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Le Mont-Saint-Michel et l'énigme du Drangon

Le Mont-Saint-Michel et l'énigme du Drangon

Titel: Le Mont-Saint-Michel et l'énigme du Drangon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
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jaillit la foudre, c’est-à-dire l’illumination. Au cours
d’un congrès, en mars 1969, le professeur Graf von Durkheim confiait à ceux qui
voulaient bien l’entendre ces étonnantes paroles : « Il y a longtemps,
j’ai rencontré dans les environs de Paris un homme extraordinaire, le père
Grégoire, un ermite qui peignait des icônes. Parmi celles-ci, l’une d’elles
représentait le Christ se penchant plein d’amour vers Adam, en Enfer. Je
demande au père Grégoire : – Mon père, dites-moi ce que cela représente
pour vous ? Il répondit : – Si l’Homme se rencontre lui-même dans sa
profondeur du plus bas, du plus méchant, et, se trouvant face à face avec le
Dragon qu’il est au fond de lui-même, s’il est capable d’embrasser ce Dragon, de
s’unir à lui, c’est alors qu’éclate le divin, et c’est la Résurrection. »
    C’est la leçon que nous donne le Mont-Saint-Michel au Péril
de la Mer : il est le lieu où s’accomplit le « fier baiser », ce baiser au Dragon qui effraie la plupart des
êtres humains, et qui, pourtant, constitue le plus bel acte d’amour qui soit :
la réconciliation avec soi-même.
    Le Mont-Saint-Michel est une étrange histoire d’amour, une
très belle histoire d’amour au milieu des brumes qui envahissent le ciel, quand
les ombres de la terre s’insinuent dans les rivières qui se perdent dans les
sables, et quand éclatent, dans des triomphes tonitruants, les orages qui
rôdent sans cesse au-dessus de la statue de l’Archange de Lumière.
     
    Villeparisis, 1987

BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
    R. Alleau, Énigmes et
symboles du Mont-Saint-Michel , Paris, 1970. - « L’Ange et l’Homme », Cahiers de l’Hermétisme , Paris, 1978.
    L. Bély, Le Mont-Saint-Michel ,
Rennes, Ouest-France, 1978.
    G. Bordonove, Le Roman du
Mont-Saint-Michel , Paris, 1966.
    G. Charachidzé, Prométhée ou
le Caucase , Paris, Flammarion, 1986.
    G. Guiller, Nous avons
construit le Mont-Saint-Michel , Rennes 1983.
    J. Markale, Mélusine , Paris
Retz, 1983. - Le Christianisme celtique et ses
survivances populaires Paris, Imago, 1984. - Le
Druidisme , Paris, Payot, 1985.
    C. Mauclair, Le
Mont-Saint-Michel , Paris, 1947. - Millénaire
du Mont-Saint-Michel , Paris, 1966.
    P. Sérant, Le
Mont-Saint-Michel, ou l’Archange pour tous les temps , Paris, Éd. S. O. S.,
1974.
    ----
    [1] Aux éditions Guy Trédaniel, Paris.
    [2] Paul Sérant, Le Mont-Saint-Michel, ou
l’Archange par tous les temps , 1974, Paris, éd. S. O. S., p. 56.
    [3] Paul Sérant, op. cit. , p. 62.
    [4] Le jeune Arthur de Bretagne, fils de Constance et de son premier mari
Geoffroy Plantagenêt, héritier légitime de tous les domaines des Plantagenêts,
fut assassiné par Jean sans Terre, à Rouen, ce qui explique aisément la
violence de Constance et de Guy de Thouars envers le roi d’Angleterre et
tout ce qui dépendait de lui.
    [5] Voir Jean Markale, Isabeau de Bavière ,
Paris, Payot, 1982, notamment le parallèle entre Isabeau et Jeanne d’Arc.
    [6] Voir Jean Markale, La Tradition celtique en
Bretagne armoricaine , Paris, Payot, 1975, pp. 25-26.
    [7] Certains auteurs considérés comme sérieux ont établi une ligne droite
entre le Saint-Michael’s-Mount, le Mont-Saint-Michel et le Monte-Gargano. C’est
en particulier ce que prétend Henry Corbin (« L’Ange et l’Homme », in Cahiers de l’Hermétisme , Paris, Albin Michel,
1978, p. 52), prenant appui sur une carte établie par un certain Adalbert
Graf von Keyserlingk, parue à Stuttgart en 1970. Le moins qu’on puisse dénoncer
ici, c’est la légèreté d’Henry Corbin qui croit aveuglément ses informateurs.
La moindre vérification faite sur une carte démontre la fausseté de cette
affirmation qui alimente une louche exégèse du culte michaélique dans le ton de
ce qui s’est passé à propos du Graal à Montségur. Voir Jean Markale, Montségur et l’énigme cathare , Paris, Pygmalion,
1986.
    [8] Ce conte était connu dans la région dans la deuxième moitié du XIX e  siècle. Il a été recueilli par
J.-M. Comault et publié par lui dans la Revue
des Traditions populaires , III, pp. 103-104, et il a servi de modèle
pour la transcription littéraire d’Émile Souvestre intitulée « La Nuit de
la Pentecôte » l’un des contes du Foyer breton .
J’ai incorporé ce récit dans mon essai de reconstitution de la légende de la
Ville d’Is, dans La Tradition celtique ,
pp. 107-108, car son caractère

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