Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le Hors Venu

Le Hors Venu

Titel: Le Hors Venu Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Viviane Moore
Vom Netzwerk:
attention.
    — Tara ! s’écria Eleonor.
    Le chien s’était immobilisé devant Marco qui gardait l’entrée de la grotte. Le poil hérissé, les crocs découverts, il grondait avec fureur. Puis soudain, il bondit. L’homme aux cheveux blancs bascula sous son poids et ils roulèrent à terre. Marco poussa un cri déchirant, l’avant-bras déchiqueté par les crocs du molosse. Enfin, l’homme frappa au jugé, arrachant un glapissement de douleur au chien. Marco frappa encore et Tara recula avant de s’affaler en gémissant. Au même moment, Tancrède arriva. Marco, un bras inerte le long du torse, se dissimula derrière une saillie.
    Tancrède avança d’un pas et dut attendre que ses yeux s’habituent à l’obscurité. Des silhouettes se dressaient sur le côté. Il leva son épée et les chargea, mettant plusieurs secondes avant de se rendre compte qu’il s’acharnait sur des cadavres.
    Un bruit derrière lui l’avertit : Marco s’apprêtait à le frapper dans le dos. Il lui trancha la main d’un coup d’épée et repartit, laissant l’homme s’effondrer en hurlant.
    D’Avellino l’attendait, campé devant le corps de sa sœur. D’un coup d’œil, Tancrède aperçut son maître enchaîné au mur, le visage et le corps en sang, et Eleonor derrière lui.
    Avec un hurlement de dément, Bartolomeo fonça sur lui, l’épée haute. Le jeune homme esquiva et frappa dans le vide. Les deux adversaires se faisaient face, se tournant autour. Puis d’Avellino chargea encore et Tancrède esquiva à nouveau. Le chevalier noir frappait sans relâche, l’aiguillonnant afin de l’épuiser. Pendant un moment, ce ne fut que coups d’estoc, halètements et cris de rage. Les deux hommes étaient de force égale.
    Son épée bien en main, Tancrède encaissait toujours. Plus rien n’existait que cet ennemi qui l’assaillait et cette lame qui dansait sous ses yeux. Il bondit en arrière, mais trop tard, d’Avellino l’avait touché. Il porta la main à son épaule en grimaçant et, malgré la douleur, plongea sous la garde de son adversaire et le blessa au jarret. D’Avellino poussa un hurlement inhumain et décrivit des moulinets avec son arme puis, les yeux exorbités, la bouche déformée par un cri de haine, il attaqua si violemment que Tancrède ne put éviter la lame qui lui taillada le bras.
    Ils s’observaient, ruisselants de sang. L’un d’eux allait mourir, Tancrède le sentait au tréfonds de lui-même... mais ce ne pouvait être lui. Il chargea... et n’esquiva pas assez vite. D’un revers de lame, d’Avellino lui avait arraché son épée. Tancrède voulut saisir son coutel mais s’aperçut qu’il ne l’avait plus.
    Les yeux fous, le chevalier noir essayait de l’achever. En reculant, Tancrède trébucha sur une des momies et s’affala aux pieds d’Eleonor. Elle lui criait quelque chose qu’il ne comprenait pas. Puis soudain, alors que d’Avellino se jetait sur lui, il sentit le poignard de la jeune femme qui gisait sous ses doigts. Il le saisit et Bartolomeo s’empala dessus avec un cri de rage. Ses yeux s’agrandirent, une mousse rosâtre lui monta aux lèvres.
    Des hommes envahissaient la caverne, la voix du duc Ruggero donnait des ordres. Le corps de d’Avellino s’était affaissé sur Tancrède, qui perdit connaissance.

 
    ÉPILOGUE

 
    — Paix et salut sur toi, Tanerède d’Anaor ! déclara Hugues de Tarse en regardant son protégé.
    — Paix et salut sur toi, répétèrent les autres convives.
    Ils étaient attablés chez l’émir Khalil avec Eleonor. Le duc s’était joint à eux ainsi que le Chypriote.
    — Il a fallu toute l’influence de la reine sur l’émir des émirs pour que Maion renonce à vous châtier d’une façon ou d’une autre, remarqua le duc Rug-gero. Mais enfin, que vous reprochait-il ? Vous aviez rendu la couronne, trouvé l’assassin.
    — D’avoir gagné la partie, mon ami, d’avoir gagné la partie ! répliqua Hugues. L’émir des émirs est un mauvais perdant.
    Le duc éclata de rire. Le repas reprit son cours. Le cuisinier de Khalil s’était surpassé, cependant, ni Hugues ni Eleonor ne mangeaient grand-chose. Les doigts enlacés, ils se regardaient.
    — Vous savez qu’on a pendu Marco ce matin ? reprit le duc en dévorant à belles dents le morceau d’agneau que venait de lui servir Sélim. Il était pourtant plus mort que vif.
    — Ce n’est que justice, remarqua Tancrède eri jetant un os à Tara.
    Le grand

Weitere Kostenlose Bücher