Le jour des barbares
notes explicatives sur
des points particuliers. [Note du traducteur : les éditions italiennes des
ouvrages mentionnés ont été remplacées par les versions françaises, lorsqu’elles
existent, et quelques références bibliographiques en français (signalées entre
crochets) ont été ajoutées.]
Le récit de la bataille d’Andrinople et des campagnes qui l’ont
précédée repose pour l’essentiel sur un unique témoignage : celui d’Ammien
Marcellin. D’origine grecque, né à Antioche, militaire de carrière dans les
années 350-360, Ammien écrivit en latin ses Histoires vers la fin du
siècle. [Ammien Marcellin, Histoires, Paris, Les Belles Lettres, 1968-1999
(6 vol.). Le livre XXXI, dont il sera surtout question ici, est traduit et
édité par Guy Sabbah (vol. 6).]
L’autre important récit contemporain, dont il ne nous reste
que des fragments, est celui, en grec, d’Eunape de Sardes, né en 349, également
écrit à la fin du siècle. Le texte est édité avec une traduction anglaise par R.
C. Blockley ( The Fragmentary classicising historians of the later Roman
Empire : Eunapius, Olympiodorus, Priscus and Malchus, 2 vol., Liverpool,
1981-1983).
Pour une première introduction à la période traitée, voir
Alan Cameron, The Late Empire (A. D. 337-425), Cambridge, 1998 ( The
Cambridge ancient history, t. XIII) ; Peter Brown, Genèse de l’Antiquité
tardive [1978], trad. Aline Rousselle, Paris, Gallimard, 1983 ; Hartwin
Brandt, Das Ende der Antike : Geschichte des spätrömischen Reiches, Munich,
2001 ; [Bertrand Lançon, L'Antiquité tardive, Paris, PUF, 1997 ;
Yves Modéran, L’Empire romain tardif (235-395 ap. J. -C.), Paris, Ellipses,
2003]. Pour une approche scientifique plus approfondie, voir les ouvrages
collectifs Società romana e impero tardoantico, 4 vol., Bari, 1986, et Storia
di Roma, t. III : L’età tardoantica, 2 vol., Turin, 1993.
Sur les Goths, voir l’ouvrage de Herwig Wolfram, Histoire
des Goths [1980], trad. Franz Straschitz et Josie Mély, Paris,
Albin Michel, 1990. La bibliographie est très vaste, et il faut citer au moins
Edward Arthur Thompson, The Visigoths in the time of
Ulfila, Oxford, 1966 ; Peter Heather, Goths and Romans (332-489), Oxford, 1991 ;
Peter Heather et John Matthews, The Goths in the
fourth century, Liverpool, 1991 ; Peter Heather, The Goths, Oxford, 1996 ;
[Michel Kazanski, Les Goths I er -VII e siècles
ap. J. -C.), Paris, Errances, 1992 ; Renée
Mussot-Goulard, Les Goths, Biarritz, Atlantica, 1999].
Les reconstitutions modernes du conflit entre l’Empire
romain et les Goths sont nombreuses ; on peut lire notamment les travaux
de Maria Cesa, « 376-382 : Romani e barbari sul Danubio », Studi
Urbinati, LVII, 1984, p. 63-99, et Impero tardoantico e barbari : la
crisi militare da Adrianopoli al 418, Côme, 1994, ainsi que l’ouvrage
collectif Romani e barbari : incontro e scontro di culture, Turin, 2004.
Les études portant plus spécifiquement sur telle ou telle
phase de la campagne contre les Goths et sur la bataille d’Andrinople sont
indiquées ci-après, en référence aux différents chapitres du livre.
PROLOGUE
Sur la déposition de Romulus Augustule : Arnaldo
Momigliano, « La caduta senza rumore di un impero nel 476 d. C. », dans
l’ouvrage collectif Concetto, storia, miti e immagini del Medio Evo, Florence,
1973, p. 409-428.
« La province romaine de Thrace » : techniquement,
la Thrace était en réalité beaucoup plus qu’une province ; elle
constituait l’un des douze diocèses dans lesquels Dioclétien avait subdivisé l’empire,
et elle comprenait en son sein dix provinces, dont l’une s’appelait également
la Thrace.
I L’EMPIRE ROMAIN AU IV e SIÈCLE
1.
Sur les frontières de l’Empire romain, il existe une vaste
bibliographie récente et novatrice ; pour une première approche, voir
Charles Whittaker, « Le frontiere imperiali », dans Storia di Roma :
l’età tardoantica, op. cit., vol. 1, p. 369-423 ; [du même
auteur, Les Frontières de l’Empire romain , trad. Christian Goudineau, Besançon,
Les Belles Lettres, 1989].
« Des vaisseaux de transport la traversaient » :
le commerce méditerranéen, au IV e siècle, était déjà en nette
diminution, mais certains circuits, en particulier celui qui acheminait les
produits africains en Italie, restaient prospères ; voir Clementina
Panella, « Merci e scambi nel Mediterraneo tardoantico », dans Storia
di Roma :
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