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Le pays des grottes sacrées

Le pays des grottes sacrées

Titel: Le pays des grottes sacrées Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: J. M. Auel
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zelandonii. Elle
l’accrocha côté droit avec le carquois contenant son propulseur et ses sagaies.
Elle attacha Jonayla dans son dos avec la couverture mais elle pouvait
facilement la faire glisser sur sa hanche gauche. Devant, également sur la
gauche, elle passa son bâton à fouir sous la lanière en cuir qui lui ceignait
la taille et accrocha l’étui de son couteau à droite. Sa fronde lui entourait
la tête et elle portait les pierres lui servant de projectiles dans un des sacs
qui pendaient à sa ceinture. Un autre sac contenait un bol et une assiette, de
quoi allumer un feu, un petit percuteur en pierre, un nécessaire de couture
avec des fils de tailles diverses, minces tendons et cordelettes pouvant passer
dans les chas de grosses aiguilles en ivoire. Il y avait aussi un rouleau de
corde plus épaisse et diverses autres choses.
    Enfin, elle portait son sac à
remèdes sur la poitrine, attaché à une lanière. Il était en peau de loutre et
elle s’en séparait rarement. Zelandoni n’en avait jamais vu de semblable et
avait tout de suite compris que cet objet possédait un pouvoir spirituel.
C’était celui qu’Iza, sa mère de Clan, avait fabriqué pour elle avec une peau
de loutre entière. Au lieu d’ouvrir le ventre de l’animal comme on le faisait
d’habitude, Iza avait incisé le cou, mais pas complètement, de façon que la
tête, vidée du cerveau, reste attachée au dos par la peau. Les entrailles, la
chair et les os, y compris la colonne vertébrale, avaient été délicatement
sortis par l’ouverture, les pieds et la queue restant en place. Deux lacets
teints en rouge faufilés autour du cou permettaient de fermer le sac, et la
tête, séchée et aplatie, servait de rabat.
    Ayla vérifia son carquois, compta
quatre sagaies, puis prit son panier de cueillette, fit signe à Loup de
l’accompagner et s’engagea sur la piste par laquelle ils étaient venus. En
approchant de la grotte, elle avait repéré la plupart des plantes poussant le
long du chemin et avait évalué leur utilité. C’était une habitude qu’elle avait
prise dans son enfance et qui était devenue un réflexe. Elle était essentielle
pour des êtres qui se nourrissaient de la terre, dont la survie dépendait de ce
qu’ils pouvaient chasser, cueillir ou trouver lors de leurs expéditions
quotidiennes. Ayla relevait toujours les qualités médicinales aussi bien que
nutritives de ce qu’elle voyait. Iza, guérisseuse du Clan, s’était attachée à
transmettre son savoir à sa fille adoptive en même temps qu’à sa propre fille.
Mais Uba était née avec des souvenirs hérités de sa mère et il suffisait qu’Iza
lui montre quelque chose une ou deux fois pour qu’elle le comprenne et s’en
souvienne.
    Comme Ayla n’avait pas les
souvenirs du Clan, Iza avait eu beaucoup plus de mal à la former. La fille des
Autres avait dû apprendre à force de répétitions. Mais elle avait ensuite étonné
sa mère adoptive parce qu’une fois qu’elle savait elle avait une pensée
différente sur les médecines qu’on lui avait enseignées. Par exemple, si une
plante venait à manquer, elle ne tardait pas à en trouver une autre pour la
remplacer ou à imaginer une combinaison de remèdes qui aurait un effet
similaire. Elle excellait aussi à formuler un diagnostic, à déterminer ce qui
n’allait pas quand un malade se présentait devant elle. Sans pouvoir
l’expliquer, Iza avait le sentiment d’une différence entre les façons de penser
du Clan et des Autres.
    De nombreux membres du clan de
Brun croyaient que la fille des Autres qui vivait en leur sein n’était pas très
intelligente parce qu’elle n’avait pas une aussi bonne mémoire qu’eux. Iza
s’était rendu compte qu’Ayla n’était pas moins intelligente mais qu’elle
pensait différemment. Ayla elle-même en était venue à le comprendre. Lorsque
des Zelandonii déclaraient que les Têtes Plates n’étaient pas très malins, elle
s’efforçait d’expliquer qu’ils n’étaient pas moins intelligents mais d’une
intelligence différente.
    Elle remonta la piste jusqu’à un
endroit dont elle se souvenait, où le sentier à travers les bois qu’ils avaient
suivi s’élevait doucement et s’ouvrait sur une étendue d’herbe et de
broussailles. Elle l’avait remarquée au passage et cette fois encore, en s’en
approchant, elle détecta une délicieuse odeur de fraises mûres. Elle dénoua la
couverture à porter et l’étendit par terre,

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