Le pays de la liberté
faire participer à la décision.
- Comme tu voudras ª, dit-elle.
Elle semblait malheureuse et Mack supposa que c'était parce qu'elle avait peur d'être prise. Elle devait être épuisée aussi : il oubliait parfois qu'elle était si petite. Ćourage, dit-il. Nous sommes en train de leur échapper ! ª Elle détourna la tête. Il échangea un regard avec Lizzie qui eut un geste d'impuissance.
Ils obliquèrent en s'éloignant de la piste et descendirent à travers les bois pour atteindre la rivière à environ un quart de lieue en amont des maisons. Mack estima qu'on n'avait pas d˚ les voir.
Un chemin suivait la berge sur plusieurs milles en direction de l'ouest.
Puis il s'éloignait de la rivière pour contourner une chaîne de collines.
La route était difficile et ils devaient fréquemment mettre pied à terre pour mener les chevaux par des pentes rocailleuses, mais jamais Mack ne perdait ce grisant sentiment de liberté.
Ils terminèrent la journée auprès d'un ruisseau torrentueux. Lizzie abattit un petit cerf venu boire dans un creux de rocher. Mack le découpa et confectionna une broche pour faire rôtir un cuissot. Lais-
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sant Peg surveiller le feu, il alla laver dans l'eau se mains tachées de sang.
Il descendit un peu en aval jusqu'à un endroit 01 une petite chute d'eau tombait dans une mare pro fonde. Il s'agenouilla au bord d'un rocher et se lav; les mains dans l'eau qui tombait. Puis il décida de s< baigner et ôta ses vêtements. Il était en train d'enle ver sa culotte quand, en levant les yeux, il aperçu Lizzie.
Ćhaque fois que je me déshabille pour sautei dans une rivière...
- Tu me trouves en train de t'observer ! ª Ils éclatèrent de rire tous les deux. ´Viens te baigner avec moiª, dit-il.
Il sentit son cúur battre plus fort tandis qu'elle s< déshabillait. Il contempla son corps avec amour. Elit se planta nue devant lui, en arborant sur son visage cet air qui voulait dire ét après?ª. Ils s'étreigniren et s'embrassèrent. Ils s'arrêtèrent pour reprendre haleine et une idée folle le traversa. Il regarda h mare dix pieds plus bas et dit : Ón saute ?
- Non ! ª fit-elle. Puis elle reprit : ´Très bien ! ª
Se tenant par la main, ils s'avancèrent au bord de la corniche rocheuse et sautèrent en riant à gorge déployée. Ils touchèrent l'eau se tenant toujours pai la main. Mack se laissa couler et l‚cha Lizzie. quanc il refit surface, il l'aperçut à quelques pieds de lui reniflant, soufflant et riant en même temps. Ils nagèrent de conserve jusqu'à la rive jusqu'au moment oiJ
ils sentirent sous leurs pieds le lit de la rivière. Ils s'arrêtèrent alors pour reprendre haleine.
Mack l'attira vers lui. Avec un frisson d'excitation, il sentit contre les siennes les cuisses nues de Lizzie. Il n'avait pas envie de l'embrasser maintenant, il voulait regarder son visage. Il lui caressa les hanches. La main de Lizzie se referma autour de son sexe : elle regarda Mack dans les yeux avec un sourire radieux. Il avait l'impression qu'il allait exploser.
Elle passa les bras autour de son cou et leva les 447
jambes, lui ceinturant la taille de ses cuisses. Il prit solidement pied sur le lit de la rivière pour supporter son poids. Il la souleva un tout petit peu. Elle se tortilla légèrement et s'installa sur lui. Il glissa en elle aussi facilement que s'ils s'y entraînaient depuis des années.
Après la fraîcheur de l'eau, la chair de Lizzie contre la sienne lui semblait de l'huile br˚lante. Il eut soudain le sentiment d'être dans un rêve. Il était en train de faire l'amour à la fille de Lady Hallim sous une cascade en Virginie : comment cela pouvait-il être réel ?
Elle lui enfonça sa langue dans la bouche et il l'aspira. Il se mit à rire, puis son visage redevint grave et elle prit un air concentré. Tirant sur le cou de Mack, elle se souleva, puis laissa son corps retomber à plusieurs reprises. Elle poussait des gémissements un peu rauques en fermant à demi les yeux. Il la regardait, fasciné.
Du coin de l'úil, il vit quelque chose bouger sur la berge. Il tourna la tête et aperçut une tache de couleur, qui disparut aussitôt. quelqu'un les avait observés. …tait-ce Peg ou bien un étranger? Il savait qu'il devrait s'en inquiéter, mais les gémissements de Lizzie se faisaient plus forts et il chassa cette idée. Elle se mit à pousser des cris, ses cuisses l'enserraient suivant un rythme de plus en plus rapide, puis elle plaqua son corps
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