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Le grand voyage

Le grand voyage

Titel: Le grand voyage Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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les nœuds du tapis de sol,
toujours fixé à la tente, et essorèrent le tout. Mais de trop fortes torsions
risquaient d’endommager les coutures, et ils décidèrent de monter la tente pour
la laisser sécher au soleil. C’est alors qu’ils s’aperçurent que de nombreux
piquets avaient disparu.
    Ils étendirent le tapis de sol sur un buisson, et vérifièrent
leurs vêtements, eux aussi passablement mouillés. Les affaires qui étaient
restées dans les paniers avaient moins souffert. Beaucoup étaient trempées mais
sécheraient assez vite, à condition de trouver un endroit sec où les exposer
aux rayons du soleil. Les steppes étaient idéales dans la journée, mais c’était
justement le jour qu’ils voyageaient, et le soir, le sol était souvent froid et
humide. Ils n’avaient pas l’intention de dormir sous une tente imbibée d’eau.
    — Si nous buvions une infusion bien chaude ? proposa
Ayla, découragée.
    Il était déjà tard. Elle alluma du feu, y fit chauffer des
pierres en prévision du repas. Elle s’aperçut alors que les restes de la veille
avaient disparu.
    — Oh, Jondalar ! gémit-elle. Nous n’avons rien à
manger. Tout est resté dans la vallée. J’ai laissé les céréales dans le panier
de cuisson, près des braises. J’en ai d’autres, mais celui-là était bien.
Heureusement que j’ai toujours ma poche à médecines, soupira-t-elle avec
soulagement en la retrouvant. La peau de loutre est usée, mais elle a tout de
même résisté à l’eau, les herbes sont complètement sèches. Je vais chercher de
l’eau. Où est le panier dans lequel je prépare les tisanes ?
Demanda-t-elle en contrôlant leurs affaires entassées. L’aurais-je aussi
perdu ? J’ai pourtant l’impression de l’avoir mis à l’abri quand il a
commencé à pleuvoir. Il a dû tomber en route.
    — Il y a encore autre chose que nous avons laissé là-bas,
et ça ne va pas te réjouir, annonça Jondalar.
    — Qu’est-ce que c’est ? s’inquiéta Ayla.
    — Ton parflèche, et les longues perches. Ayla leva les yeux
au ciel, consternée.
    — Oh, non ! s’écria-t-elle. C’était si pratique pour
conserver la viande ! Et il était rempli de morceaux de chevreuil. Et les
perches ! Elles étaient juste de la bonne taille, nous aurons du mal à les
remplacer. Je ferais bien de m’assurer que nous n’avons rien perdu d’autre, et
que nous avons toujours la nourriture de secours.
    Elle fouilla dans le panier où elle rangeait quelques affaires
personnelles et les vêtements de rechange. Les paniers étaient tous trempés et
déformés, mais les cordes et les lanières entassées dans le fond avaient assez
bien protégé le contenu de l’humidité. La nourriture pour la route était sur le
dessus, recouvrant les rations de secours soigneusement emballées et encore
sèches. Ayla décida d’en profiter pour vérifier si les aliments étaient en bon
état, et combien de temps ils leur dureraient.
    Elle étala les aliments séchés sur la fourrure de couchage. Il y
avait des baies – mûres, myrtilles, baies de sureau, framboises,
airelles, fraises – réduites en pâte et séchées. D’autres sucreries
cuites, séchées jusqu’à former une croûte dure comme du cuir, mélangées avec des
morceaux de pommes au goût aigrelet, riches en pectine. Des baies et des pommes
sauvages, mélangées à des poires et des prunes, coupées en morceaux ou
entières, séchées au soleil. Cela pouvait se manger tel quel, ou cuit dans de l’eau,
et Ayla en utilisait souvent pour aromatiser les plats. Il y avait aussi des
céréales et des graines, certaines à peine cuites et ensuite grillées, des
noisettes décortiquées et grillées ; ainsi que les pommes de pin aux
pignons nutritifs qu’elle avait ramassées la veille.
    Les légumineuses aussi étaient sèches – tiges et
fanes, bulbes, racines et rhizomes riches en amidon, tels queues-de-rat,
chardons, réglisses, ou bulbes de lis. Certaines étaient préalablement cuites à
la vapeur avant d’être séchées, d’autres pelées et suspendues à des fils
confectionnés avec des écorces filandreuses ou des tendons d’animaux. Il y
avait encore des guirlandes de champignons séchés et fumés pour leur donner
plus de goût. Quelques lichens comestibles ébouillantés, séchés et pressés pour
constituer des pains de riche valeur nutritive. Une grande variété de viande et
de poissons fumés complétait leurs provisions, avec, en cas

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