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Le Mont-Saint-Michel et l'énigme du Drangon

Le Mont-Saint-Michel et l'énigme du Drangon

Titel: Le Mont-Saint-Michel et l'énigme du Drangon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
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fruste en fait vraisemblablement un
témoignage authentique de la légende dans son état primitif.
    [9] La conteuse Marc’harid Phulup, qui fut l’informatrice privilégiée de
François-Marie Luzel et d’Anatole Le Braz, était persuadée que la Ville
d’Is se trouvait à cet endroit. « À Lomikel (Saint-Michel-en-Grève), les
jours de très grandes marées, quand la mer déchale au loin, on voit poindre
encore, au-dessus des sables, la croix rouge qui surmontait le plus haut
clocher de la Ville d’Is » (Le Braz, La
Légende de la Mort , II, p. 45).
    [10] Comme les choses se perpétuent, le Yeun-Ellez sert de réservoir d’eau pour la centrale nucléaire expérimentale de Brennilis
qui a été construite dans la dépression. Il est pour le moins surprenant de
constater qu’un site nucléaire a été délibérément choisi dans un lieu qui
évoque les bouches de l’Enfer. Le combat de l’Archange et du Dragon peut
prendre de multiples formes, mais le schéma en demeure toujours le même.
    [11] Ce saint passe pour être d’origine écossaise et pour guérir les
maladies contagieuses. Dans l’Ain, de curieuses légendes courent à son propos
et en font un chien doué d’une âme. Mais
l’étude de son nom conduit davantage à penser à l’épithète d’un dieu du genre
de Priape.
    [12] Voir dans Jean Markale, Montségur et
l’énigme cathare , Paris, Pygmalion, 1986, pp. 179-184, ce qui
concerne les croyances des Cathares quant aux Anges et à leur rôle, quant à
l’équivalence de l’âme humaine et de la substance angélique.
    [13] Je refuse obstinément cette dichotomie officiellement admise par les
historiens des religions entre polythéisme et monothéisme, ce dernier étant
présenté comme la maturation et l’épuration d’un polythéisme antérieur grossier
et primitif. Je pense au contraire que le monothéisme a précédé le Polythéisme,
et que celui-ci n’est que la prise à la lettre d’un monothéisme présenté avec
des figurations polymorphes, symboles des multiples fonctions attribuées à une
divinité unique et inconnaissable. Je me suis longuement expliqué sur ce sujet,
à propos de la pensée des Celtes, dans mon ouvrage sur le Druidisme (Paris, Payot, 1985). Le problème des
Anges se réfère aux mêmes données, et on ne pourra guère nier que le culte des
Anges – comme celui des Saints – fait partie de l’évolution d’un monothéisme
primitif (Dieu unique, mais inconnaissable et incommunicable) qui, pour rester
en contact avec la réalité concrète qui est celle des fidèles, a besoin
d’incarner les fonctions ou les émanations divines sous forme d’entités de plus
en plus représentatives. À ce compte, pourquoi ne pas accuser le Christianisme,
avec ses Anges et ses Saints, d’être un polythéisme ?
    [14] Henry Corbin, Nécessité de l’angélologie ,
dans L’Ange et l’Homme , Cahiers de l’Hermétisme , Paris, Albin Michel, 1978,
p. 19.
    [15] Henry Corbin, op. cit. , p. 29.
    [16] Voir Jean Markale, Le Christianisme celtique
et ses survivances populaires , Paris, Imago, 1984.
    [17] Henry Corbin, op. cit. , p. 47.
    [18] Le Cœur mangé , présentation par
C. Gaignebet et D. Régnier, Paris, Stock, 1979, p. 289.
    [19] Le Cœur mangé , pp. 289-29o.
    [20] Le Cœur mangé , p. 290.
    [21] À cet égard, un feuilleton américain célèbre, intitulé précisément Les Envahisseurs , porte témoignage que cette terreur
est loin d’avoir disparu, même si elle s’exprime, au XX e  siècle, par un vague recours à ce qu’on
appelle la science-fiction. Les « envahisseurs » de la planète Terre
prennent l’aspect des humains, se matérialisent donc en fonction des humains,
mais ils ont une tare (un petit doigt leur manque) et leur sang ne coule pas.
Et le héros de l’histoire, qui cherche à éliminer les « envahisseurs, est
comparable, toutes proportions gardées, à saint Michel luttant contre le
Dragon, ou à n’importe quel héros de lumière des mythologies païennes.
    [22] Voir, dans la même collection, Jean Markale, Montségur et l’énigme cathare , Paris, Pygmalion,
1986, notamment pp. 179-195.
    [23] Jean Markale, Contes populaires de toutes
les Bretagne , Rennes, Ouest-France, 1977, pp. 86-89.
    [24] Jean Markale, La Tradition celtique en
Bretagne armoricaine , Paris, Payot, 1975, pp. 255-257.
    [25] L’Ange et l’Homme , op. cit. ,
p. 34.
    [26] Henry Corbin, L’Ange et l’Homme , op. cit. ,
p. 51.
    [27] Dans

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