    — Elle veut dire que les Eaux Sacrées sont parfois trop
émollientes, intervint Solandia.
    — Je ne comprends toujours pas, insista Ayla.
    Le sujet semblait amuser tout le monde, et les langues allaient
bon train.
    — Si tu emmènes Jondalar aux bains brûlants, sa virilité
risque de perdre sa puissance, expliqua Verdegia, plus directe que les autres.
Et il se passera un moment avant qu’elle ne se reconstitue. Alors, n’attends
rien de lui après le bain. En tout cas, pas tout de suite. Certains hommes
refusent de se tremper dans les Eaux Sacrées de la Mère de peur que leur
virilité ne fonde et ne revienne jamais.
    — Et cela arrive-t-il ? s’inquiéta Ayla, en
interrogeant Losaduna du regard.
    — Pas à ma connaissance, dit l’homme. Mais le contraire,
oui. Un homme montre davantage d’ardeur après les bains. A mon avis, c’est
parce qu’il est détendu et se sent bien.
    — C’est vrai, j’étais merveilleusement calme après le bain
brûlant, reconnut Ayla. Et j’ai dormi comme jamais. Mais ce n’était pas
seulement à cause de l’eau... l’infusion, peut-être ?
    — C’était une cérémonie importante, fit Losaduna avec un
sourire. Et les cérémonies suffisent à provoquer certains effets.
    — En tout cas, je suis prête à retourner aux Eaux Sacrées,
mais je préfère attendre Jondalar. Les chasseurs vont-ils bientôt
rentrer ?
    — Oh, oui, fit Laronia. Laduni sait que les préparatifs
pour la Fête de la Mère de demain vont être longs. Personne ne serait allé
chasser aujourd’hui s’il n’avait pas voulu voir Jondalar utiliser l’engin à
faire voler les sagaies. Comment l’appelez-vous ?
    — Un propulseur, répondit Ayla. C’est très efficace, à
condition d’avoir de l’entraînement. Nous avons eu le temps de nous exercer
pendant ce Voyage.
    — Tu te sers de son propulseur ? s’étonna Madenia.
    — Non, j’ai le mien. J’aime chasser.
    — Alors pourquoi ne les as-tu pas accompagnés ?
demanda la jeune fille.
    — Parce que je voulais apprendre à fabriquer la mousse à
nettoyer. Et puis j’avais quelques affaires à laver et à raccommoder.
    Elle se leva et allait se diriger vers le foyer de cérémonie
quand elle se ravisa.
    — J’ai quelque chose à vous montrer, moi aussi, fit-elle.
Avez-vous déjà vu un tire-fil ?
    Des yeux ébahis s’écarquillèrent et des têtes firent des signes
négatifs en réponse à sa question.
    — Attendez-moi ici, je vais vous montrer.
    Elle reparut bientôt, portant une trousse à couture et les
affaires qu’elle voulait recoudre. Tout le monde l’entoura, brûlant de
connaître une autre chose étonnante apportée par les visiteurs. Ayla sortit de
se trousse un petit cylindre creux fabriqué dans un os d’oiseau, et le secoua.
Deux petites tiges d’ivoire en tombèrent et Ayla en tendit une à Solandia.
    La femme examina la fine tige soigneusement polie. L’une des
extrémités était effilée comme un poinçon, l’autre plus épaisse était, chose
surprenante, trouée de part en part. Solandia considéra l’objet avec
étonnement, et comprit soudain à quoi il servait.
    — Tu as bien dit que c’était un tire-fil ?
demanda-t-elle en tendant l’objet à Laronia.
    — Oui, et je vais te montrer comment on l’utilise.
    Ayla prépara un fin morceau de tendon, en mouilla l’extrémité, l’effila
entre ses doigts et la laissa sécher. Le tendon se durcit légèrement et
conserva la forme qu’elle lui avait imprimée. Elle le passa à travers le trou
de la tige d’ivoire, et reposa le tout. Elle prit ensuite un petit outil pointu
en silex et perça des trous près du bord d’un vêtement dont les coutures
avaient cédé en arrachant le cuir par endroit. Les perforations étaient
légèrement en retrait de l’ancienne couture.
    Ayla passa ensuite le tire-fil dans un trou, le saisit de l’autre
côté du cuir, entraînant le tendon, et le tira d’un geste large.
    Ceux qui

Weitere Kostenlose Bücher