Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Le livre du cercle

Le livre du cercle

Titel: Le livre du cercle Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Robyn Young
Vom Netzwerk:
prendre la
ville de Naplouse, nos forces sur place étaient encerclées. Ils n’ont pas tenté
d’engager le combat mais le grand maître Bérard a réagi à la menace en
renforçant les garnisons du Temple. Nous avons essayé de négocier, mais sans
succès pour le moment.
    Malgré
ces obstacles, je suis parvenu à accomplir ma tâche. Mon contact dans le camp
mamelouk s’est déjà révélé utile, il nous a beaucoup appris. Les frères du
Cercle sont optimistes quant à ce qu’il pourrait nous aider à accomplir à
l’avenir. C’est un officier haut placé dans l’un de leurs régiments, plus haut
que nous n’aurions pu l’espérer, et il fera ce qu’il peut pour soutenir notre
cause. J’aurai, je l’espère, d’autres nouvelles à vous annoncer bientôt, mais
les Mamelouks se préparent actuellement à attaquer les Mongols sur...
    Will
se redressa d’un coup, il avait entendu du bruit dans le couloir. Il remit le
document en place et se jeta derrière le paravent en bois au moment précis où
les portes s’ouvraient. Le cœur battant, il entendit des bruits de pas, puis le
bruissement d’un parchemin. Après quelques secondes, il risqua un coup d’œil
par-dessus le paravent et son cœur s’emballa en apercevant Jacques de Lyons
penché sur la table. Le chevalier s’empara d’une poignée de parchemins et se
retourna pour partir, mais il s’arrêta net en voyant les portes de l’armoire
ouvertes. Il traversa lentement la pièce. Will frémit mais il était bien caché.
Sans l’ombre d’une hésitation, le chevalier récupéra la lettre au milieu de la
pile sur l’étagère. Il la dissimula au milieu des parchemins qu’il portait et
ferma l’armoire. Quand il fut certain de ne plus entendre ses pas dans le
couloir, Will se releva et quitta la pièce.
     
     
    Palais de
Westminster, Londres,
    13 octobre 1260
après J.-C.
     
    Le
roi Henri se tenait près de la fenêtre. La brume recouvrait le marais et le dédale
de maisons qui l’entourait.
    Les
Romains s’étaient installés sur cette île où les deux branches du Tyburn
rejoignent la Tamise. L’île de Thorney était la résidence royale depuis Édouard
le Confesseur. Derrière le palais, les murs blancs de l’abbaye de Westminster
grimpaient jusqu’au ciel. Henri préférait le palais à toutes ses autres
résidences : c’était la moins austère et la plus proche de la ville.
    Il
entendit un léger toussotement derrière lui.
    — Vous
désiriez me voir, sire ?
    Henri
se retourna. Les habits noirs et la peau blanche du chancelier contrastaient
vivement avec les couleurs vives de la pièce. Les murs de la chambre, qui
faisaient vingt-cinq mètres de long, étaient couverts de peintures et de
tapisseries. Il y avait des vitraux à toutes les fenêtres et de somptueux
tapis, disposés un peu partout sur le sol carrelé. Une table en chêne
magnifique était entourée de chaises sculptées avec raffinement, et des couches
voluptueuses étaient installées çà et là, au milieu des statues et des nombreux
ornements. Le roi avait dépensé beaucoup d’or dans ses propriétés, mais nulle
part autant que dans la Chambre Peinte.
    Henri
alla prendre un rouleau sur la table.
    — C’est
arrivé il y a une heure, dit-il en le tendant au chancelier.
    Tandis
que celui-ci le lisait, les portes s’ouvrirent et Édouard entra. La sueur
plaquait ses cheveux sur son front, ses bottes et son pantalon de cavalier
étaient maculés de boue.
    — Père,
dit-il en s’inclinant brièvement, j’allais partir pour une chasse. Qu’y a-t-il
donc de si urgent ?
    Henri
désigna le rouleau que le chancelier avait en main.
    — Lis
ça, dit-il en s’asseyant lourdement sur l’une des couches. Ils veulent les
emporter à la commanderie de Paris ! Qu’ils aillent au diable !
    Édouard
prit le rouleau et le parcourut.
    — Nous
devrions demander une autre conférence, dit-il en regardant son père. Pour
renégocier.
    Henri
balaya d’une main la proposition.
    — À
quoi bon ? J’ai déjà essayé. Ils requièrent poliment le transfert dans neuf
jours, voilà leur réponse !
    — Qu’allez-vous
faire, sire ? interrogea le chancelier.
    — Si
je défie les chevaliers, que vont-ils faire d’après vous ?
    — Difficile
à dire, sire. J’imagine qu’ils demanderont l’approbation du pape et feront
jouer en leur faveur la situation en Outremer. Le pape pourrait alors exiger en
personne que l’ordre soit exécuté.
    — Je
n’ai pas le choix, dans

Weitere Kostenlose Bücher