Le Hors Venu
désigne un quartier urbain.
Harem : vient de l’arabe haram , « chose interdite et sacrée ». Désigne dans la civilisation musulman, l’appartement des femmes, interdit aux hommes. Par extension, le mot peut désigner l’ensemble des femmes d’un harem.
Houri : s’emploie au sens de « beauté céleste que le Coran promet au musulman fidèle dans le paradis d’Allah ». Par extension, se dit en Orient d’une femme très belle.
Imam : dignitaire religieux expert en droit coranique et directeur de la prière ou chef mystique caché ou « révélé » en qui s’incarne la pensée du Prophète.
Jannat al-’ard : le paradis.
Jihâd ou djihad : « Effort suprême ». Désigne l’effort de la propagation de la foi, par la force au besoin. Obligation rituelle de la « guerre sainte » pour le croyant.
Kalbide : dynastie musulmane régnant en Sicile au moment de l’arrivée des Normands.
Kamelaukion : couronne impériale portée depuis le VI e siècle par les empereurs byzantins. C’est une couronne à pendentifs, ornée de rangs de perles brodées et de pierreries serties sur une calotte d’argent doré. Celle des rois normands de Sicile, inspirée du modèle byzantin, a été réalisée dans les ateliers du palais royal. Trouvée dans le sarcophage de Constance d’Aragon, on l’a improprement nommée « couronne de Constance » (elle est visible à Palerme dans le Trésor de la cathédrale).
Khandjar : poignard oriental à la lame recourbée.
Logothète : porte-parole du roi. Il est chargé des audiences et de la réception des ambassadeurs.
Makhzan : de l’arabe makh âzin , « magasin royal ». Donnera le mot français « magasin ».
Mantel : manteau semi-circulaire comme une cape, attaché à l’épaule par une agrafe nommée tasseau.
Mire : dérivé du latin medicus , « médecin ». Nom du
A médecin au Moyen Age et à la Renaissance.
More danico : à la « mode danoise ». Déclaration qui légitime la femme non épousée chrétiennement et ses enfants.
Moucharabieh : vient de l’arabe. Grillages de bois permettant de voir sans être vu. On y déposait une cruche d’eau pour la rafraîchir.
Muezzin : vient de l’arabe muadhdin , fonctionnaire religieux musulman, chargé d’annoncer du haut du minaret de la mosquée les cinq prières quotidiennes.
Muqannis : puisatiers organisés en corporation s’occupant de l’entretien des qanats.
Oûd : de l’arabe al oud , « le bois ». Sorte de luth arabe connu depuis le vif siècle, l’oûd demeure en Orient l’instrument emblématique de toute une culture savante et raffinée puisant son inspiration dans l’islam. Une caisse de résonance équipée d’un manche (touche) reçoit généralement onze cordes (cinq chœurs et une simple). Au Moyen Age, il devient, via l’Espagne, un instrument très pratiqué en Europe.
Qanats : inventés sous l’empire achéménide de Cyrus et de Xerxès, ces canaux souterrains étaient dotés, à Palerme, de fonctions à la fois de drainage et de collecteur. Ils servaient à l’irrigation des cultures de la Conca de Oro mais aussi à l’approvisionnement en eau de la ville.
Qasr : du latin cast rum, « ville forte ». Deviendra Cassaro.
Salamlik : aile de la maison traditionnellement réservée aux invités.
Sollazzo : mot italien, pl. sollazzi . Lieu d’agrément.
Souk : marché.
Stigghioli : brochettes de tripes de cabri.
Sukkar : mot arabe arrivé en français par l’italien : le sucre.
Tarin ou tari : monnaie d’or normande. La monnaie la plus courante étant de cuivre et se nommant le follis.
Tiraz : d’un mot persan signifiant « broderie ». Atelier d’État hérité des émirs fatimides comme on en connaissait à Cordoue ou à Bagdad, où les femmes s’affairaient au tissage d’étoffes de soie et à la confection de vêtements princiers. Les mêmes femmes se retrouvaient au harem royal.
Vièle d’archet : à distinguer de la vielle à roue (voir ci-dessous). C’est l’ancêtre le plus direct du violon. Nées au XI e siècle, les vièles deviennent les instruments artistiques par excellence. Les pièces de bois qui les constituent sont assemblées et collées ou creusées. Equipées de quatre ou cinq cordes accordées en quinte. Le musicien joue un bourdon sur une corde en même temps que la mélodie sur une autre corde. L’art du « viellator » était si raffiné que les
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