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Le pays de la liberté

Le pays de la liberté

Titel: Le pays de la liberté Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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contre celui de Mack et poussa un grand cri. Il la serra, secoué
    par la passion.
    quand ils regagnèrent le campement, Peg avait disparu.
    Mack était inquiet. ´J'ai cru apercevoir quelqu'un auprès de la mare quand nous faisions l'amour. C'était juste en passant et je n'aurais même pas pu dire si c'était un homme, une femme ou un enfant.
    - Je suis certaine que c'était Peg, dit Lizzie. Je 448
    pense qu'elle s'est enfuie. Elle est jalouse de moi parce que tu m'aimes.
    - quoi?
    - Elle t'aime, Mack. Elle m'a annoncé qu'elle allait t'épouser. Bien s˚r, ce n'est qu'un fantasme de petite fille, mais elle ne le sait pas. Voilà
    des jours qu'elle est malheureuse : je crois qu'elle nous a vus faire l'amour et qu'elle est partie. ª
    Mack avait l'horrible pressentiment que c'était vrai. Il imaginait ce que Peg avait pu ressentir et cette idée le torturait. Voilà maintenant que la pauvre enfant errait seule en pleine nuit dans les montagnes. Óh, mon Dieu, qu'est-ce que nous allons faire ? fit-il.
    - La chercher.
    - Bien. ª Mack se secoua. Én tout cas, elle n'a pas pris de cheval. Elle n'a pas pu aller bien loin. Nous allons la chercher ensemble. Fabriquons des torches. Elle est sans doute repartie sur nos traces. Je parierais que nous allons la retrouver endormie sous un buisson. ª
    Ils cherchèrent toute la nuit. Ils revinrent sur leurs pas pendant des heures, brandissant leurs torches dans les bois de part et d'autre de la piste sinueuse. Puis ils regagnèrent le camp, confectionnèrent de nouvelles torches et suivirent le cours d'eau, remontant la pente de la montagne, escaladant des rochers. Pas trace de Peg.
    ¿ l'aube, ils mangèrent un peu du cuissot de cerf, chargèrent les provisions sur les chevaux et repartirent.
    Peut-être était-elle allée vers l'ouest. Mack espérait qu'ils allaient la rattraper en chemin. Mais, toute la matinée, ils avancèrent sans la trouver.
    ¿ midi, ils tombèrent sur une autre piste. Ce n'était qu'un chemin de terre, mais plus large qu'un chariot, et il y avait des traces de sabots dans la boue. Il allait du nord-est au sud-ouest et, dans le lointain, ils aper-449
    cevaient une majestueuse chaîne de montagnes qui s'élevait dans le ciel bleu.
    C'était la route qu'ils cherchaient, le chemin du col de Cumberland.
    Le cúur lourd, ils prirent au sud-ouest et continuèrent leur chemin.
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    Le lendemain matin, Jay Jamisson emmena son cheval par la bride jusqu'à la rivière James et regarda sur l'autre rive le groupe de maisons qu'on appelait le Bac de Lynch.
    Jay était épuisé, courbatu et découragé. Il éprouvait une violente antipathie pour Binns, la brute dont Len-nox avait loué les services à
    Williamsburg. Il en avait assez de la mauvaise nourriture, de ses vêtements sales, des longues journées en selle, des courtes nuits à même le sol. Au cours de ces derniers jours, il avait connu tour à tour l'espoir et le désespoir comme les montées et les descentes sur les interminables sentiers de montagne qu'il suivait.
    Il avait été follement excité en arrivant au gué de South River d'apprendre que Lizzie et ses complices avaient été contraints de faire demi-tour. Il se demandait toutefois comment ils l'avaient dépassé en chemin.
    Íls ont quitté la piste quelque partª, avait dit Dobbo l'åil mort d'un ton catégorique, tandis qu'ils étaient assis dans la taverne au bord de la rivière. Dobbs avait vu les trois fugitifs la veille: il avait reconnu Peg Knapp comme étant la condamnée disparue qui avait tué Burgo Marier.
    Jay se dit qu'il devait avoir raison. ´Mais sont-ils allés vers le nord ou vers le sud? demanda-t-il d'un ton soucieux.
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    - quand on veut échapper à la loi, c'est vers le sud qu'il faut aller : loin des shérifs, des tribunaux et des magistrats. ª
    Jay n'en était pas si s˚r. Il pouvait y avoir des tas d'endroits dans les treize colonies o˘ un groupe familial apparemment respectable - le mari, l'épouse et la servante - pouvait s'installer discrètement et disparaître bel et bien. Mais l'hypothèse de Dobbs semblait plus probable.
    Il déclara à Dobbs, comme il le disait à qui voulait l'entendre, qu'il était prêt à verser une récompense de cinquante livres sterling à quiconque arrêterait les fugitifs. C'était sa mère qui lui avait donné cet argent -
    assez par ici pour acheter une petite ferme. quand ils repartirent, Dobbs franchit le gué et partit vers l'ouest, en direction de Staunton. Jay espérait qu'il

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