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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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le plus ancien massif terrestre,
avaient ouvert une gigantesque fissure qui avait séparé les deux blocs.
    A l’extrémité ouest du glacier, le versant de la montagne était
abrupt, comme son jumeau de l’autre côté de la vallée tectonique. Une rivière
coulait dans la vallée, le long de la ligne de faille, protégée par les
versants parallèles du massif éclaté. Jondalar avait l’intention de traverser
le glacier en diagonale vers le sud-ouest pour redescendre par un versant moins
abrupt. Il voulait franchir la rivière près de sa source, avant qu’elle s’écoulât
autour du massif et irriguât la vallée tectonique.
    — D’où ça vient ? demanda Ayla.
    L’objet qu’elle tenait à la main consistait en deux disques
ovales montés sur une armature rigide qui les maintenait côte à côte, et munie
de lanières attachées sur chaque côté. Une mince fente horizontale ouvrait les
disques dans presque toute la longueur.
    — J’ai fabriqué ça avant de partir. Il y en a aussi un pour
toi. C’est pour protéger les yeux. Le reflet sur le glacier est tellement fort
qu’il rend aveugle. L’aveuglement disparaît après quelque temps, mais les yeux
rougissent et deviennent très douloureux. Vas-y, mets-les. Tiens, je vais te
montrer, dit-il en voyant Ayla manipuler les disques avec maladresse.
    Il plaça les étranges protections sur ses yeux et attacha les
lanières derrière sa tête.
    — Mais comment peux-tu voir ? s’étonna Ayla qui
discernait à peine les yeux de Jondalar dissimulés derrière la fente. Mais on
voit presque tout ! s’exclama-t-elle lorsqu’elle eut chaussé sa propre
paire de disques. Il faut simplement tourner la tête pour voir sur les côtés.
Tu as l’air si drôle avec ça ! s’amusa-t-elle. On dirait un esprit... ou
un insecte. L’esprit d’un insecte, peut-être.
    — Tu n’es pas mal non plus, riposta Jondalar en souriant.
En tout cas, ces yeux d’insecte te sauveront peut-être la vie. Tu auras besoin
de voir où tu vas quand tu seras sur le glacier.
    — Les garnitures de botte en laine de mouflon que la mère
de Madenia m’a données m’ont été fort utiles, déclara Ayla en les rangeant dans
un endroit accessible. Même quand elles sont mouillées, elles gardent les pieds
chauds.
    — Et nous pouvons remercier la Grande Mère d’en avoir une
paire de rechange, renchérit Jondalar.
    — Quand je vivais avec le Clan, je fourrais mes bottes avec
des feuilles de carex.
    — Des feuilles de carex ?
    — Oui. Ça tient les pieds au chaud et ça sèche vite.
    — C’est bon à savoir, fit Jondalar en ramassant une botte.
Mets tes bottes avec les semelles en cuir de mammouth. Elles sont presque
imperméables, très solides et elles t’éviteront de glisser. La glace peut être
acérée, parfois. Bon, nous aurons besoin d’une herminette pour découper la
glace.
    Il posa l’outil sur la pile qu’il avait mise de côté.
    — Ah, des cordes. Il faut qu’elles soient robustes. Il nous
faudra la tente, les fourrures de couchage, la nourriture bien sûr. Peut-on
abandonner le matériel de cuisine ? Nous n’en aurons pas besoin sur le
glacier, et les Lanzadonii nous en fourniront d’autre.
    — Nous mangerons les vivres de route. Je ne ferai pas de
cuisine, et j’ai décidé d’utiliser le récipient en peau que nous a donné
Solandia pour faire fondre la glace. On peut le poser directement sur le feu.
Cela chauffera plus rapidement et ce n’est pas la peine de faire bouillir l’eau.
    — N’oublie pas ta sagaie.
    — Pourquoi ? Il y a des animaux sur le glacier ?
    — Non, mais tu t’en serviras pour sonder la glace et t’assurer
qu’elle est assez solide. Et la peau de mammouth ? Nous la transportons
depuis le début, mais en avons-nous besoin ? Elle est lourde.
    — C’est une bonne peau, on peut la plier, elle est
imperméable et on peut en recouvrir le canot. Tu disais qu’il neigeait sur le
glacier, expliqua Ayla qui refusait de s’en débarrasser.
    — Oh, la tente suffira.
    — C’est juste... fit Ayla avec une moue pensive... Où as-tu
trouvé ces torches ?
    — C’est un cadeau de Laduni. Nous nous lèverons avant le
soleil pendant que le sol est encore solidement gelé. Même par ce froid, le
soleil réchauffe la glace et il vaudra mieux escalader le rebord avant que la
surface ne soit rendue glissante par la fonte.
    Ils se couchèrent tôt, mais Ayla eut du mal à trouver le
sommeil. Elle était

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