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Le livre du cercle

Le livre du cercle

Titel: Le livre du cercle Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Robyn Young
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autre chose ?
    — Non,
maître, répondit le sergent. C’est tout.
    Il
s’inclina de nouveau et disparut. Perplexe, Will lança les sacs sur un banc.
    — Qu’est-ce
que tu fais ? demanda Simon en le voyant prendre son manteau, posé sur une
botte de foin. Tu ne vas pas y aller, quand même ?
    Will
ne répondit pas.
    — Tu
dois prendre des provisions et te préparer pour le voyage, lui rappela Simon.
Et que diable fait-elle dans une auberge, de toute façon ?
    — Je
n’en sais rien, répondit Will en enroulant son manteau sur ses épaules. Mais
j’ai demandé à Elwen de devenir ma femme. Il faut que j’y aille.
    — Quoi
? s’exclama Simon tandis que Will sortait un hongre fougueux de l’écurie.
Comment as-tu pu faire ça ? Tu es chevalier, Will ! Tu n’as pas le droit !
    — Je
ne serai pas long, dit Will. Passe-moi une de ces selles, s’il te plaît.
     
     
    Les Sept Étoiles,
Paris,
    2 novembre 1266
     
    Garin
entra par la porte de derrière, traversa un couloir donnant sur des chambres
visiblement occupées, puis il se hâta de grimper l’escalier. Quand il poussa la
porte de la chambre d’Adela, Rook était debout et remontait ses chausses. Adela
était allongée sur le lit, roulée en boule. Sa joue portait une empreinte rouge
de la forme d’une main et elle avait la lèvre fendue. Elle était nue.
    Garin
regarda Rook pendant qu’Adela se hâtait de ramasser sa robe en détournant le
regard.
    — Qu’est-ce
que tu as fait ?
    — Tu
en as mis, du temps, le coupa Rook.
    Il
observa l’expression sur le visage de Garin et sourit d’un air mauvais.
    — Tu
as peut-être flâné sur le chemin ? Alors, c’est fait ? Est-ce que tu lui as
fait passer le message ?
    Garin
regarda une dernière fois Adela, puis il fit demi-tour et partit en courant,
ignorant Rook qui lui criait de s’arrêter. Parvenu en bas, le cœur battant à
tout rompre, il poussa la porte de la taverne et s’enfuit dans la fraîcheur de
la nuit, des larmes de rage au coin des yeux.

 
    Chapitre 32
    Les Sept Étoiles,
Paris
     
    2 novembre 1266 après
J.-C.
     
    La
porte de l’auberge était barrée. Will la poussa de l’épaule mais elle ne céda
pas et il martela le bois de son poing fermé. Il continuait à entendre des voix
et des rires à l’intérieur. Sur la place, devant l’auberge, il y avait
plusieurs chevaux et des charrettes, ainsi que quelques hommes qui discutaient
paisiblement autour d’un petit feu. Il faisait complètement nuit maintenant et
une demi-lune brillait dans le ciel en dardant ses rayons argentés sur les
toits de Paris. Will allait frapper de nouveau quand il entendit le verrou
tourner. La porte s’ouvrit et le vacarme déferla immédiatement sur lui, de même
que l’air confiné et l’odeur des bières et des huiles parfumées. Une espèce de
géant aux épais cheveux noirs, sourcils froncés, vint se placer dans
l’embrasure de la porte.
    — Oui?
    — Je
dois rencontrer quelqu’un ici, dit Will.
    Sans
paraître le moins du monde surpris, l’homme recula d’un pas pour le laisser
entrer.
    Quand
il fut à l’intérieur, le colosse referma la porte derrière lui. Will jeta un
regard alentour et il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre que c’était
un établissement bien particulier, le genre d’auberge sur laquelle Robert et
lui échangeaient parfois des allusions qui les faisaient rire. Il devait y
avoir vingt ou trente hommes dans des états divers de nudité et d’ébriété,
assis sur des bancs au milieu des restes du dîner ou debout à danser sur la
musique enjouée dispensée par un joueur de violon, et tous parlaient avec de
grands éclats de rire. Mais ce qui attira l’attention de Will, c’étaient les
autres occupants de la pièce. Il y avait environ une femme pour deux hommes, et
elles étaient couvertes de bijoux et de maquillage. La plupart d’entre elles
portaient des robes en soie suggestives, voire transparentes, d’autres
n’avaient plus que leurs jupes et certaines étaient même complètement dénudées.
Will ne parvint pas à détourner les yeux quand son regard se posa sur l’une
d’entre elles, assise face à lui sur les genoux d’un homme, un marchand à en
juger par ses vêtements bien taillés. Celui-ci avait une main posée sur ses
seins et léchait avidement l’un de ses tétons bruns pendant que la femme
discutait par-dessus son épaule avec une brunette potelée. Will finit par la
quitter des yeux et par se tourner vers le colosse.
    —

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