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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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clé.
    La poignée s'agita mais, depuis qu'elle avait surpris Jay avec Felia, elle fermait chaque soir sa porte au verrou. Elle entendit la voix de Jay:
    ´Lizzie... ouvrez cette porte ! ª
    Elle ne répondit pas.
    ´Je pars pour Williamsburg de bonne heure demain matin pour essayer d'emprunter encore de l'argent, dit-il. Je veux vous voir avant mon départ.
    ª
    Elle ne disait toujours rien.
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    ´ Je sais que vous êtes là, alors ouvrez ! ª II semblai un peu ivre.
    quelques instants plus tard, il y eut un bruit souri comme s'il avait donné
    un coup d'épaule dans le bat tant. Elle savait que ce serait sans résultat : les gond étaient en cuivre et la serrure solide.
    Elle entendit ses pas s'éloigner. Mais elle se doutai qu'il n'avait pas renoncé: elle ne se trompait pas Trois ou quatre minutes plus tard, il revint et dit : Ś vous n'ouvrez pas, je vais enfoncer la porte. ª
    II y eut un grand fracas tandis que quelque chosi frappait violemment la porte. Lizzie devina qu'i était allé chercher une hache. Un nouveau coup fi voler le bois en éclats et elle aperçut le tranchant di fer.
    Lizzie commençait à s'affoler. Elle aurait vouh que Mack f˚t dans les parages, mais il était au quar tier des esclaves. Elle devrait se débrouiller tout< seule.
    Tremblante, elle s'approcha de sa table de cheve et prit ses pistolets.
    Jay continuait de s'attaquer à la porte, sa hacru frappant le battant dans une succession de choc; assourdissants, qui faisaient voler le bois en éclats e trembler les murs de la maison. Lizzie vérifia que se; pistolets étaient bien chargés. D'une main hésitante elle versa un peu de poudre dans le bassinet de cha cun. Elle retira le cran de s˚reté des pierres à fusil e arma la détente.
    Peu m'importe maintenant, songea-t-elle avec fata lisme. Advienne que pourra.
    La porte s'ouvrit toute grande et Jay fit irruption le visage rouge, haletant. La hache à la main, i s'avança sur Lizzie.
    Elle tendit le bras gauche et tira une balle au-dessus de sa tête.
    Dans cet espace confiné, la détonation fit le bruil d'un coup de canon. Jay s'arrêta net et leva les main; dans un geste de défense, l'air terrifié.
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    ´Vous savez que je vise bien, lui dit-elle. Il ne me reste qu'un coup à
    tirer : la prochaine balle vous ira donc droit au cúur. ª Tout en parlant, elle avait du mal à se croire assez endurcie pour tenir des propos aussi violents à l'homme dont elle avait adoré le corps. Elle avait envie de pleurer, mais elle serra les dents et le dévisagea sans sourciller.

    Éspèce de garce glacée ª, dit-il.
    C'était un trait bien ajusté. La froideur, c'était précisément le défaut dont elle s'accusait. Lentement, elle abaissa le pistolet. Bien s˚r, elle n'allait pas tirer sur lui.
    ´ que voulez-vous ? ª dit-elle.
    Il laissa tomber la hache. Ćoucher une fois avec vous avant de partirª, dit-il.
    Elle eut une brusque nausée. L'image de Mack lui vint à l'esprit. Personne d'autre que lui ne pouvait plus lui faire l'amour maintenant. L'idée de le faire avec Jay l'horrifiait.
    Jay saisit ses pistolets par le canon et elle le laissa faire. Il désarma celui qui était encore chargé puis les laissa tous deux tomber par terre.
    Elle le contemplait avec horreur. Elle n'arrivait pas à croire à ce qui allait se passer.
    Il s'approcha et lui donna un coup de poing dans le ventre. Elle poussa un cri tout à la fois de surprise et de douleur et se plia en deux.
    Ńe vous avisez plus jamais de braquer une arme sur moi ! ª hurla-t-il.
    Il la frappa en-plein visage et elle s'écroula sur le sol.
    Il lui donna un coup de pied dans la tête et elle s'évanouit.
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    Lizzie resta au lit toute la matinée du lendemair avec une migraine si violente que c'était à peine Ô elle pouvait parler.
    Sarah arriva avec le petit déjeuner, l'air affolé. Liz zie but une gorgée de thé, puis referma les yeux.
    quand la cuisinière vint reprendre le plateau, Liz zie demanda : ´ Mr.
    Jamisson est parti ?
    - Oui, madame. Il est allé à Williamsburg, aux pré mières lueurs du jour.
    Mr. Lennox l'a accompagné.
    Lizzie se sentit un peu mieux.
    quelques minutes plus tard, Mack fit irruptioi dans la chambre. Il se planta auprès du lit et 1, regarda, tremblant de rage. Il tendit la main et lu palpa le visage. C'était à peine s'il l'effleurait et il ni lui fit pas mal : elle trouva même cela réconfortant Elle lui prit la main et lui embrassa la paume. Ils res tèrent assis ainsi un long

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